jeudi 9 décembre 2010

Santiago du Chili, de San Cristobal à Santa Lucia

Nous avons prévu de quitter Santiago ce soir pour rejoindre une ville côtière et ses environs qui se nomme La Serena. Entre temps, nous avons visité le centre de Santiago et une petite colline qui s'y trouve.
Les montagnes entourent la villle
Le centre-ville a l'architecture quadrillée qu'ont de nombreuses cités à travers le continent. Cela est dû à des installations militaires où la place centrale était celle où les premiers colons réunissaient les armes pour parer d'éventuelles attaques de tribues locales pas forcément pacifiques. Si en Argentine, elles ont étés renommées Plaza de Mayo (de macho en prononciation argentine du coup j'avais cru au départ qu'il s'agissait de la place des mâles et je ne savais pas si Nora pouvait y aller), au Chili, elles ont gardé le nom de place d'armes. Les blocs s'étendent donc de manière quadrangulaire autour de la place centrale. A Buenos Aires, chaque bloc fait 100 mètres d'arête et suivant le numéro qui correspond au nombre de mètres de la porte, il est possible de savoir à quelle distance nous sommes de la rue perpendiculaire qui donne sur la place centrale. Cela est vrai pour la plupart des villes argentine. Ce n'est pas très clair comme explication mais cela permet de comprendre pourquoi les argentins donnent toujours une explication par blocs lorsqu'ils donnent des indications de trajets. Ici, les arêtes doivent faire à peu près la même longueur mais la numérotation est dicté par l'ordre sur la rue. 
Le centre-ville

Les blocs du centre sont essentiellement des bureaux d'administrations ou de compagnies parmi lesquelles il y a beaucoup de banques. La limite avec le quartier résidentiel est une petite colline du nom de Santa Lucia qui permet d'observer de haut les gratte-ciel du centre-ville et les environs de la capitales dont les monts sont encore enneigés. La situation géographique de Santiago n'en fait pas forcément une capitale typique d'un pays colonial puisqu'elle ne bénéficie pas d'accès direct à la mer. La vocation première de la ville fut l'installation en plein territoire tribal pour pacifier la région et prospecter les montagnes. Sa croissance est due à sa position centrale dans la vallée qui draine une grande partie des échanges du Chili avec des possibilités d'exportation grâce à Valparaiso et à l'un des meilleurs passages vers l'Argentine et donc le Paraguay, l'Uruguay et le sud du Brésil. Le centre pousse donc en hauteur sous l'influence de ces échanges et suite à la pression démographique, d'autres quartiers poussent en hauteur. Le principal essor date des années 50 et 60, époque à laquelle l'exode rural est très fort dans le pays. Le pays entier a récemment amorcé une nouvelle phase de la croissance démographique typique d'un pays dit développé avec des taux de natalité et de mortalité bas. Santiago devrait donc ralentir sa croissance au moins sur le plan démographique.
Le nord résidentiel
Contrairement à beaucoup d'autres villes que nous avons vu, Santiago a un plan de ville aéré avec beaucoup de parcs maintenus verts malgré l'aridité qui règne dans la région. L'eau est amenée des montagnes par deux fleuves dont l'un est enterré. La ville est administrée par communes travaillant ensemble sur les grands projets mais sans gouvernement métropolitain. Les quartiers sont donc très marqués. Si le centre est le lieu décisionnel par excellence, le quartier où nous sommes est résidentiel et calme. 
Le mont Santa Lucia
Santiago est également le centre universitaire du pays et le nombre d'universités est déroutant puisque chacune est une entité différente. A l'image de la Lettonie, beaucoup de jeunes sont forcés de prendre des crédits étudiants pour pouvoir payer les droits d'inscription et la vie durant les années universitaires. Un quartier accueille la majorité des bars pour étudiants et touristes près d'une des demeures de Pablo Neruda au pied du mont San Cristobal et a une vie nocturne impressionnante.

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