jeudi 18 octobre 2012

Fin des Incas à moins qu'on ne trouve la cité secrète dans la jungle


Nous avons une heure à attendre le bus pour Quillabamba selon le responsable du transit d'Ollantaytambo donc j'en profite pour écrire quelques lignes de plus sur notre voyage en Amérique du Sud.
Nous avons donc visité les salines de Maras qui nous ont vite fait penser à Santorin, une île grecque situé entre le continent et la Crête. Pas qu'il y ait une source salée sur cette île très aride mais les maisons sont construites les unes sur les autres et peintes en blanc. L'encastrement de blocs blancs est le même et la nature à l'entour est similaire. Ce haut-lieu de la production de sel du Pérou date de la civilisation Wari qui a été annexée à l'empire Inca lors de la conquête de la vallée de l'Urubamba.
Le principe est assez simple au final. Une source assez puissante et chargée de sel de montagne arrive au sommet des centaines de bassins d'évaporation. Ils sont remplis au fur et à mesure à l'aide de canaux qui les relient entre eux et sont alternativement ouverts ou fermés pour permettre ou non le passage de l'eau. Chaque bassin est rempli deux fois pendant la saison sèche. Cela permet de récupérer du sel de trois qualités différentes : une pour la consommation, une pour les animaux et le dernière pour les routes et l'industrie. J'imagine que dans l'industrie, il y a la fabrication d'accumulateurs en tout genre plus que l'industrie alimentaire.
Nous suivons le petit ruissellement haut au dessus du fond du canyon et cela déstabilise un peu Nora qui chargée de son sac marche d'un pas peu assuré. Nous descendons ensuite vers le fleuve Urubamba et faisons du stop qui s'avère fructueux mais payant comme c'est souvent le cas au Pérou. Le conducteur va sans doute chercher des gens qui reviennent de Machu Pichu et nous emmène directement à Ollantaytambo.
C'est drôle de se trouver dans cette ville quand on ne va pas ou ne revient pas de la citadelle cachée des Incas. Les guides qui font visiter les ruines qui surplombent la ville ne manquent pas une occasion pou faire le parallèle avec la cité qui va être visiter par l'ensemble des touristes. Les ruines d'Ollantaytambo sont comme la mise en appetit pour le clou du spectacle Inca. J'aimerais aussi retourner voir cette citadelle, à vrai dire, on regrette un peu de ne pas avoir pris plus de temps dès le départ pour pouvoir faire un peu plus de choses. Cependant, nous avons déjà vu beaucoup de belles choses et beaucoup sont encore à venir.
Nous ne sommes pas seuls
Les ruines sont un peu intéressantes mais paraissent assez ternes après Pisac. Beaucoup de murs ont été refait à la mode de la Isla del Sol et finalement, le clou du spectacle est peu visité. La majorité des gens veulent voir, à bout de souffle, le temple aux énormes pierres qui surplombe la ville et passent complètement à côté du système d'irrigation et des fontaines situées en bas. J'avais découvert à Machu Pichu que les systèmes hydrauliques étaient le joujou des Incas. Ici, avec l'eau qui descend du glacier, le joujou devient un art. Que ce soit dans la ville ou dans le quartier des temples, le système d'irrigation et d'approvisionnement en eau montre une maîtrise parfaite du sujet avec la mise en oeuvre de techniques de constructions parasismiques. Les canalisations taillées dans le bloc sont sans doute les plus impressionnantes de toute.
La partie des bains est presque déserte

La fontaine du temple de l'eau
La plaza mayor est un peu plus clame maintenant que les aventuriers du chemin de l'Inca sont partis et d'ici trois quart d'heure nous devrions être en route pour la jungle. Nous y verrons sans doute moins de touristes et de congressistes herbalife que ces derniers jours mais bon, c'est le but aussi.

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