mardi 20 novembre 2012

Ca sent la fin...

Nous serons dans quelques heures à bord de l'avion qui va nous ramener vers l'Europe. A moins qu'on ne le rate mais vu le prix ce n'est pas dans nos plans. Une nouvelle fois, nous avons vu beaucoup de belles choses et essayons de profiter du voyage jusqu'au dernier moment.
Une des cours de la casa de la moneda
Je ne dirais pas que Bogota soit le plus bel endroit pour faire des visites spectaculaires mais nous avons pu profiter de quelques unes qui étaient intéressantes en plus du musée de l'or. Si la partie sud de la Candeleria offre quelques belles rues pour une promenade matinale, je ne dirais pas que la musée Botero fasse partie des endroits les plus intéressant de la ville. Botero est un peintre colombien qui est internationalement connu mais dont l'oeuvre se résume plus ou moins à peindre des scènes de la vie avec des gros personnages dont les visages et les corps sont plus que ronds. Ce musée abrite une oeuvre de Dali, quelques oeuvres de Picasso, un ou deux tableaux de Monnet. Il y a aussi d'autres artistes de dimension mondiale mais l'essentiel de la collection est constituée des oeuvres de Botero. Ce musée est jumelé avec la maison de la monnaie qui est à celle de Potosi, ce que le musée de l'or de La Paz l'est à celui de Bogota, une pâle copie. Il y a dans cette enceinte une collection d'art religieux et j'ai été vraiment impressionné par deux ostensoirs en incrustés de pierres pesant chacun plus de quatre kilos. J'imagine que dans ce cas, les portes blindées servent à quelque chose.
Vue depuis la tour Colpatria
Après le repas, nous sommes montés au sommet de la tour Colpatria en compagnie de Guy, un ami anglais qui était volontaire en même temps que moi en Lettonie. La vue est semblable à celle qu'on a de Paris quand on est au sommet de la tour Eiffel. La ville s'étend à perte de vue d'un côté mais la différence avec Paris, c'est qu'elle stoppe net d'un autre. Bogota est quand même la quatrième capitale la plus haute du monde et cela veut dire qu'elle est dans les montagnes. L'extension a été possible d'un côté de la vallée mais de l'autre, il y a la montagne aux versants abrupts. C'est de ce côté-là que se trouvent deux autres attractions de la ville que sont le cerro Montserrat avec un sanctuaire à son sommet et celui de Guadalupe où se trouve une statue. Du sommet de la tour, Guy nous explique que la banlieue riche se trouve au nord de la vieille ville alors que les quartiers pauvres se trouvent au sud. La différence frappe l'oeil quand on compare les espaces réservés aux parcs, l'agencement des constructions et leurs tailles. Nous voyons également bien le quartier des affaires dont les tours encerclent celle où nous trouvons mais qui sont plus petites. Près de ce quartier ce trouve l'arène abandonnée à cause de l'interdiction des corridas dans le pays, l'université des Andes, le départ du téléphérique et du funiculaires qui montent à Montserrat et l'avenue 7. A l'image des Etats-Unis, les rues sont numérotés et s'appellent Calle dans le sens Est-Ouest et Carretera dans le sens Nord-Sud. La Carretera 7 fait l'objet d'une opération de revitalisation sur une partie proche du centre-ville et est laissée aux piétons pendant la majeure partie de la journée. Le long de ses trottoirs se trouvent des magasins et des banques avec quelques junkies ou alcooliques pour rappeler au visiteur le principal problème de cette capitale avant le trafic routier. Nous avons quitté notre perchoir et sommes retournés à l'hôtel car nous étions sortis dans un club de salsa jusqu'à tard et avons été réveillés par un troupeau de pies qui avait décidé de quitter l'hôtel en faisant le plus de bruit possible et comme les valises à roulettes ne suffisaient pas, elles parlaient en criant toutes les unes plus fort que les autres.
Le sanctuaire de Montserrat
Nous avons profité d'une éclaircie pour monter jusqu'au fameux sanctuaire et s'il est vrai que la vue est exceptionnelle, la vue est plus intéressante du sommet de la tour qui se trouve plus ou moins au centre de la ville. Le prix, si on décide de ne pas monter à pied, n'est pas le même non plus. Comme beaucoup de sanctuaires situés un peu en altitude, les abords du lieu sont farcis de marchands pour touristes. On est cependant loin de Copacabana en Bolivie où les marchands sont carrément dans le temple. Je trouve que pour des pays où les gens se disent attachés aux valeurs catholiques, cela fait un peu tache. Un des épisodes de la bible relatant comment Jésus chasse les marchands du temple. Malgré l’acquisition d'un aller-retour, nous sommes descendus à pied et cela a eu pour effet de renforcer mes mollets grâce au nombre incalculable de marches penchant dans la direction de la pente. 
La vue depuis le sanctuaire
Nous avons réservé notre après-midi au shopping et la soirée à un verre avec Guy dans un des quartiers au nord de la ville. Cela nous a permis de tester le transmilenio qui est une sorte de bus avec des stations fermées dont le fonctionnement est proche du métro mais dont la rapidité est soumise à la densité du trafic. Bogota fait la taille de Paris et l'unique moyen de transport en commun public est ce bus avec sa voie réservée et constitué de trois lignes.
Cet après-midi, nous prendrons quand même un mini-bus privé dont les horaires dépendent du bon vouloir du conducteur pour rejoindre l'aéroport, là nous repartirons vers l'Europe, où déjà un entretien d'embauche m'attend.

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