samedi 10 novembre 2012

Un petit coup de Carthagène

Nous sommes arrivés dans une ville des Caraïbes entre ce qu'on imagine des films de pirates et les clips de salsa ou de rumba. Si le Pérou et la Bolivie nous avaient bercé au son de la cumbia qui n'a pas tout pour me plaire et même certains trucs pour me déplaire, ici la rumba et la salsa mènent le bal. Dans les bus, dans les cafés, dans les restaurants, dans la rue et partout ailleurs. Il faut dire que nous arrivons pendant le carnaval de la ville qui arrose chaque année l'indépendance dans le rhum, la bière et la danse endiablée.
Il y a aussi l'élection de miss Colombie qui si elle couronne une fille qui ressemble beaucoup aux autres, ne ressemble pas vraiment à ce à quoi nous sommes habitués en France. Nous sommes loin des filles tirées aux quatre épingles par les grands couturiers, les cheveux châtains clairs et les yeux bleus ou verts mais des latines métissées, des mulâtres brunes et sexy qui dansent sur des chars au son de la salsa pendant un défilé sur le bord de mer. Je pense que la vieille au chapeau serait outré par tant de légèreté.
C'est quand même rigolo...
Nous avons regardé un peu le défilé et participé à la bataille des fleurs jusqu'à l'overdose. Les jeunes colombiens ont maquillés Nora à la peinture et j'ai eu droit à la mousse de toutes les bombes passant à moins de trois mètres jusqu'à neuf heures et demi alors que la moitié de mon visage était couvert de marques rouge du aux produits chimiques de la bombe.
La fête semble ne pas se passer de drogue et nous avons été accosté plusieurs fois par des gens qui voulaient nous montrer « comment on faisait la fête ». Nous nous sommes limité à l'alcool et la salsa en nous disant que la Colombie souffrait encore beaucoup des actes d'Escobar et des FARC alors qu'elle pourrait accueillir autant de touristes que le Pérou dans une atmosphère plus festive et tout aussi dangereuse. Je pense qu'il faut arrêter de penser que ce pays est celui de la cocaïne et du terrorisme. C'est un pays de gens très accueillants, de montagne, de mer et de fête. Pour l'instant, nous adorons ce que nous avons fait et vu. Le bar à salsa dans lequel nous allons retourner ce soir avec un couple germano-italien y est pour quelque chose et je pense qu'il est difficile d'imaginer comment on peut s'amuser en danse de couple quand les radios et les boîtes européennes nous ont gavés de dance, de hip-hop et de techno pendant des années pour être sûres que quand on sort en boîte, on passe plus de temps à boire tristes que nous sommes de danser seuls et comme des cons sur des morceaux plus que répétitifs.
C'est moi pour la mousse
Ce soir, ce sera donc à nouveau Salsa avec des gens qui dansent beaucoup mieux que nous mais cela n'importe pas. Ce qui leur importe, c'est que nous nous amusions aussi, de voir les sourires sur les lèvres des gens et que la musique ne s'arrête pas avant la fin de la nuit. Avant, nous irons visiter la vieille ville avec peut-être un passage par un club de plongé pour voir si les tarifs sont un peu plus abordables que ceux que nous avons eu ce matin. Au pire, on ira faire une ballade en bateau avec un peu de nage avec tuba à la clef. Ce sera l'occasion pour nous de vraiment plonger dans l'eau à 25°C ou plus dans laquelle nous n'avons pour l'instant que tremper les pieds.

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