vendredi 28 janvier 2011

Volontariat : de l'herbe et une équipe de tournage

Résumé des épisodes précédents : Nous avons appris que Eilif avait été jugé coupable en Norvège de cruauté envers les animaux pour avoir refuser de piquer ses brebis. Conscient de son bon droit, il a fait venir la télévision pour montrer comment ses brebis se portaient et à écopé d'une seconde condamnation qui lui a interdit d'élever des animaux en Norvège.
C'est en connaissant cela qu'une équipe d'étudiants en cinéma a décidé de venir ici au Pérou pour montrer quelle est la philosophie d'Eilif et démontrer par la même occasion que les accusations sont injustifiées. L'équipe a donc suivi Eilif pendant une semaine et nous a interviewé sur notre vie à la ferme. Le but au Pérou n'est pas de démontrer qu'il n'est coupable d'aucune cruauté envers les animaux mais de montrer que l'exploitation forestière dans en Amazonie est possible en accord avec la nature. Nous sommes donc retournés dans la propriété de la montagne pour planter des arbres qui doivent permettrent à la forêt de récupérer en 20 ans au lieu des 50 normalement nécessaires. Les Incas et autres tribues pré-colombiennes ont développé des formes avancées d'agriculture sans couper la forêt. C'est sur cet axe que va travailller l'équipe qui nous a suivi.
En ce qui nous concerne, la vie se passe toujours bien et nous avons passer la majeure partie de la semaine à arracher les mauvaises herbes d'un champs d'oranges quitos.
Je joue à Tarzan de temps en temps

L'équipe de tournage

Désherbage

lundi 24 janvier 2011

Petite ballade dans la jungle

Après une semaine de travail à la ferme nous avons décidé de changer d'air et de visiter le parc national Yanachaga Chemillen qui se trouve au nord-est d'Oxapampa. Karl, le volontaire écosso-polonais nous a accompagné.
Tout a commencé très tôt samedi matin pour pouvoir profiter un maximum de notre ballade. Cependant, nous fument vite refroidis par les horaires de bus qui ne correspondaient pas vraiment à ce que Carola nous avait dit. Réveillés et partants, nous nous sommes donc dirigés vers la ville pour prendre le premier "collectivo" qui nous tomberait sous la main. Bien nous en a pris car si les horaires n'étaient pas celles qui nous avait été annoncées par la maîtresse de maison, elles n'étaient pas non plus celles données par la bonne.
Pour se représenter le voyage en bus, il est nécessaire de savoir ce qu'est un toyota HiAce 4x4 avec 16 places à l'intérieur. Nous nous sommes aperçu dès le départ que nous allions être serrés de toute façon mais on a pris l'habitude et si nos gabarits ne correspondent pas forcément aux standards japonais (le fabricant) ou péruvien (l'exploitant), on se dit que ça ne durera pas longtemps. La position près de la vitre est perilleuse pour deux raisons. La première est que forcément la vitre ne ferme pas correctement et le courant d'air sillone l'échine alors que les gouttes de pluie perlent le long du dos. La seconde est que durant la saison des pluies, les passages compliqués se multiplient et on a vite fait de voir la roue du mini-bus passer à quelques centimètres du précipice qui mène jusqu'au torrent en furie deux cents mètres en contrebas. Le bon côté des choses, c'est la vue imprenable sur la paysage. Nous avons donc évolué deux heures et demi dans ce mini-bus dont les rencontres improbables avec des camions ont pimenté le trajet.
Une fois sur place, nous avons été cordiallement accueillis par le garde-parc qui nous a ouvert le gîte pour le prix du camping et nous a proposer une randonnée en fin d'après-midi pour observer les oiseaux. Après l'installation, nous avons déjeuné et nous sommes ensuite descendus jusqu'à la rivière par un sentier glissant qui circulait sous les abris sous roche. La vue et le son étaient impressionnants. La rivière passe en ce point dans un profond canyon où le courant ne faiblit pas mais où la rivière qui fait jusqu'à trente mètres de large se réduit à dix. Nous avons profiter du paysage et du son pendant une demi-heure avant de retourner vers l'entrée pour prendre le rendez-vous de seize heure.
Nous n'avons pas été déçus par la visite qui nous a permis de voir un rassemblement de coqs de roche péruvien (rupicola peruviana). Il s'agit d'une espèce d'oiseaux dont le mâle est orange et la femelle oscille dans les tons marrons. Ils se rassemblent le soir et le matin dans des endroits particuliers appelés lek (aire de parade) pour attendre une ou plusieurs poules. Durant cette visite, nous avons pu apprecier d'autres oiseaux, des plantes mais malheureusement aucun singe.
Nous avons passer la soirée entre danses sous la pluie équatoriale et verres de pisco autour du feu, le tout en discutant de la vie...
Habitués à dormir avec le soleil, nous nous sommes levés de bonne heure et avons fait une petite ballade en jouant à devine à qui je pense; Le but de la marche était de voir des singes mais si nous en avons entendu deux fois nos yeux ne nous ont pas permis de distinguer un représentant de l'espèce locale. Il nous a été donné de voir de paysages magnifiques le long du canyon qui suit la rivière qui après quelque centaine de kilomètres se jetera dans l'amazone. Nous avons enfin pris un "collectivo" vers Oxapampa qui était privée d'électricité pour la journée.
De bons moments parmi tant d'autres et un seul mois avant le retour...

Je suis presque aussi grand que le mini-bus

Le torrent sans le son

Personne n'avais plus envie de se baigner

Je préfère les papillons aux moustiques. Ils se nourrissent du sel des sécretions cutanées pas de mon sang

Deux coqs de roche dans un lek

La vallée est magnifique

Une immense double cascade

samedi 15 janvier 2011

Première semaine à Oxapampa

La maison où nous sommes n'a rien à voir avec ce que nous avons connu en Argentine. Le couple est vraiment très accueillant et la vie sociale intense puisque nous sommes cinq volontaires et que nous vivons avec les habitants.
Les premiers jours furent difficiles à cause de la fatigue accumulée et de quelques problèmes de santé. Certainement à cause d'une pulvérisation de désherbant, j'ai eu une horrible poussée de boutons sur les bras et le buste. C'est passé assez vite mais j'ai appris que les poisons devenaient de plus en plus puissants pour pouvoir exterminer des organismes qui ont naturellement mutés à cause des abus de produits. D'autre part, pour pouvoir cueillir plusieurs fois dans l'année, les fermiers pulvérisent les pommiers avec des poisons encore plus toxiques pour faire tomber les feuilles et simuler une nouvelle saison.
Oxapampa se situe à la bordure de la forêt amazonienne et la jungle est de plus en plus repoussée par des agriculteurs qui bravant la loi brûlent chaque fin de saison sèche des hectares de forêt primitive pour les planter et pouvoir les réclamer auprès du ministère de l'agriculture et ainsi les revendre aux étrangers. La loi est ainsi faite que ces personnes ne seront que rarement punis par la loi pour la préservation de la forêt et tout le temps récompenser par le système capitaliste qui fait peu cas de la forêt amazonienne quand il s'agit d'enrichissement personnel.
En visitant la propriété dans la montagne qu'ont acheté Eilif et Carola pour prouver que l'agriculture pouvait se faire en total respect de la forêt, nous avons vu les ravages de ce jeu de loi sur une vallée entière et nous avons rencontré un des voisins qui pratique cette forme de destruction. Ce dernier n'a pas hésité à pousser le cynisme jusqu'à proposer la vente d'un des terrains gagnés sur la forêt à 300€ l'hectare après avoir critiquer les plantations d'Eilif qui fait pousser des oranges quito. Pour cet homme, les oranges en question ne sont que de la mauvaise herbe. Dans une région où Bayer est omniprésent, la diversité n'est pas de mise et pour certains, il est nécessaire de massacrer des hectares de forêt pour planter du pin ou des grenades que personne ne ramasse. La propriété se trouve dans la montagne et nous avons du faire plus d'une heure d'ascension en partie à la machette au travers de la forêt et à travers les champs pour l'atteindre. Une fois arrivés, nous avons travaillé autour des orangers quito et sommes montés un peu plus haut pour voir à quoi ressemble vraiment la forêt primitive.
La vie dans la ferme d'Eilif est porteuse de beaucoup d'enseignement puisque nous profitons des moments où il pleut pour avoir des moments de discussion et des présentations de la faune environnante ou celle de Norvège d'où il est originaire. Nous avons appris déjà beaucoup sur l'èlevage des poules et sur le remplacement de l'antibiotique par le probiotique. La plupart des remèdes pour les animaux sont dans la nature mais dans ce cas également, il vaut mieux ne pas se lever contre les industries pharmaceutiques. Pour avoir refuser de piquer ses moutons en Norvège, il s'est vu condamné pour maltraitance envers les animaux par une cour de justice. Il a ensuite réussi à prouver que ses animaux étaient en moyenne en meilleure santé que ceux des autres en Norvège mais une nouvelle faille est apparue dans sa façon d'élever qui lui a valu une nouvelle condamnation. Les choses changent mais il ne faisait (et ne fait) pas bon faire du bio en Norvège si on ne veut pas piquer ses animaux avec différentes sortes de médicaments. Dans les apprentissages, nous avons aussi beaucoup appris sur le désherbage selectif. Chaque herbe peut être utile à ce que l'on souhaite faire pousser et il s'agit de ne pas tout arracher sans savoir.
Pour l'instant, nous dormons sous tente mais nous devrions déménager vers une maisonnette en bois dans les jours qui suivent. Le couple d'américains va partir vers un nouveau projet et l'ecossais-polonais devrait rester deux semaines de plus. L'entente est plus que bonne entre volontaires et les tâches se font dans la bonne humeur. La semaine prochaine, quatre volontaires devraient venir de Norvège avec le désir de faire un court-métrage sur la ferme. Sans doute de nouvelles bonnes rencontres en attendant de rencontrer des péruviens plus avenants que le riche propriétaire terrien.

Anniversaire de David

Une des innombrables fleurs rencontrées

Le torrent qui draine la vallée

Les enseignements d'Eilif sont toujours intéressant

Welcome to the jungle

La vue est belle mais pourrait l'être encore plus sans la déforestation

mercredi 12 janvier 2011

Ca se mérite 2 : Mission Condor

Il parait que la vieille montagne appelle ceux qui doivent venir la voir. Je n’ai a priori pas était appelé assez fort. L’aventure a commencé à Cuzco la ville impériale ou peut-être même beaucoup plus longtemps avant.
Il est des histoires qu’on oublie pas et celle de Tintin et du temple du soleil m’avait marqué me poussant à en savoir plus sur cette civilisation qui adorait le soleil et qui serait caché dans des montagnes au-delà des océans et par-delà la jungle. La capitale inca est déjà une chose à voir en elle-même et la vallée sacrée est la continuation normale de la visite. Le seul regret que nous auront pour cette fois c’est de ne pas avoir approché la ville au condor à pied. Nous sommes partis de bon matin à bord d’un taxi affrété spécialement pour nous par l’agence de tourisme et nous sommes arrêtés à Ollantaytambo, une ville qui préserve des vestiges de l’époque inca et qui est, comme Cuzco, bâtie sur les ruines de l’empire qui fut sans doute le plus avancé des empires pré-colombiens. Le trajet en train dans la vallée est magnifique, les paysages qui entourent les ruines incas sont tout simplement à couper le souffle. La ville d’Aguas Calientes a par contre de quoi décevoir. Au milieu de ces ruines pluri-centenaires, la ville qui accueille les touristes vers la cité au condor est un amoncellement de constructions faites à la va-vite, certaines ne sont pas terminées pour éviter la taxe à payer pour une construction finie. La décision est prise pour un lever à quatre heures du matin qui nous permettra sans doute d’avoir un précieux coup de tampon sur le billet d’entrée qui nous permettra de monter jusqu’à la vieille montagne.
Le départ vers la vieille montagne se passe après un casse-croûte et une attente en piétinant devant la grille qui protège le pont de la centaine de marcheurs venus faire le pèlerinage vers la cité au condor. Les grilles s’ouvrent,  la marche forcée commence et dès les premiers mètres je sens les restes de mal de gorge qui m’a tenu les jours précédents. Une gorgée d’eau et une pastille péruvienne magique plus tard, l’ascension continue. On ne peut pas vraiment appeler ça une randonnée puisque la centaine de marcheurs court presque vers le sommet et il n’y a aucun plaisir à cette marche forcée, juste l’espoir de la récompense. Une grande partie se passe sous les bois et dans la nuit. Le reste se finit dans un lointain brouillard mais qui permet de temps à autres d’apercevoir des vestiges de terrasses puis enfin de maisons. Une fois en haut la surprise et de taille quand nous nous rendons compte que beaucoup de gens attendent déjà d’obtenir le tampon tant escompté. A vue de nez, la marche forcée n’aura servie à rien. Nous obtenons quand même un tampon mais pas pour l’heure voulue. Nous avons le choix de renoncer à la visite guidée ou à la montagne. Vu la fatigue accumulée se sera la montagne. Nous entrons et nous posons pas loin de l’entrée qui nous permet d’avoir une vue intermittente sur les ruines de la cité perdue des incas. En effet, la brume recouvre de temps en temps les pierres et les murs que nous pouvons voir depuis notre poste d’observation. L’heure de la visite approche et nous rejoignons l’entrée où nous devons rejoindre notre guide. Aller à Machu Picchu sans guide ne vaut pas vraiment le coup. Certains insistent plus sur l’aspect architectural, d’autres sur l’histoire, le notre avait pris le parti de nous faire vivre les ruines comme on pense qu’elles ont été. J’avais déjà imaginé la ville pleine de vie mais l’explication des pierres, des temples, de l’observatoire et des pèlerinages m’a permis de sentir encore mieux ce qu’a pu être la cité au condor du temps de l’empire inca. Nous avons ensuite pris notre déjeuner avant de rattaquer la visite des ruines seuls. Nous avons été partout, sauf sur la montagne sacrée pour laquelle nous n’avions pas le tampon qui permet d’y accéder après dix heures. Nous avons fait une partie de la route de l’inca qui reliait un nombre impressionnant de villes de l’empire ou alliées. Nous avons revu les temples, la pierre taillée qui permettait de suivre les saisons, celle qui indique la croix du sud, l’école des garçons, celle des filles, les miroirs de pierre et d’eau qui permettaient d’observer les étoiles, un pont construit à flan de falaise et la porte du soleil qui est le premier endroit du chemin de l’inca qui permette de voir la ville au condor. Tout cela, en imaginant comment se passait la vie des Chaski Wasa qui transportaient les messages d’une ville à l’autre, celle des paysans qui travaillaient la terre en chantant, les heures de toilettes autour des fontaines de la ville, les pèlerins arrivant avec leurs offrandes pour monter voir l’oracle qui allait sans doute résoudre tous leurs problèmes…Nous sommes redescendu vers la réalité après une visite de près de dix heures au total. La dure réalité de l’arnaque aux touristes puisqu’il nous a fallu avoir recours à la police pour obtenir nos tickets de train et de la chambre d’hôtel à Cuzco qui avait été réservée pour deux personnes.

Nous avons rejoint Oxapampa où nous avons été accueillis par Eilif, Carola, leurs enfants et trois autres volontaires. Le travail se passe dans la bonne humeur et la pluie de la mousson ne nous gêne pas trop pour l’instant. Les autres volontaires nous félicitent d’être venus avec le soleil. Pourvu que ça dure un peu.

Ollantaytambo
Un observatoire inca

Nous avons bien mérité cette vue
et celle-ci
Le pont de l'Inca
Wayna pichu est la montagne derrière

mardi 4 janvier 2011

Premier de l'An à La Paz et voyage à Cuzco

Nous sommes passés de 2010 à 2011 au sommet d'une colline qui s'appelle Kili-Kili et qui surplombe la ville de La Paz d'où nous avons vu un spectacle magique. Avant, nous avons visité la ville qui s'apprêtait pour le changement d'année. Les marchés étaient couvert de fausse monnaie destinée à garder de l'argent pour l'année à venir, de sous-vêtement jaune ou rouge destiné à apporter de l'argent ou de l'amour et d'articles plus courant pour la fête (pétards, cotillons, feuilles de coca...). Je vous laisse admirer le spectacle du passage à 2011.
Ensuite nous avons fait la fête chez Soky qui nous a également offert l'hospitalité pour deux nuits. Le premier de l'an a été dignement fêté dans la danse et avec une adaptation du jeu "loup-garou" qui nous a fait rire. Nous avons visité les environs de la maison le lendemain et sommes montés sur des hauteurs qui nous ont offert un nouveau visage de la ville.
Pour terminer notre périple bolivien, nous avons regarder le cimetière des éléphants qui raconte les derniers jours d'un alcoolique qui se suicide dans une lieu clos en ingurgitant des litres de tord-boyaux sans manger. Il meurt après 6 jours de cette diète mais en ressassant les souvenirs qui l'ont mené là. Une enfance empreinte de violence, un alcoolisme précoce qui le gène dans ses relations amoureuses et l'entraine auprès des pires gangsters de la ville. Enfin, il sacrifie son meilleur ami pour l'érection d'un gratte-ciel pour pouvoir acheter à boire. 
C'est en repensant à ce film que nous avons attendus le lendemain notre bus pour Cuzco. Il a eu deux heures de retard à cause du chauffeur titulaire qui était encore bourré, sans doute sous les effets conjugué du premier de l'an et de la rétraction du gouvernement sur la loi concernant le pétrole. Le trajet est magnifique et permet de longer le lac Titicaca mais exténués par la journée de jeun que nous a imposé la compagnie qui promettait les repas à bord.
La ville de Cuzco est magnifique et sans doute la plus belle que j'ai vue ici en Amérique du Sud. Les fondations des bâtiments coloniaux sont celles de la ville inca qui sont restées intactes malgré les différents tremblements de terre. Dans une grande partie du centre de la ville, les murs à nu permettent de contempler le génie bâtisseur du peuple qui a dominé les Andes. Le premier hotel dans lequel nous sommes resté nous a permis d'avoir une vue panoramique sur la ville à un prix des plus abordables mais le second nous a encore plus agréablement surpris (si on oublie la consistance du petit déjeuner). Il est situé dans le quartier de San Blas et nous permet de jouir d'une vue encore plus large sur la ville mais aussi sur les montagnes environnantes. Cela nous a permis de voir les nombreuses croix et vaches positionnées sur le faite des maisons et destinées à protéger la constructions. Cela nous rappelle à quel point les sud-américains que nous avons rencontré sont superstitieux.
Nous allons partir demain pour Machu Picchu pour lequel je brule d'impatience.


Faudrait pas me prendre pour un pigeon

Encore un 4000m à mettre à mon compte

Le lac Pipicaca (c'est pour toi Alain)

Il parait qu'ils portaient jusqu'à trois pierres sur chaque bras

On voit bien les différences en partant du bas vers le haut
Cuzco est aussi belle de nuit