Il parait que la vieille montagne appelle ceux qui doivent venir la voir. Je n’ai a priori pas était appelé assez fort. L’aventure a commencé à Cuzco la ville impériale ou peut-être même beaucoup plus longtemps avant.
Il est des histoires qu’on oublie pas et celle de Tintin et du temple du soleil m’avait marqué me poussant à en savoir plus sur cette civilisation qui adorait le soleil et qui serait caché dans des montagnes au-delà des océans et par-delà la jungle. La capitale inca est déjà une chose à voir en elle-même et la vallée sacrée est la continuation normale de la visite. Le seul regret que nous auront pour cette fois c’est de ne pas avoir approché la ville au condor à pied. Nous sommes partis de bon matin à bord d’un taxi affrété spécialement pour nous par l’agence de tourisme et nous sommes arrêtés à Ollantaytambo, une ville qui préserve des vestiges de l’époque inca et qui est, comme Cuzco, bâtie sur les ruines de l’empire qui fut sans doute le plus avancé des empires pré-colombiens. Le trajet en train dans la vallée est magnifique, les paysages qui entourent les ruines incas sont tout simplement à couper le souffle. La ville d’Aguas Calientes a par contre de quoi décevoir. Au milieu de ces ruines pluri-centenaires, la ville qui accueille les touristes vers la cité au condor est un amoncellement de constructions faites à la va-vite, certaines ne sont pas terminées pour éviter la taxe à payer pour une construction finie. La décision est prise pour un lever à quatre heures du matin qui nous permettra sans doute d’avoir un précieux coup de tampon sur le billet d’entrée qui nous permettra de monter jusqu’à la vieille montagne.
Le départ vers la vieille montagne se passe après un casse-croûte et une attente en piétinant devant la grille qui protège le pont de la centaine de marcheurs venus faire le pèlerinage vers la cité au condor. Les grilles s’ouvrent, la marche forcée commence et dès les premiers mètres je sens les restes de mal de gorge qui m’a tenu les jours précédents. Une gorgée d’eau et une pastille péruvienne magique plus tard, l’ascension continue. On ne peut pas vraiment appeler ça une randonnée puisque la centaine de marcheurs court presque vers le sommet et il n’y a aucun plaisir à cette marche forcée, juste l’espoir de la récompense. Une grande partie se passe sous les bois et dans la nuit. Le reste se finit dans un lointain brouillard mais qui permet de temps à autres d’apercevoir des vestiges de terrasses puis enfin de maisons. Une fois en haut la surprise et de taille quand nous nous rendons compte que beaucoup de gens attendent déjà d’obtenir le tampon tant escompté. A vue de nez, la marche forcée n’aura servie à rien. Nous obtenons quand même un tampon mais pas pour l’heure voulue. Nous avons le choix de renoncer à la visite guidée ou à la montagne. Vu la fatigue accumulée se sera la montagne. Nous entrons et nous posons pas loin de l’entrée qui nous permet d’avoir une vue intermittente sur les ruines de la cité perdue des incas. En effet, la brume recouvre de temps en temps les pierres et les murs que nous pouvons voir depuis notre poste d’observation. L’heure de la visite approche et nous rejoignons l’entrée où nous devons rejoindre notre guide. Aller à Machu Picchu sans guide ne vaut pas vraiment le coup. Certains insistent plus sur l’aspect architectural, d’autres sur l’histoire, le notre avait pris le parti de nous faire vivre les ruines comme on pense qu’elles ont été. J’avais déjà imaginé la ville pleine de vie mais l’explication des pierres, des temples, de l’observatoire et des pèlerinages m’a permis de sentir encore mieux ce qu’a pu être la cité au condor du temps de l’empire inca. Nous avons ensuite pris notre déjeuner avant de rattaquer la visite des ruines seuls. Nous avons été partout, sauf sur la montagne sacrée pour laquelle nous n’avions pas le tampon qui permet d’y accéder après dix heures. Nous avons fait une partie de la route de l’inca qui reliait un nombre impressionnant de villes de l’empire ou alliées. Nous avons revu les temples, la pierre taillée qui permettait de suivre les saisons, celle qui indique la croix du sud, l’école des garçons, celle des filles, les miroirs de pierre et d’eau qui permettaient d’observer les étoiles, un pont construit à flan de falaise et la porte du soleil qui est le premier endroit du chemin de l’inca qui permette de voir la ville au condor. Tout cela, en imaginant comment se passait la vie des Chaski Wasa qui transportaient les messages d’une ville à l’autre, celle des paysans qui travaillaient la terre en chantant, les heures de toilettes autour des fontaines de la ville, les pèlerins arrivant avec leurs offrandes pour monter voir l’oracle qui allait sans doute résoudre tous leurs problèmes…Nous sommes redescendu vers la réalité après une visite de près de dix heures au total. La dure réalité de l’arnaque aux touristes puisqu’il nous a fallu avoir recours à la police pour obtenir nos tickets de train et de la chambre d’hôtel à Cuzco qui avait été réservée pour deux personnes.
Nous avons rejoint Oxapampa où nous avons été accueillis par Eilif, Carola, leurs enfants et trois autres volontaires. Le travail se passe dans la bonne humeur et la pluie de la mousson ne nous gêne pas trop pour l’instant. Les autres volontaires nous félicitent d’être venus avec le soleil. Pourvu que ça dure un peu.
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Ollantaytambo |
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Un observatoire inca |
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Nous avons bien mérité cette vue |
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et celle-ci |
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Le pont de l'Inca |
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Wayna pichu est la montagne derrière |
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