vendredi 31 décembre 2010

On en a eu pour notre argent

En partant de Sucre à deux fois le prix habituel, on se disait que c'était un peu cher et qu'on aurait peut-être du attendre une accalmie dans la grève qui touche le pays avant de se décider à bouger. Finalement, le programme était au niveau du prix du voyage.
Tout a commencé par une visite du marché campagnard de Sucre du haut d'un bus panoramique où des acteurs faisaient semblant de traverser juste devant le bus au péril de se faire écraser. Nous avons ensuite remonté la route de Potosi pour nous retrouver rapidement en altitude où la deuxième attraction du voyage nous attendait. La ville d'Oruro étant bloquée par les manifestants (sans doute des acteurs payés par la compagnie), nous avons du faire un détour à travers les champs et les marécages. Ca bouge mais nous sommes un peu jaloux car nous voyons que tous les bus font de même. C'est difficile d'avoir l'exclusivité dans le tourisme sud-américain. Les occupants d'un bus sont même plus chanceux car leur compagnie a réussi à faire croire que le bus s'était embourbé. Notre jalousie envers eux ne sera pas longue car une dizaine de minutes plus tard, notre bus est bloqué et nous devons descendre pour permettre au bus de perdre du poids. Cela n'aide pas beaucoup car pour faire durer le plaisir, notre chauffeur a eu l'idée qu'on parfois les russes (mémoires de mon voyage en Russie) de faire patiner le véhicule. Le bus est donc enfoncé dans le gravier entre les deux essieux et les autres touristes sans doute morts de jalousie sont obligés de passer à côté en n'ayant pour seule consolation que la photo des trois membres de notre équipage en train de creuser le sol sous le bus. Après une demi-heure d'efforts auxquels nous avons eu le droit de participer, nous avons donner une pousse au bus en coordination avec une accélération effective et nous sommes repartis. Nous avons du redescendre une fois du bus pour un passage difficile à négocier et nous avons pu nous rendormir jusqu'à Patacamaya où des manifestants faisaient semblant de nous empêcher de passer en nous gueulant des choses pas vraiment gentilles enfin surtout à notre chauffeur. En truquant un peu le code de la route, nous sommes parvenus jusqu'à El Alto mais après que notre chauffeur a passé habilement deux barrages, il a du se rendre et céder aux manifestants. Nous avons donc rejoint l'entrée de La Paz à pied où nous sommes montés dans un camion de l'armée dans lequel s'entassaient les travailleurs habitant la cité-dortoir d'El Alto. Les militaires étant des gens organisés, nous attendions en file indienne (ou devrais-je dire quechua) notre tour dans le convoi. Nous avons ensuite cherché un hôtel et le calme du centre-ville était épique puisqu'à cause des barrages filtrants, il n'y avait aucune voiture en ville. Le calme fut vite troublé par les manifestations mais à deux ou trois pétards près on arrive au niveau français.
Première attraction : descente des bagages à la corde

L'excavation

Les travailleurs pressés et le barrage en fond

L'entrée dans le camion baché cernés de militaires nous a fait penser aux heures les plus sombres de l'histoire européenne

La grève continue en Bolivie

Les déclarations du président Evo Morales étaient attendues par les différentes organisations ouvrières et syndicats de transporteurs en espérant qu'il mettrait un point d'arrêt à l'ordonnance qui annule les subventions sur l'essence. Ce ne fut pas le cas. Il a non seulement appuyé cette loi mais il a aussi fait un geste en direction des fonctionnaires de la police, de l'armée, de l'éducation et de la santé. Les réactions ont été fortes dans la capitale et la cité-dortoir de El Alto mais aussi à Santa Cruz et Potosi. Les enseignants et le personnel de la santé ont promis qu'ils ne se désolidariseraient pas de leurs concitoyens malgré le rehaussement du salaire minimum de près de 20% alors que l'armée et la police qui ont bénéficiaient des mêmes largesses étaient pris pour cible par les manifestants. Ces derniers n'ont pas hésitaient à affirmer qu'il s'agissait là d'un cadeau afin de leur donner plus d'ardeur dans la répression. Ce que nous avons vu ne nous permet pas d'affirmer que la répression policière soit évidente et les militaires s'affairent à protéger et acheminer les travailleurs qui ne peuvent pas ou ne veulent pas se permettre la grève. Nous avons par contre eu l'occasion de voir des manifestant s'en prendre à des automobilistes qui voulaient aller travailler et invectiver les chauffeurs de bus ne faisant pas grève.
Les médias sont partagés sur l'utilité d'une telle mesure. Ce qui la trouve justifiés pensent par contre qu'il aurait été bon d'échelonner les augmentations de l'essence.
Après réflexion, je pense qu'il est possible d'exploiter les ressources en hydrocarbure du sol bolivien et de les vendre à juste prix aux locaux. Le choix de vouloir aligner l'essence sur le marché international qu'on sait spéculatif va un peu à l'encontre de la politique d'Evo Morales et c'est ce que pense les boliviens interroger par les différentes télévisions sans pouvoir l'exprimer de manière aussi claire.

mercredi 29 décembre 2010

Potosi

Paris dienas atpakal mes apmeklejam pasaules augstako pilsetu Potosi. Pilsetu 16.gadsimta dibinaja spani. Pateicoties Cerro Rico (tulkojuma - Bagatais kalns) atrastajiem derigajiem izrakteniem taja laika Potosi bija visvarenaka pilseta Dienvidamerika. Te vini ieguva sudrabu, alvu un citus derigos izraktenus. Klist pat legendas, ka taja laika ielas tika brugetas ar sudrabu.
Pateicoties tam seit tika kalta ari Dienvidamerikas un Spanijas nauda.
Sobrid Cerro Rico ir gandriz izsmelts. Potosi vareniba ir pazudusi. Ielas var just tas nabadzibu. Neskatoties uz to te ir saglabajusies skaista arhitektura no spanu laikiem. Te vini to deve par kolumbiesu laiku stilu. Centra ekas dzeltenigas nokrasas.
Neskatoties uz to, ka te vairs nav varenie derigie izrakteni, tik un ta Cerro Rico raktuves strada ap 10 000 viru. Ta viniem ir iespeja pabarot savas gimenes.
Man bija iespeja apmeklet vienu no raktuvem. Raktuvi apmekleju ipasi organizeta turistu grupa, kura bijam astoni, pieci - braziliesi, divi argentiniesi un es. Ta ka tas bija 24.decembra rits, raktuvju darbinieki bija beigusi savu darbu un mazliet "iesildijas" pirms dosanas pie savam gimenem. Mus pie raktuvju ieejas sagaidija viens no vecakajiem darbiniekiem (ap 45-50 gadus vecs), kuram raktuves ir 30 gadu pieredze. Tas ir neparasti liels vecums taktuvju darbiniekam, jo parasti sie viri raktuves pavada ap 20 gadiem un mirst jauni. Tas tapec, ka raktuves nav ventilacijas, tiek stradats vel pec vecam, pirmatnejam metodem, te ir daudz indigu putekli, kas saed viru plausas (saslimst ar cilikozi) un nomirst. Viri apzinas to, ka viniem nav ilga dzive, tacu vini ir lepni budami raktuvju darbinieki.
Raktuvju darbinieks mums paskaidroja, ka vini kozla koka lapas, kuram ir vairakas labas ipasibas:
1) tas mazina izsalkumu (vini ieiet atradnes no rita un tas pamet velu vakara)
2) dod energiju
Un ja manas spanu valodas zinanas mani nemaldina
3) koka lapas ir ka filtrs pret putekliem
4) un noder ievainojumu dziedinasanai
Pasas atradenes mes bijam tikai pirma limena dziluma, jo ta ka viriem briva diena, vini bija aizslegusi savas darba telpas. Tapec nepiedzivoju kapalasanu pa saurajam, neertajam un bistamajam ejam. Un neredzeju stradajam darbiniekus, ka tas notiek parasti. Gids man teica, ka sobrid Cerro Rico virsotne ir izsmelta, tapac viri rokas arvien dzilak. Sobrid kalna jau ir 16 limeni dziluma. Katrs limenis ir ap 45 metriem. Jo dzilak iet, jo karstak. Pasa dziluma gaisa temperatura sasniedz pat 45 gradus.
Toties iepazinos ar raktuvju darbinieku pielugsmes dievu Tio, kas ir raktuvju nelabais. Spanu laika so statuju radija spani, kad vietejie indiani atteicas stradat raktuves. Spani teica, ka, ja vini nestradas, tad Tio vinus sodis. Lai cik divaini, tacu vel joprojram viri pieludz Tio. Tie vinam davina koka lapas, alkoholu un cigaretes. Vini patiesam tic, ka sis davanas pasarga vinus no nelaimes gadijumiem un palidz atrast vairak izraktenus.
Vinu ienakumi ir atkarigi no atrasto izraktenu daudzuma. Vini strada kooperativos. Lidz ar to vinu darba laiks nav noteitks. Viss ir atkarigs, cik daudz viniem taja bridi ir naudas. Vini var stradat 8 stundas, 16 vai pat 24.
Piektdienas vakaros vini svin nedelas nogali. Sasezas ap Tio, apdavina vinu. Un dzer 95 gradus stipro alkoholu.
Darbs raktuves ir smags, netirs, puteklains, bistams un nevesligs. Gruti iedomaties visu muzu pavadit pazeme, bez saules, esot visu laiku mundruma, lai izvairitos no nelaimes gadijumiem. Pec tam staigajot pa Potosi ielam, veroju vietejos iedzivotajus. Domaju par visam citam profesijam, kuras ir labakas par stradasanu raktuves, tad jau labak stradat veikala par kasieri, apsargu, autobusa soferi utt. Potosi ielas var redzet vecas vientulas sievietes. Vinam vairs nav dzives pavadona.
Noteitki iesaku noskatities filmu "The devil´s miners". Si filma stasta par kadu 14 gadus jaunieti, kas jau 4 gadus strada sajas raktuves Potosi.

mardi 28 décembre 2010

Le Gasolinazo vu de Sucre : vers une grève générale en Bolivie ?

Le gouvernement Bolivien vient d'annoncer la suspension des subventions destinées à maintenir les prix de l'essence particulièrement bas depuis 6 ans. Il en a résulté une augmentation de 57% de l'essence et de 82% du diesel. Cette subvention était à double tranchant puisque d'un côté elle permettait de conserver des prix bas pour les gens les plus modestes, encore que ceux-ci ne soient pas doter de voiture particulière mais d'un autre côté elle encourageait la contrebande avec les pays voisins où l'essence est faiblement taxée et décourageaient les compagnies pétrolières intéressées pour exploiter les gisements boliviens. En effet, le baril était maintenu à un prix virtuel de 27US$ sur le marché bolivien alors qu'il s'échange autour de 93US$ sur les marchés internationaux. Les aides accordées coûtaient 380 millions de dollars américains (287 millions d'euros) que le gouvernement entant bien utiliser de différente manière. Le vice-président Alvaro Garcia Linera a estimé que cet argent devait rester en Bolivie plutôt que de s'échapper vers le Pérou, le Brésil, l'Argentine ou le Chili.

Cependant, les marchands et transporteurs privés n'ont pas hésité à augmenter les prix aux particuliers de 25% à 100% en laissant entendre que cela est dû à la hausse subite des prix du pétrole. Hors, il faut relativiser même dans le cas du transport, l'achat de carburants ne représente pas 50%. Même dans ce cas, l'augmentation justifiable peut atteindre 41%. Les habitants de Sucre se sont donc retrouvés au supermarché dimanche soir pour faire main basse sur le pain, l'huile et les autres produits qui font l'objet razzia lors de blocage du transport routier en France aussi. L'autre conséquence a été d'énormes files d'attente aux stations-services.
Les nouveaux prix ne reflètent pas la véritable augmentation du coût qui se situe autour de 7% pour la majorité des produits et autour de 25% pour le transport selon Luis Arce, ministre de l'économie.
File d'attente à une station service
de Sucre

La Central Obrera Boliviana (centrale ouvrière bolivienne) a annoncé, par la voix de son secrétaire général de Felipe Machaca la tenue d'une réunion exceptionnelle hier soir à La Paz et des assemblées consultatives des différents regroupement locaux pour voir comment faire abroger la loi qu'elle juge à l'encontre des plus démunis et particulièrement des chômeurs.
De son côté, Daniel Sanchez, président de la Confédération des Entrepreneurs Privés de Bolivie, a jugé qu'il s'agissait là d'une recette du FMI qui pousse à augmenter les prix du pétrole.
Pour l'heure, à Sucre, les voies de transport routier sont bloqués par une grève générale et illimité dans le transport routier. Ce blocage ne semble pas s'être étendu au secteur aérien où une majorité de vols sont assurés mais l'appel à la grève générale pourrait être émis entraînant un blocage total du pays.

Article sur la politique énergétique de la Bolivie

lundi 27 décembre 2010

Plus de sel, ni d'argent mais du Sucre

Pour faire plaisir aux adeptes de mes jeux de mots pourris, j'ose en faire un comme celui-ci. Nous avons en effet quitté Potosi pour Sucre, capitale constitutionnelle de la Bolivie.
Avant de quitter la ville la plus haute du monde où nous avons célébré Noël, Nora a visité les mines de la ville, je n'y ai pas été pour les raisons énoncées dans le précédent billet. J'ai profité de ce temps pour créer une carte de notre itinéraire que vous pouvez voir sur la droite. Je ne peux pas dire que nous ayons vraiment fêter noël puisque l'ambiance n'y était pas vraiment et l'auberge n'avait rien organisé en ce sens. Nous avons fait un dîner en tête à tête avant de partir nous coucher assez tôt car fatigués par l'altitude. Les mineurs, leurs familles et les autres habitants de Potosi ont fêté à grand coup de feux d'artifice l'anniversaire de la naissance du Christ qui est dans ce pays fortement catholique une des plus grandes fêtes. Il est d'ailleurs intéressant de noter à ce sujet que les sud-américains prient beaucoup plus la vierge si on en croit le nombre de représentations du fils et de la mère.
Nous avons profiter du calme relatif du jour de noël et de l'acclimatation qui permet de ne pas être à bout de souffle après quelques pas pour pousser un peu notre visite de la ville. Nous avons fait l'expérience de la sollicitation active d'un enfant pour recevoir de l'argent. Jusque là, nous avions été abordés en bons gringos par des enfants ou des femmes voulant nous vendre des choses ou simplement de l'argent mais cette fois-ci, le gamin me tenait par le bras et tirant sous le regard de sa mère et je n'ai pas vraiment su comment réagir. Les diverses histoires entendues auprès d'autres voyageurs m'ont fait craindre l'approche d'un pic-pocket en herbe et j'ai tant bien que mal passé mon chemin. Cependant, l'insistance de ce gamin m'a troublé au point d'y réfléchir pendant un bout de temps. Nous savons que nous sommes dans un des pays les plus pauvres du monde mais cela donne quand même à réfléchir, surtout quand on a entendu dire que certains parents utilisent les enfants pour détourner l'attention pendant qu'un personne agile fait main basse sur des objets de valeurs. C'est ce qui s'est passé pour un couple de français rencontrés à San Pedro de Atacama. Mais il est impossible de ne pas penser que l'enfant poussé au désespoir en ce jour de noël ne tente pas le tout pour le tout avec des gens qu'il sait potentiellement riches. Nous avons ensuite assisté à une dispute en règle dans un cyber-café entre deux employées et une cliente a priori insatisfaite ou ne voulant pas payer. Étant de dos, je n'ai pas vraiment compris ce qui se passait mais après l'épisode de l'enfant, cela faisait beaucoup. La cliente est finalement partie sans payer et en éclatant un téléphone portable d'une des employées et avoir proféré force de gros mots. Cependant, la personne qu'elle avait appelée a donné son identité et je crois que le gestionnaire de la boutique a porté plainte. En gros, un jour de noël un peu bizarre.
Ce matin, nous avons visité la fabrique de monnaie de Potosi qui fut une des plus importante du monde à l'époque coloniale. A cette époque, le minerai extrait du Cerro Rico était traité sur place et la monnaie frappée de même. La visite est intéressante pour se replonger dans l'univers un peu fantastique de la course vers l'or dans les Andes, de l'acheminement parfois dangereux vers l'Europe et de l'accès à l'indépendance de la Bolivie qui passera par l'adoption de sa propre monnaie. Les salles immenses accueillaient des centaines de travailleurs sur lesquels on ne sait finalement pas grand chose. Mais que ce soit aux fourneaux dans lesquels étaient coulé les lingots de 25 centimètre de long sur 5 de large et de hauteur aux presses qui servaient à obtenir une fine couche d'argent dans lequel étaient découpés les pièces avant d'être frappées, on imagine qu'il y avait toute une foule pour faire marcher cette fabrique 24 heures sur 24.
Nous avons ensuite pris le bus vers Sucre qui se démarque considérablement de tout ce que nous avons pu voir en Bolivie. Contrairement à Uyuni ou Potosi, la ville de Sucre est propre et peuplée principalement de descendants de colons. Les descendants d'indigènes sont pour beaucoup vendant des babioles à même le sol ou mendiant de l'argent à la sortie du seul supermarché de la ville. Les bâtiments abritant les organes du gouvernement n'ayant pas été transférés à La Paz rappelle le style art nouveau que l'on voit à Riga situé au milieu des églises et autres constructions de l'époque coloniale. L'altitude étant moindre, les environs sont consacré à l'agriculture et les paysages sont également formidables. 
Demain, nous profiterons de la journée pour monter au sommet d'une colline qui surplombe la ville et visiter un musée d'art textile indigène que Nora veut voir à tout prix.

La fameuse quiche de noël préparée avec les moyens du bord

Potosi vue de haut

Nora part à la mine et en a une bonne

Les dos d'ânes n'ont pas disparu malgré l'asphalte refait à neuf

Les montagnes ont parfois des formes bizares
Tower bridge

Le clocher de la cathédrale de Potosi

vendredi 24 décembre 2010

Salar de Uyuni

Tiesi pirms Ziemassvetkiem mes ieradamies Bolivija. Veicam braucienu no Ciles pilsetinas San Pedro de Atacama cauri tuksnesim, Uyuni sals lidzenuma lidz Bolivijas Uyuni pilsetinai. Ja kads apmekle kadu no Bolivijas kaiminvalstim, iesaku veikt so braucieni, jo tas noteikti bija mans labakais piedzivojums Dienvidu Amerika. Vel joprojam lidinos pa makoniem no brauciena un Bolivijas iespaida. Ja, iespejams, Bolivija ir viena no nabadzigakajam pasaules valstim, tacu daba seit ir viena no skaistakajam.
Musu brauciens ilga tris dienas, un tas nebija viegls, jo no divi tukstosi metriem aizvirzijamies lidz cetriem tukstosiem. Tas nozime, ka organismam japierod pie mazaka skabekla daudzuma, un organisms var uz to reaget. Mans pirmais vakars nosledzas ar pamatigam galvas sapem un vemsanu. Ta ari nesapratam, vai ta bija augstuma slimiba vai tikai saules duriens. Tacu pec kartigas koka tejas un gulesanas nakamas dienas vairs nejutu ne galvas sapes, ne sliktu dusu. Tikai esot tik augstu mazliet piepuloties, jutu, ka trukst elpas un ir slabums muskulos.
Tacu pats brauciens bija ka pasaka! Vispirms mes parvarejam Ciles un Bolivijas robezu. Robezas darbinieks, parbaudot manu pasi, protams, isti nesaprata, kas ta tada Latvija ir, tacu redzot, ka tur jau ir kaminvalstu zimogi, bez vilcinasanas iespieda Bolivijas zimogu un es laimigi vareju sakt celojumu Bolivija.
Vispirms braucam cauri tuksnesim. Tas nav lidzigs Saharas tuksnesim, vairak gan tads akmenains ar nelieliem augiem. Brauciena sakuma mus pavadija skats uz Lincacabur vulkanu, ko loti labi var redzet no zala ezera Laguna Verde.

Dienas karstakaja bridi, kad saule pamatigi cepinaja, devamies peldeties karsta avota. Karstums mums bija no abam pusem. Un dienu nosledzam ar geizeru apskati. Tie bija dazadas krasas, burbuloja karstaja saule. No daziem naca ari dumi ara un nepatikama smaka, kas nak no serundenraza, kas ir geizera sastava.

Otraja diena mus tuksnesa vidu parsteidza divainas formas milzigi akmeni. Tie tika nosaukti Salvadore Dali varda. Divaini, skaties kur gribi ir tuksums, bet tur tuksuma vidu sie milzigie akmeni. Pa tiem pakapalajam, tacu daudz ne, jo katrs kapiens prasija pamatigu piepuli.

Pec tam mes apskatijam dazadus ezerus, apkart tiem paveras debeskigas ainavas. Klusums, kalni un karstums. Vienigie troksnotaji bijam mes - turisti un sarkanie flamingo. Bija pasakaina sajuta, sedet un skatities ainavu un flamingo un sadzirdet, ko tie saka viens otram. Tie nelikas trauceti par turistu klatbutni. Tie nepartraukti ar galvu udeni mekleja partiku.
Saja nakti mes tikam laipni uznemti sals hoteli. Seit gan ir japiebilst, ta ka mes celojam pa tuksnesi, visu laiku tika taupits udens. Sausas tualetes. Dusas par maksu utt.
Pedeja diena iesakas pus piecos no rita. Braucam pa Uyuni sals lidzenumu, lai skatitos saullektu. Pec tam Makskernieku sala ar milzigiem kaktusiem. Tur bija pat 1000 gadu vecs kaktuss. Tie augot 1 mm gada.
Pec tam sals lidzenuma devamies veikt dazadas smiekligas bildes.

Pa dienas vidu pusdienojam viena ciematina, kas partiek no turisma. Ciematins ipatnejs, nu, ja, tads vientuls tuksnesa vidu. Majas celtas no vieteja materiala -augsnes. Krsitofs ieraudzija ara krasni un velejas to nobildet, tacu, kad pienacam tai tuvak, pazuda apetite un fotografesanu, jo tur bija atstats un aizmirsts suna puskermenis. Brrr....
Pedejais apskates punkts bija Vilcienu kapseta. Seit rinda tika novietoti vecie nederigie vilcieni. Domaju, vai to uztvert ka muzeju vai vilcienu atkritumu vietu. Seit mani sokeja lielais atkritumu daudzums vairaku kilometru garuma. Ta nebija atkritumu izgaztuve. Vienkarsi tads stils izmest seit vecas nederigas lietas.
Ipaso noskanojumu radija ari musu gids, kas ir jauns boliviesu puisis. Vins daudz stastija par savo dzimteni un atbildeja uz musu zinkarigajiem jautajumiem. Ja, un vins mums teica, ka

kartigam bolivietim ir vismaz 10 bernu.









Mes potes aussi aiment Potosi

Nous avons quitté Uyuni et son salar par une route magique pour arriver à Potosi. Le bus bolivien est une aventure à lui seul. Il faut arriver une demi-heure auparavant pour que le chauffeur puisse charger les sacs sur les impériales et beaucoup de locaux et de gringos nous ont conseiller d'attendre que l'échelle soit retirée pour entrer dans le bus pour éviter les disparitions de bagages. Nous étions les seuls gringos et les gens montaient encore alors que le bus était plein. Certains s'assoient sur des sacs de patates remplis de vêtements et autres effets personnels et la majorité est habillée à la mode Quechua. Nous sommes loin des bus cama d'Argentine ou du Chili et de leur ambiance aseptisée. Ici, pas de films, pas de service à bord mais un arrêt dans un village perché dans la montagne pour manger dans une maison où la mère cuisine et la fille tient la caisse du haut de ses 8 ans. Cela l'entraîne au calcul mental même si quelques lacunes paraissent. Le bus fait semblant de repartir deux fois pour effrayer les retardataires. Les paysages sont tout simplement sublimes même si l'altitude est éprouvante à cause du manque d'oxygène. 
Nous sommes arrivé dans la ville minière de Potosi qui a fourni en or et en argent l'Espagne et par là l'Europe entière. Aujourd'hui, les mines sont peuplées de mineurs travaillant en coopérative pour extraire les quelques restes de minéraux de la montagne qui domine la ville. Beaucoup d'agences de tourisme proposent des visites de la mine où les mineurs majeurs sourient aux touristes contre des feuilles de coca ou des rafraîchissements. La plupart d'entre eux commencent à l'adolescence et travaillent jusqu'à 12 heures par jour. Il y a fort à parier que les galeries visitées par les touristes ne sont pas les pires et ne sont pas celles non plus où il est possible de croiser des mineurs mineurs. Pour cette raison et aussi à cause de ma gorge fragile, je ne ferai pas l'excursion mais Nora devrait descendre voir ce qui se passe dans les galeries où la chaleur atteint 45ºC et la poussière minérale est omniprésente et irritante pour les voies respiratoires. 
La ville de Potosi en elle-même vaut le détour. C'est une ville coloniale fondée pour l'exploitation des minerais enfouis sous le Cerro Rico qui domine la ville. Nous sommes dans une auberge situé dans une maison de l'époque coloniale avec deux cours intérieures. Les prix sont incroyablement bas comparés aux deux pays traversés précédemment surtout au marché. Les supermarchés n'existent pas forcément en Bolivie même dans une ville de la taille de Potosi nous allons donc au marché. Les échoppes y sont tenus par des femmes dans des habits de couleur et les prix y sont encore plus bas que dans les épiceries. Il faut cependant choisir ses fruits et légumes et éviter la viande ou le poisson qui restent la journée à l'air libre. Pour en revenir au style architectural de la ville, il faut s'imaginer d'abord une ville couchée sur une pente abrupte où les constructions dépassent rarement deux étages et dont les couleurs sont variées. Le centre-ville s'articule autour deux de places plantées d'arbres en gardant le plan orthogonal cher aux colons de tous pays. La difficulté réside dans l'ascension des pentes dont nous avions connu le désagrément à Ushuaïa mais en ajoutant le manque d'oxygène à plus de 4000 mètres d'altitude.
Nous passerons noël ici avant de partir pour Sucre dimanche et ensuite La Paz, Machu Pichu et Oxapampa où nous sommes attendus pour notre deuxième volontariat du voyage.
Je vous souhaite à tous un joyeux noël...
Une des montagnes sur la route

Une femme habillée à la mode locale

Une rue de Potosi avec le Cerro Rico
 Un geyser...

mardi 21 décembre 2010

Salar d'Uyuni et autres curiosités boliviennes

Nous avons quitté le désert d'Atacama du côté chilien pour l'altiplano bolivien. Avant de partir, nous avons profité de deux petits bains d'eau salée. La première lagune était tellement salée que nous n'avions pas besoin de nager pour maintenir la tête hors de l'eau. La seconde nous a permis de laver un peu le sel que nous avions accumulé lors de notre premier bain. Nous avons ensuite profité du soleil couchant sur la plaine de sel d'Atacama en buvant un petit pisco sour.
Les frontières terrestres du Chili avec ses voisins sont délimitées principalement par les Andes sauf pour le Pérou au niveau du pacifique et l'Argentine au niveau de la terre de feu.  Celle avec la Bolivie est particulièrement haute et est l'objet de ressentiment du côté bolivien et d'une fierté parfois déplacée du côté chilien. Le Chili ayant gagné la guerre du Pacifique contre la Bolivie et le Pérou en cédant la Patagonie à l'Argentine pour qu'elle n'entre pas en guerre, l'accès de la Bolivie à la mer est passé sous contrôle chilien. Cette partie du territoire est particulièrement riche en cuivre et est un lieu privilégié par les européens et les japonais pour l'installation de télescopes géants. La frontière, définie en 1904, est la ligne de partage des eaux et elles se partagent à 4800 mètres d'altitude. La montée vers le col se fait assez rapidement même avec un minibus et si le mal des montagnes nous a épargné, les premiers efforts se font tout le temps avec le souffle court, les poumons cherchant désespérément de l'oxygène pour alimenter les muscles. Si les frontières chiliennes sont un vrai casse-tête administratif, la frontière bolivienne se passe sans souci. Une américaine de notre groupe résidant au Chili ne nous a pas suivi en Bolivie à cause des formalités chiliennes. Dès les premiers kilomètres, la magie de cette partie volcanique de l'altiplano andin nous tient sous le charme. Les différentes oxydations des minéraux issus du volcanisme donnent aux lagunes et aux montagnes des couleurs inimaginables. A l'image de la région de Cafayate et de celle de Mendoza, ces couleurs sont au nombre de sept. Nous avons commencé par une lagune blanche pour poursuivre avec une verte. Nous avons pu profité d'un bain chaud en pleine nature à 4500 mètre d'altitude grâce à une source sortant à la température de 30ºC. Tous ces endroits sont séparés les uns des autres par des étendues désertiques de sable ou de roche. Nous avons ensuite pu observer de près des geysers et des fumerolles suivant les mêmes coloris. C'est impressionnant de voir la boue bouillonnante et les colonnes de fumée sortant du sol. Les rares endroits de pâtures sont peuplées de lamas et de vicuñas. Nous sommes arrivé dans un refuge situé au milieu du désert sur les flans d'une montagne donnant sur une lagune qui devient rouge le soir quand le vent se lève. Nora n'a pas pu observer ce spectacle à cause d'une insolation qui fut heureusement vite oubliée.
La deuxième journée a pour but de nous amener sur les bords de la plaine de sel d'Uyuni en suivant des lagunes peuplée de flamands roses. L'activité volcanique dégage beaucoup de souffre et le pourrissement des algues laissées à l'air libre par l'évaporation donne à certaines lagunes une odeur plus que désagréable. Nous nous sommes également arrêtés près d'une formation rocheuse aux aspects surprenants, la plus connues étant l'arbre de pierre mais je vous laisse découvrir celle que j'ai trouvé et qui a beaucoup fait rire Fabiano notre guide Aymara. Le reste du voyage nous a permis d'observer l'altiplano et ses volcans et d'atteindre un hôtel construit en sel. Les murs sont des blocs de sel découpés dans la plaine de sel et sont joints par du sel humidifié. Le sol est couvert de sel, ce qui n'est pas forcément pratique avant l'accès au lit. Nous avons bien mangé et même goûté un peu de vin bolivien qui eut vite fait de nous monter à la tête à cette altitude et après la journée harassante.
Ce matin, nous nous sommes levés à 4h30 pour pouvoir observer le lever de soleil sur la plaine de sel d'Uyuni. Le spectacle vaut la courte nuit. Pour s'imaginer la chose, il faut avoir vu une plaine de sel ou une mer sous une couche de glace. Ici, oubliez le golfe de Riga pris sous la glace puisque l'étendu plane de sel fait 160 kilomètres de large pour 200 de long. Les prises de vue sur cette étendue sans frontières se basent principalement sur la perspective. Une séance est même prévue au beau milieu de nulle part pour laisser libre court à l'imagination. Au milieu de ce qui s'appelle en espagnol salar d'Uyuni, se trouve un île couverte de cactus pour certains milénaires et atteignant des hauteurs allant jusqu'à 15 mètres. Le sommet de cette montagne était un lieu de sacrifice à Pachamama, la terre-mère, d'un lama pour avoir de bonnes récoltes. Le changement climatique étant perceptible ici aussi, les saisons sont de plus en plus sèches et l'agriculture devient difficile avec des saisons pluvieuses de moins en moins généreuses à des hivers encore plus secs. Les enfants ont même pris l'habitude de ne plus colorer le sommet des montagnes en blanc. Le second impact à court terme et la disparition des lagunes et de l'humidité qu'elles libèrent. Il en résultera l'extinction d'espèces de flamands roses propres à la région. Pour en revenir à l'île aux cactus, celle-ci est d'origine volcanique mais la roche basaltique est recouverte de corail fossilisé qui lui donne une couleur blanchâtre. Cette île était sans doute enfouie sous des mètres d'eau qui en disparaissant ont laissé du sel. La légende indigène est beaucoup plus belle mais au moins aussi triste que l'assèchement d'une mer. Deux volcans représentant les parents ont abandonné leur fils, l'île, qui a force de pleurer son esseulement a créer le salar puisque les larmes sont salées. Pour les géographes, la mer qui a existé à cette altitude et dont le lac Titicaca est un vestige est tout simplement due à l'élévation d'une partie de l'océan pacifique, les températures et la secheresse de la région ont crée la plaine de sel. Nous avons fini l'excursion par la visite du cimetière de trains d'Uyuni qui est malheureusement aussi celui de tous les détritus de la ville poussés par le vent venant du salar. La Bolivie ayant été mal gouvernée pendant des décennies, elle est un des état les plus pauvres du monde malgré ses richesses minérales, par conséquent, l'écologie n'est pas le souci premier des boliviens. Nous devrions nous diriger vers Potosi et Sucre dans les jours qui suivent et passer le premier de l'an aux alentours de La Paz en compagnie de Roberto que nous avons rencontré à Ushuaïa.

Il fait bon prendre un bain pour destresser

Mais ici, ça serait un peu trop chaud

Une algue donne une couleur rouge à cette lagune

Laissons libre court à l'imagination

Les flamands vivent dans une odeur de souffre prennante

La vue d'une montagne avec mes lunettes

Nous avons passé une nuit salée

Le soleil levant sur le salar

Ce n'est pas le plus grand

Je savais que Nora n'hésiterait pas á m'écraser

Mais je garde la main dessus

A ce moment, je cherche un arbre derrière lequel me cacher


vendredi 17 décembre 2010

Le dessert chilien

Comme je sais que vous aimez les jeux de mots je me permet d'en faire un pourri mais pourtant d'actualité puisque nous quittons le Chili pour la Bolivie et que nous sommes dans le désert. C'est impressionnant de passer plusieurs centaines de kilomètres dans un désert sec avec seulement quelques oasis de verdure et des mines à ciel ouvert pour changer des dunes et des montagnes mais c'est beau. C'est impressionnant de voir comment la foi en l'argent à le pouvoir de déplacer les montagnes à grand coup de bulldozer.
La ville de La Serena est une des choses à voir au Chili, il s'agit de la deuxième ville fondée par les espagnols dans les limites du pays. Le centre ville a gardé la touche coloniale et les couleurs originale qui déclinent entre le rouge et le jaune. Cependant, il n'y a pas de quoi passer une semaine dans cette ville car le centre historique est petit et que beaucoup de musées du pays sont fermés pour cause de grève générale dans le service public.
Nous avons donc passé le début de semaine dans une vallée où nous avons pu apprécier les étoiles à travers une visite d'un observatoire avec des explications sur le ciel, la lune, l'univers et l'astronomie. La proximité de l'océan des montagnes et la sécheresse font du ciel d'Atacama un des plus purs du monde. Nous avons campé dans une pelouse à l'ombre des arbres fruitiers à Vicuña mais dont les ouvertures nous ont permis d'admirer la pluie d'étoiles filantes. Vicuña est une ville inondée de soleil qui est le coeur de la vallée d'Elqui où poussent les arbres, la vigne et les meilleurs avocats que j'ai eu le plaisir de goûter. Nous avons pu remonter la vallée jusqu'à Horcon qui hormis son village artisanal n'a pas forcément d'attraits mais cela permet de voir toute la vallée qui est incroyable de verdure tant les montagnes alentour sont sèches. Nous nous sommes également arrêter dans la petit ville de Pisco del Elqui mais nous n'avons pu visiter la distillerie de Pisco comme nous l'avions prévu car j'avais oublié les munitions monétaires à Vicuña. Nous nous sommes rattraper le lendemain à côté de notre camping.  et visiter une distillerie de Pisco. Durant le séjour, nous avons rencontré une indigène avec qui nous avons beaucoup parler de culture et de croyance mais aussi de la société chilienne actuelle et c'était un plaisir d'avoir une vision indigène du pays quand les chiliens d'origine européenne dénigrent souvent la persistance d'une culture indigène. Je vous conseillerais donc son restaurant où il font bon manger et discuter : Chaski, dans la rue O'Higgins
Au programme des jours à venir, une visite du salar d'Uyuni et des environs avec des lagunes couvertes de flamands roses, des geysers, une lagune où il faut le vouloir pour se noyer à cause de la concentration en sel et peut-être des cavernes volcaniques.
L'église de La Serena

Un havre de paix pas cher à Vicuña, la Elquina

Ce qu'on a vu dans le petit téléscope, entre autres

Un champs d'avocats

En arrivant sur San Pedro de Atacama

lundi 13 décembre 2010

Baignade dans le pacifique et nouvelles du Pérou

Nous ne sommes pas encore au Pérou mais il ne faut pas que ça tarde. Alors que nous n'attendions plus de nouvelles du projet pour lequel nous avions postulé dans les montagnes des Incas, nous venons d'en recevoir et vraiment encourageantes pour le déroulement du volontariat. Nous avons, depuis Santiago, pris le bus vers le nord comme cela était prévu mais nous nous sommes décidé à l'abandonner à Coquimbo plutôt qu'à La Serena pour pouvoir profiter des plages au sud de la première. Bien nous en a pris même si les deux heures à attendre le bus de 7:00 furent longues malgré la compagnie des frères Karamazov (je ne vous avez pas dit que Dostoïevski avait remplacé Dumas). Nous sommes arrivés dans un petit village de pêche au bord d'une baie ouverte sur le pacifique. L'océan est turquoise mais il vaut des fois mieux se baigner dans un lac gelé après un sauna que de courir dans le pacifique même après deux heures de soleil. Nous nous sommes installé dans un camping un peu cher du bord de mer mais c'était ce qui se faisait de mieux au niveau du prix et nous avons vite compris pourquoi. Si les gringos ne connaissent pas forcément Guanaqueros, les chiliens le connaissent et vous demande volontiers pourquoi vous êtes ici plutôt qu'entre La Serena et Coquimbo. Quand vous expliquez que c'est par hasard et qu'il s'agit d'une décision prise à 5:00, ils sont interloqués. Je ne sais pas si j'ai expliqué comment parler chilien. Pour ce qui ont vu Snatch, imaginez Brad Pitt qui parle espagnol dans le film. Vous ne comprennez rien parce qu'ils parlent trop vite et qu'ils n'articulent pas mais vous répètent à souhait que ce n'est pas grave car eux non plus ne se comprennent pas. J'ai du coup pensé qu'il s'agissait d'un moyen de tout mettre dans une situation de qui pro quo durant la dictature. Le policier n'étant pas sûr de ce qu'a dit la personne, il ne peut pas l'arrêter mais cette possibilité entend également le contraire. Je vous disais donc avant que je sois interrompu par moi-même, sans doute sous l'effet du pisco sour, que les autochtones ne sont pas forcément à voir beaucoup de gringos et cela n'est pas forcément pour leur faire plaisir. Quand nous avons voulu acheter du poisson au marché, le prix annoncé était plus que fantaisiste mais la quantité minimale était là pour appuyer la fantaisie du prix. Qu'à cela ne tienne, le boucher nous a vendu de la viande et les restaurants coûtaient au final moins cher que la supérette. Beaucoup d'autres personnes ont été plus qu'aimables surtout quand un de nous deux se balader tout seul. J'entends les chiliens pour Nora et les chiliennes pour moi bien qu'en moins grand nombre de mon côté. Après ces deux jours où nous n'avons pas fait grand chose à part manger, dormir sur la plage et observer ce qui s'y échouait, nous avons fait du stop pour rejoindre La Serena. Si j'ai parlait de ce qui s'échouait sur la plage de Guanaqueros, c'est que je voulais en dire deux mots. Contrairement à beaucoup de plages des côtes européennes, il n' y a pas que des ordures et des méduses ici. Nous avons vu un phoque d'un peu plus de deux mètres déchiqueté venir s'échouer sur le plage où nous étions.
La ville est de style colonial pour le centre-ville et de style néo-capitaliste pour le centre commercial dans lequel nous avons bataillé un dimanche de l'avant pour trouver une bouteille de gaz correspondant à notre brûleur. Si les lieux d'intérêt ne manquent pas dans le centre-ville, la sortie du centre commercial fut pour nous un soulagement. Cependant, le désir de fraises m'a permis de discuter avec une vendeuse qui m'a conseillait un fruit que je n'aurais pas acheté puisque je ne savais pas ce que c'était. Cela est un chirimoya et bon. Nous renouvellerons l'expérience avec un petit pisco sour (cocktail de liqueur de raisin avec du citron et du soda).
Guanaqueros

Les pélicans attendent près du port l'heure de la soupe

Un calamar échoué qui fait dans les 80 centimètres de long

Le phoque échoué

Cette fois-ci, ce n'est pas de la glace comme en Patagonie

L'église de La Serena

Une crèche comme les autres mais on dirait que Marie va à la plage

jeudi 9 décembre 2010

Santiago de Chile and Valparaiso

Santiago
We are planning to leave the capital of Chile to head to the north and precisely the city of La Serena. This is a smaller city but the second settled by the Spaniards in the territory of Chile and is situated on the Pacific coast. We hope that we will be able to swim and to enjoy a trek in the valley situated behind. It is said to be the clearest skies in the world and it is known for its observatories as well. So, the possibility to watch the stars of south hemisphere with a specialist can become a really nice experience as we already checked the stars and it is difficult to understand the constellations which are on the top of the sky.
City centre of Santiago
The visit of Santiago and of its museum of precolombian art were really interesting to know the history of the country before and after the colonisation by the Europeans. The climb over the two central hills of the city offered us nice points of view over the buildings and a good perspective to understand the development of this multi-centre city.
Valparaiso from the bay
In the pacific coast, the port called Valparaiso was exciting and very interesting. The bay is surrounded by an explosion of color. These are the houses painted in different bright color and leaning on the mountains around. The view of the town and on the bay from the high point is marvellous and a small trip by boat permitted us to meet four seals which did not look really wild. The mood of the city is also really different from the capital. Both are busy but one is by suitcases men and the other by the sellers working on the pavement of the walk-side and the local leaving there lives half outside. Due to a strike that seems more common here than in France, we had to go up by stairs instead of lift which are landmarks in the city plans and a must to do as well but at the end we succeed to find one which was not closed. 
Highs of Valparaiso

Santiago du Chili, de San Cristobal à Santa Lucia

Nous avons prévu de quitter Santiago ce soir pour rejoindre une ville côtière et ses environs qui se nomme La Serena. Entre temps, nous avons visité le centre de Santiago et une petite colline qui s'y trouve.
Les montagnes entourent la villle
Le centre-ville a l'architecture quadrillée qu'ont de nombreuses cités à travers le continent. Cela est dû à des installations militaires où la place centrale était celle où les premiers colons réunissaient les armes pour parer d'éventuelles attaques de tribues locales pas forcément pacifiques. Si en Argentine, elles ont étés renommées Plaza de Mayo (de macho en prononciation argentine du coup j'avais cru au départ qu'il s'agissait de la place des mâles et je ne savais pas si Nora pouvait y aller), au Chili, elles ont gardé le nom de place d'armes. Les blocs s'étendent donc de manière quadrangulaire autour de la place centrale. A Buenos Aires, chaque bloc fait 100 mètres d'arête et suivant le numéro qui correspond au nombre de mètres de la porte, il est possible de savoir à quelle distance nous sommes de la rue perpendiculaire qui donne sur la place centrale. Cela est vrai pour la plupart des villes argentine. Ce n'est pas très clair comme explication mais cela permet de comprendre pourquoi les argentins donnent toujours une explication par blocs lorsqu'ils donnent des indications de trajets. Ici, les arêtes doivent faire à peu près la même longueur mais la numérotation est dicté par l'ordre sur la rue. 
Le centre-ville

Les blocs du centre sont essentiellement des bureaux d'administrations ou de compagnies parmi lesquelles il y a beaucoup de banques. La limite avec le quartier résidentiel est une petite colline du nom de Santa Lucia qui permet d'observer de haut les gratte-ciel du centre-ville et les environs de la capitales dont les monts sont encore enneigés. La situation géographique de Santiago n'en fait pas forcément une capitale typique d'un pays colonial puisqu'elle ne bénéficie pas d'accès direct à la mer. La vocation première de la ville fut l'installation en plein territoire tribal pour pacifier la région et prospecter les montagnes. Sa croissance est due à sa position centrale dans la vallée qui draine une grande partie des échanges du Chili avec des possibilités d'exportation grâce à Valparaiso et à l'un des meilleurs passages vers l'Argentine et donc le Paraguay, l'Uruguay et le sud du Brésil. Le centre pousse donc en hauteur sous l'influence de ces échanges et suite à la pression démographique, d'autres quartiers poussent en hauteur. Le principal essor date des années 50 et 60, époque à laquelle l'exode rural est très fort dans le pays. Le pays entier a récemment amorcé une nouvelle phase de la croissance démographique typique d'un pays dit développé avec des taux de natalité et de mortalité bas. Santiago devrait donc ralentir sa croissance au moins sur le plan démographique.
Le nord résidentiel
Contrairement à beaucoup d'autres villes que nous avons vu, Santiago a un plan de ville aéré avec beaucoup de parcs maintenus verts malgré l'aridité qui règne dans la région. L'eau est amenée des montagnes par deux fleuves dont l'un est enterré. La ville est administrée par communes travaillant ensemble sur les grands projets mais sans gouvernement métropolitain. Les quartiers sont donc très marqués. Si le centre est le lieu décisionnel par excellence, le quartier où nous sommes est résidentiel et calme. 
Le mont Santa Lucia
Santiago est également le centre universitaire du pays et le nombre d'universités est déroutant puisque chacune est une entité différente. A l'image de la Lettonie, beaucoup de jeunes sont forcés de prendre des crédits étudiants pour pouvoir payer les droits d'inscription et la vie durant les années universitaires. Un quartier accueille la majorité des bars pour étudiants et touristes près d'une des demeures de Pablo Neruda au pied du mont San Cristobal et a une vie nocturne impressionnante.