Affichage des articles dont le libellé est Corongo. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Corongo. Afficher tous les articles

mercredi 31 octobre 2012

En attendant le bus...

Nous attendons le bus pour Quito qui sur neuf heures de route depuis Lima a déjà réussi à en perdre deux et demie. Sachant que le bus est sensé nous emmener en 30 heures, ça risque de faire du dix heures de retard au final. Le bus retour de Corongo ne fut pas aussi terrible qu'à l'aller. Nous avons pris des places du côté où on voit moins le précipice et du coup, on se rend moins compte. Par contre, l'arrêt d'une heure pour charger une dizaine de paquets puis les arrêts pour vérifier la roue qui se crève au final et que les chauffeurs sont obligés de changer nous ont permis de perdre deux bonnes heures sur le trajet prévu. Je ne parle pas de l'arrêt souper devant un restaurant a priori réservé aux chauffeurs et à une autre compagnie de bus. Heureusement, ils nous rendront bien service à Chimbote et nous permettront de rejoindre Trujillo qui offre plus d'attraits, le soir même.
Voila le style de route...
Trujillo est une ville coloniale avec une plaza de armas assez jolie et un centre qui vaut le coup d'oeil. Nous avons été surpris de ne pas voir plus de gringos que ce que nous avons croisé, c'est à dire un peu moins d'une dizaine. Nous avons passé la matinée à comprendre quelle compagnie allait à Quito, où retirer suffisamment d'argent pour que ça vaille le coup, chercher une carte SDHC, voir si ça vaut le coup de visiter Chan Chan et finalement manger en terrasse avant d'aller à la plage.
Pour quelqu'un qui se plaint de la propreté des plages en France, j'ai eu de quoi râler un peu plus sur la façon dont les péruviens traitent leur environnement. La plage est un vrai dépotoir, l'eau est guère mieux et c'en est vraiment dégoûtant. J'ai quand même profiter des vagues en évitant les ordures et les lames de fond. Les rouleaux étaient assez gros et sans garde côte ni équipement de flottaison, cela peut se révéler dangereux. Une petite dispute a clôturé notre dernière vue de l'océan pacifque depuis la plage et nous sommes rentrés en ville. Nous avons réservé un jacuzzi pour passer le temps qui nous a permis de stresser un peu puisque le bain n'a commencé qu'ahorita... Cependant, vu le retard qu'a le bus, nous aurions pu prendre un traitement complet, nous serions encore en avance car le temps que j'écrive, le responsable de la compagnie est passé en annonçant vingt minutes de retard de plus. Franchement, je veux qu'on m'explique comment sur neuf heures prévues de trajet, on peut en perdre trois.

lundi 29 octobre 2012

Une journée dans les montagnes


Dans ma précipitation, j'ai oublié de vous parler des ruines pré-inca qui se cachent sous l'herbe à quelques pas du champ d'Eilif. Au début, nous sommes allés voir cette partie de la montagne car Eilif compte l'acheter pour avoir une grande parcelle qui fasse l'ensemble du petit plateau. Au fur et à mesure de l'exploration, on comprend que des pierres volcaniques ont été taillées et amenées sur le lieu pour la construction de murs. Une fois que nous avons compris cela, nous voyons de plus en plus de fondations jusqu'à trouver une longue pierre taillée dans du granit plus rigide que celui qui couvre le sommet du plateau. En regardant de plus près, la pierre a sans doute servi de linteau ou de support pour un toit. La visite se prolonge et le nombre de fondations et de pierres taillés ne laisse plus place au doute. Nous sommes en présence de ruines sans doute pré-incas puisque selon Eilif, le type de construction correspond au peuple qui se trouvait ici avant l'arrivée des Incas et dont les constructions ont été détruites par les Incas et celles qui restaient par les Espagnols. De nos jours, ce sont les fermiers qui de peur de voir arriver des archéologues détruisent et éparpillent les restes de constructions. Si cette découverte s'avérait d'une quelconque importance, l'achat de ce terrain pourrait permettre la sauvegarde de ce lieu. Le propriétaire ne connait pas ou ne prête pas attention à l'existence de ses ruines mais en demande un prix exorbitant car c'est un gringo qui veut en faire l'acquisition.
La journée d'hier n'a pas été super productive mais c'était pas plus mal. Nous sommes retournés aux bains de bon matin en espérant les trouver déserts mais un dimanche, c'est peine perdue. Non seulement il y avait des baigneurs mais il y avait aussi des femmes qui étaient venues laver leurs linges avec du détergent aussi proche de la source que possible. Le résultat est l'ouverture des vannes et une piscine avec seulement la moitié de l'eau. Plus de plongeon et plus trop de nage non plus. Du coup, nous ne restons pas très longtemps. Carola et Eilif qui y sont allés avec les enfants l'après-midi ont eu moins de monde et plus d'eau mais je pense que si on veut profiter de l'eau seul, il vaut mieux y aller en semaine.
J'ai pu jouer un peu avec l'eau
Nous avons consacré une partie de l'après-midi au tri des photos car nous sommes arrivés en fin de capacité des 16Go de mémoire de notre carte et que nous avons perdu celle de 32 que nous avions acheté à Cuzco. Ca ne fait que 100 euros de jeter en l'air cette semaine mais ça commence à faire beaucoup. Disons que le plus embêtant dans cette histoire, c'est qu'on avait vraiment besoin de cette carte et que du coup, nous sommes obligés de nous rabattre sur le vieil appareil.
Nous partons de Corongo aujourd'hui et espérons être à Quito demain soir pour faire l'ascension du Cotopaxi d'ici la fin de semaine. On va également voir pour prendre un vol vers Carthagène afin d'éviter de passer 36 heures aller et 36 heures retour dans un bus et ainsi profiter plus pleinement des deux jours économisés.

dimanche 28 octobre 2012

Ca monte, ça descend, ça tourne mais ça vaut le coup

Nous avons fait le trajet en bus le plus flippant de notre histoire et la chose magnifique est qu'il faudra le faire dans l'autre sens.
Si au départ, ça s'annonçait plutôt bien avec le Huascaran à notre droite et d'autres pics des cordillères blanches et noires. La suite fut plus délectable. Nous avons d'abord pris un chemin qui descendait le canyon du rio Santa et entre deux tunnels, nous pouvions voir le précipice, les superbes paysages mais aussi une centrale hydo-électrique du dernier cri. Puisque des ingénieurs, encore eux, empruntent cette route, elle est un tout petit peu sécurisée avec des parapets qui arrêteraient peut-être le bus dans lequel nous sommes montés pour nous mener à Corongo où résident maintenant Eilif et Carola.
Nous nous arrêtons après un pont pour une pause pipi et repartons vers le haut. Nous sommes passés de 3000 mètres à 1000 mètres en trois heures et nous devons faire le dénivelé inverse dans le même temps. La route ne laisse maintenant plus que la place à un véhicule et un bus est un gros véhicule. Je suis assez souvent du côté précipice ce qui me permet d'avoir une vue imprenable sur les montagnes à l'entour et sur le torrent qui coule quelques 500 mètres en contrebas si ce n'est pas plus. Au fur et à mesure des kilomètres, je pris pour que ça s'arrête mais ça ne s'arrête pas. Nous roulons depuis un bon bout de temps quand nous arrivons enfin sur une sorte de plateau qui est nettement moins dangereux en cas de sortie de route. Nous arrivons enfin à Corongo, petite ville andine assez jolie et retrouvons avec joie nos amis.
La visite du village fut relativement courte à cause du mal de tête qui nous tenait tous les deux et surtout parce qu'il n'est pas très grand non plus. Les petites rues et le pont sont quand même des détours intéressants car tout est pavé à la manière mosaïque. Le tout réalisé avec des petits galets. Ne nous sentant pas le courage de partir camper avec le mal de tête, nous avons pris une chambre grand confort avec l'eau chaude au robinet pour seulement 8 euros pour deux. Après avoir discuter de la tendance qu'ont les péruviens à détruire leurs environnements, nous sommes partis nous coucher.
Ce matin, debout de bonne heure pour descendre au champ dans lequel Eilif travaille. La descente se fait doucement et nous profitons des vues incroyables qui sont offertes à chaque tournant car le bus était devenu trop stressant pour vraiment apprécier. J'ai de la chance car je me plaignais de ne voir que des oiseaux comme faune sauvage mais en chemin nous tombons sur un animal énorme quand on compare à ceux de son espèce qu'on trouve en France, je vous laisse la découvrir en photo.
Le champ est une transposition de ce que nous avions à Oxapampa. Des oranges quito, du manioc, du maïs... Ce qui change est la position du champs qui se trouve au sommet d'une petite colline et qui est irrigué par un système amenant l'eau de la montagne mais de manière intermittente car elle dépend des agriculteurs qui ont des champs au-dessus.
Après avoir déjeuner des pâtes au thon, nous sommes partis vers les bains chauds qui se trouve à moins d'un kilomètre du champ et dont l'entrée est gratuite. Le chemin qui suit le ruisseau n'est pas terrible et je salis le pantalon dont le pressing m'avait coûté les 72 dollars qui étaient restés dans ma poche. Je l'aurais gardé propre deux jours. La piscine est construite au pied d'une cascade est le cadre est vraiment magnifique, nous nageons, prenons quelques photos et profitons un peu du bain. L'eau est presque trop chaude pour une journée pareille. Nous dormirons sous la tente ce soir et je pense que ça va faire de bien car la chaleur m'a un peu assommé.