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jeudi 1 novembre 2012

Quitter le Pérou pour rejoindre Quito

Nous avons plutôt fait bon trajet et les chauffeurs en oubliant les pauses pipi et repas ont réussi à rattraper le retard. J'espère que les deux repas étalés sur plus de 48 heures et le fait de m'être retenu d'aller au toilettes pendant une bonne demi-journée ne vont pas influer de manière trop violente sur ma santé car nous avons prévu de faire un petit volcan qui culmine très haut. Nous aurons donc besoin de toutes nos forces.
Nous avons été un peu surpris à la frontière quand le garde ne nous a donné que dix jours pour visiter tout le pays et claquer tout notre argent d'occidental mais comme nous avions prévu de ne passer qu'une petite semaine dans le pays qui porte le nom de la ligne qui partage l'hémisphère sud et celui du nord, ç ne nous dérange pas trop. On espère juste que le garde-frontière de Colombie ne va pas nous faire la même blague parce que ça deviendrait chaud de rentrer en Europe.
L'hôtel dans lequel nous sommes arrivés au beau milieu de la nuit est super sympa. Il est très propre et la terrasse sur le toit offre une vue superbe sur la ville et sur les quelques montagnes qui ne sont pas derrière les nuages. Il y a même une petite pelouse. On va essayer de trouver une agence qui tienne la route pour le sommet et on en profitera pour visiter la vieille ville.

dimanche 28 octobre 2012

Ca monte, ça descend, ça tourne mais ça vaut le coup

Nous avons fait le trajet en bus le plus flippant de notre histoire et la chose magnifique est qu'il faudra le faire dans l'autre sens.
Si au départ, ça s'annonçait plutôt bien avec le Huascaran à notre droite et d'autres pics des cordillères blanches et noires. La suite fut plus délectable. Nous avons d'abord pris un chemin qui descendait le canyon du rio Santa et entre deux tunnels, nous pouvions voir le précipice, les superbes paysages mais aussi une centrale hydo-électrique du dernier cri. Puisque des ingénieurs, encore eux, empruntent cette route, elle est un tout petit peu sécurisée avec des parapets qui arrêteraient peut-être le bus dans lequel nous sommes montés pour nous mener à Corongo où résident maintenant Eilif et Carola.
Nous nous arrêtons après un pont pour une pause pipi et repartons vers le haut. Nous sommes passés de 3000 mètres à 1000 mètres en trois heures et nous devons faire le dénivelé inverse dans le même temps. La route ne laisse maintenant plus que la place à un véhicule et un bus est un gros véhicule. Je suis assez souvent du côté précipice ce qui me permet d'avoir une vue imprenable sur les montagnes à l'entour et sur le torrent qui coule quelques 500 mètres en contrebas si ce n'est pas plus. Au fur et à mesure des kilomètres, je pris pour que ça s'arrête mais ça ne s'arrête pas. Nous roulons depuis un bon bout de temps quand nous arrivons enfin sur une sorte de plateau qui est nettement moins dangereux en cas de sortie de route. Nous arrivons enfin à Corongo, petite ville andine assez jolie et retrouvons avec joie nos amis.
La visite du village fut relativement courte à cause du mal de tête qui nous tenait tous les deux et surtout parce qu'il n'est pas très grand non plus. Les petites rues et le pont sont quand même des détours intéressants car tout est pavé à la manière mosaïque. Le tout réalisé avec des petits galets. Ne nous sentant pas le courage de partir camper avec le mal de tête, nous avons pris une chambre grand confort avec l'eau chaude au robinet pour seulement 8 euros pour deux. Après avoir discuter de la tendance qu'ont les péruviens à détruire leurs environnements, nous sommes partis nous coucher.
Ce matin, debout de bonne heure pour descendre au champ dans lequel Eilif travaille. La descente se fait doucement et nous profitons des vues incroyables qui sont offertes à chaque tournant car le bus était devenu trop stressant pour vraiment apprécier. J'ai de la chance car je me plaignais de ne voir que des oiseaux comme faune sauvage mais en chemin nous tombons sur un animal énorme quand on compare à ceux de son espèce qu'on trouve en France, je vous laisse la découvrir en photo.
Le champ est une transposition de ce que nous avions à Oxapampa. Des oranges quito, du manioc, du maïs... Ce qui change est la position du champs qui se trouve au sommet d'une petite colline et qui est irrigué par un système amenant l'eau de la montagne mais de manière intermittente car elle dépend des agriculteurs qui ont des champs au-dessus.
Après avoir déjeuner des pâtes au thon, nous sommes partis vers les bains chauds qui se trouve à moins d'un kilomètre du champ et dont l'entrée est gratuite. Le chemin qui suit le ruisseau n'est pas terrible et je salis le pantalon dont le pressing m'avait coûté les 72 dollars qui étaient restés dans ma poche. Je l'aurais gardé propre deux jours. La piscine est construite au pied d'une cascade est le cadre est vraiment magnifique, nous nageons, prenons quelques photos et profitons un peu du bain. L'eau est presque trop chaude pour une journée pareille. Nous dormirons sous la tente ce soir et je pense que ça va faire de bien car la chaleur m'a un peu assommé. 

mercredi 24 octobre 2012

Voyage au bout de la nuit

Les élevages de poissons de Rio Bertha

Cette année, nous prenons les chemins de traverse et alors que tout le monde nous conseiller le voyage à Huaraz car moins cher et plus rapide, nous n'en avons fait qu'à notre tête et nous avons gagné de l'argent et du temps.
La communauté du Rio Bertha n'étant plus aussi accueillante qu'elle l'a été, nous avons décidé de partir le jour même pour Corongo. La chaleur et l'humidité ont eu fini de nous convaincre. Nous avons quand même bien buller avant de partir du bungalow et le trajet en moto-taxi a coûté une lanière à mon sac. 
Le bungalow
Il y a deux compagnies qui vont vers Huanuco d'où nous espérons avoir un bus vers Huaraz, nous choisissons les sièges première classe dans le bus le plus confortable pour pouvoir dormir et essayons de naviguer un peu sur internet dans un cyber de la ville. La vitesse est plus que lente et nous décidons d'en changer mais nous nous avalons entre temps un litre chacun de jus d'ananas fraîchement pressé. Le second cyber fonctionne un peu mieux mais nous sommes obligé de rester une heure pour des choses qui aurait pu durer quinze minutes s'il n'y avait pas eu trente pc sur la même connection. Une fois nos sites regardés et nos messages envoyés, nous retournons vers le terminal de bus flambant neuf.
Elle fait la taille de la main de Jordan
Le bus a du retard, près d'une demi-heure mais bon, nous sommes habitués maintenant. Le chauffeur va ensuite passer son temps à essayer de récupérer celui qu'il a perdu. La conduite rallye d'un bus de deux étages ne m'empêche pas de dormir et je me réveille qu'une fois.
Arrivés à Huanuco, le traditionnel harcèlement des chauffeurs de taxi commence avec en ligne de mire le concours du meilleur menteur qui m'énerve encore plus que le harcèlement. C'est désolant d'avoir à demander confirmation d'une information à un autre voyageur dès qu'on vous en donne une. Nous demandons par exemple à quelle heure part le bus pour La Union et s'il y a des bus pour Huaraz. On nous avait affirmé qu'il y avait des bus pour Huaraz et il n'y en a pas, ensuite, l'heure de départ du bus pour La Union est de plus en plus éloigné au fur et à mesure qu'on comprend que des taxis font aussi le voyage. En définitive, le bus part à 7h du matin et prend 5h. Si on veut être à l'heure pour le bus pour Huaraz, c'est trop tard à moins de prendre celui du soir qui arrive après minuit à destination. Il nous a fallu près d'une demi-heure pour avoir ces deux informations et en être sûrs (pour les horaires de bus, nous les avons appris sur place).
Après une conduite rallye dans une voiture cinq places avec six passagers et autant de sacs, nous sommes arrivés dans la petite ville de la Union. Malgré la conduite exécrable, méchante et dangereuse de l'espèce de connard qui servait de chauffeur, nous avons pu apprécier les paysages exceptionnels de la cordillère. Nous sommes passé dans des villages andins typiques où l'agriculture se fait à l'aide de boeufs et dont les environs sont chargé de l'histoire des Andes. C'est dans cette région que la première civilisation andine a vu le jour, laissant derrière elle un témoignage de sa maîtrise de la pierre dans le Huatar de Chavin. Il y a peu de chances que nous allions le visiter puisque notre route nous dirigent maintenant vers Corongo où résident Eilif et Carola puis vers l'Equateur où nous ferons simplement un halte et la Colombie. Nous sommes déjà à plus de la moitié du voyage et nous n'avons pas vu le temps passer. Nous n'aurons certainement pas le temps de voir tout ce que nous voulons mais il y a tellement de choses à voir.
La Union et ses environs aimerait attirer les touristes grâce aux randonnées qu'elle peut proposer mais les infrastructures de transport ne sont pas encore au niveau. A l'image de Satipo, on sent l'opération séduction, les hôtels qui mettent leur nom en anglais mais ça ne prend pas. A Satipo, on peut mettre principalement en cause la déforestation galopante (à vue d'oeil, plus de 50km carrés en un an et demi), ici, c'est le transport et la publicité car la région est vraiment charmante. J'imagine que le fait que Lonely Planet ou le routard n'en parle pas n'aide pas vraiment le développement. Les chemins sont indiqués à leurs départ et la route peut être intéressante pour les motards confirmés. Les gens dans la ville sont vraiment accueillants, essayent de nous dire bonjour en anglais et de se rendre utiles. Ca nous change de la jungle gazière ou agricole où la majorité des gens sont contents d'avoir détruit leur environnement et ne compte pas sur le tourisme pour faire entrer de l'argent frais. J'espère que l'amabilité et le tourisme nature auront le dernier mot dans ce pays que je vois voué à l'auto-destruction si un nouveau cap n'est pas donné.

dimanche 14 octobre 2012

Voyage de Puno à Cuzco


Nous sommes allés nous coucher vraiment tôt hier car nous étions tous les deux un peu malades et que la journée ne bus ponctuée de visites a été un peu épuisante.
Juliaca, un peu comme Nice mais au Pérou
Elle a commencé à peu près à la même heure hier matin avec un transfert vers la gare routière de Puno en taxi. Nous sommes montés dans un bus à gringos et avons commencé la journée de visites sur la route qui relie la ville lacustre à la capitale de l'empire Inca où nous nous trouvons. Il aurait été dommage, surtout à prix négocié, de ne pas faire la route de cette manière. Tout au long du parcours, le guide présente en espagnol et en français les différents lieux où nous passons. Il vit un peu au pays de Candy des fois mais dans l'ensemble c'est clair et concis avec des chiffres et de l'histoire. Quand je dis qu'il vit au pays de Candy, c'est notamment à cause de la présentation de la cité industrielle de Juliaca qui est la capitale économique de la région du Puno, il nous dit que les gens paraissent peut-être pauvres mais que la plupart sont riches grâce au commerce et aux mines qui se trouvent dans la partie basse de la région, du côté de la forêt amazonienne. Je veux bien qu'il y ait de gros riches qui vivent de l'exploitation du sol et des gens mais dans l'ensemble Juliaca paraît assez pauvre et j'en veux pour preuve les constructions inachevées faute de moyens et les gamins qui vendent des trucs à la sauvette dans la rue. Quand on est vraiment riche, on finit sa maison et on envoie ses enfants à l'école, même au Pérou. D'autre part, je ne crois pas que le travail à la mine soit une sinécure pour qui que ce soit et j'ai rarement entendu parlait de mineurs qui devenaient riches, à part de la bouche d'un australien tout droit sorti des mines de Potosi qui m'affirmer qu'un mineur pouvait faire 200$ américains par jour.
Une fois passé le disneyland que représente Juliaca, nous nous sommes arrêté dans la petite bourgade de Pucara dans laquelle se trouve les reliques des excavations de la semi-pyramide du village. Cette pyramide sur neuf étages a été construite par un peuple pré-inca à une période qu'on estime être autour de 400 avant Jésus-Christ. Les vestiges sont notamment des sculptures aux motifs qui rappellent ceux qu'on trouve dans l'art Inca. Cela n'est pas surprenant car les descendants de Manco Capac qui annexeront la région par la suite ont souvent essayé de conjuguer leur art plutôt que de l'imposer. Le symbolisme est très fort dans les différentes pièces du musée et la forme des têtes semble confirmer la thèse du détroit de Béring concernant la population de l'Amérique.
Col de la Raya, vu par un lama
Deuxième arrêt, hautement symbolique, la Raya. La région qui sépare Pucara de ce col a été fortement touchée par le terrorisme des années 80 puisqu'elle faisait partie avec celle d'Ayacucho des régions dans lesquelles étaient recrutés les troupes terroristes. De cela résultait une terreur permanente sur les familles, non seulement de la part de groupe comme le sentier lumineux ou Tupac Amaru mais aussi de la part de l'armée qui n'hésitait pas à commettre nombre d'exactions en vertu des pouvoirs qui lui était conférés.
Nous avions passé le col de la Raya au coucher du soleil la dernière fois mais grâce au livre que j'écris, je m'étais particulièrement intéressé à cet endroit qui marque la ligne de partage des eaux entre le lac Titicaca et l'océan Atlantique. Il faut savoir que non-loin sur un des sommets qui nous entourent se trouve le point de partage entre ces deux-là mais également l'océan Pacifique. Cela est due au fait que la cordillère se sépare en deux pour former ce qui est appelé dans le sud du Pérou, en Bolivie et dans le nord de l'Argentine, l'altiplano. Ce plateau montagneux, issu du soulèvement des Andes, est entouré par la cordillère orientale qui est composé uniquement de montagnes issues du soulèvement comme la cordillera real dont vous avez pu apprécier les photos depuis le lac Titicaca ou La Paz et de la cordillère occidentale formée par les volcans qui ne manquent pas de naître à l'endroit de la cassure entre la plaque pacifique et celle sur laquelle repose le continent sud-américain et une partie de l'atlantique dont je ne me rappelle pas le nom. Je disais donc, avant d'être interrompu par le professeur de géographie qui sommeille en moi, que ce lieu est hautement symbolique dans le livre que j'écris puisque du glacier qui surplombe la Raya née l'Amazone. J'aime à croire que le fleuve né ici même si les thèses sont nombreuses et toujours discutées malgré une récente affirmation scientifique. Ce fleuve Amazone change souvent de nom avant de prendre son intitulé définitif alors qu'il a coulé sur des milliers de kilomètres. Au col de la Raya, il s'appelle Vilcanota mais il change vite de nom pour Urubamba. C'est sous ce nom qu'il arrose les sites de la vallée sacrée des Incas comme Pisac, Ollantaytambo ou encore Machu Pichu.
Le prochain arrêt est celui de la pause déjeuner entre temps, nous avons l'occasion de voir un paysage nettement plus vert que du côté du lac Titicaca même si à l'approche de la saison des pluies cette région que nous avions vu vraiment verdoyante est plutôt sèche. Le buffet est agréable et nous repartons pour le troisième site que je ne connais pas mais qui m'attire vraiment.
Le temple de Wirakocha
Je me demande encore comment j'avais pu passer à côté de ça quand j'avais fait mes investigations pour décrire le passage emprunté par le héros de mon livre. Un vrai joyaux de l'empire Inca. Le site de R'aqchi se situe sur les berges de la rivière Vilcanota et présente un ensemble composé d'un temple, de terrasses agricoles et d'un nombre incalculable de greniers destinés à nourrir les pélerins venu faire un hommage à celui qui est le dieu fondateur dans le panthéon Inca, je veux dire Viracocha. Je regrette que nous soyons arrivés en avance à Cuzco et que nous n'ayons pas passé un peu plus de temps dans cet endroit. Les restes du temple qui s'élève au centre d'un ensemble fortifié par un mur de sept kilomètres de long, trois mètres de haut et deux de large sont tout simplement l'exemple parfait de l'architecture Inca avec des connaissances en matériaux anti-sismique à faire pâlir tous les européens de l'époque. Les piliers et les murs dont les trois premiers mètres sont en pierre volcanique sont si finement polis qu'ils s'épousent parfaitement les uns les autres et n'ont pas bougé depuis des siècles malgré la fréquence des tremblements de terre qui affectent la région. Je n'ose imaginé la richesse des décorations que les conquistadors ont pillé dans ce lieu sacré. Le reste de la visite de ce lieu qui se situait sur la route reliant la capitale au nord de l'Argentine est également impressionnant. On y voit entre autres un alignement de maisons de telle manière à ce que le soleil se lève dans la rue principale pour le solstice d'été. Quand je pense qu'Hergé dans le temple du soleil ne les pensait pas capable de prévoir une éclipse... C'est dommage que l'obscurantisme et la soif de conquête est enfoui toutes ces connaissances car nous avions beaucoup à partager.
Le dernier passage obligé de ce transfert amélioré est ce que les péruviens appellent avec fierté la chapelle sixtine des Amériques. Je n'ai pas vu l'originale mais la visite d'une chapelle baroque de l'école cuzquenienne de peinture avec une superposition de style à la limite de l'outrance ne m'a pas accroché. Il faut dire que l'ensemble est en rénovation donc on passe souvent sous des échafaudages sur lesquels j'émets de sérieux doutes de stabilité. La rénovation est effectué grâce aux soutiens conjugué d'une ONG américaine dont j'ai oublié le nom, de Repsol (le total espagnol) et des visiteurs qui viennent voir ce petit chef-d'oeuvre. Sans doute très petit comparé à celui de Michelange.
En allant sur Cuzco, nous avons eu la chance de voir la porte d'entrée sud de la ville et les faubourgs de ce qui est maintenant la capitale péruvienne du tourisme.
Nous avons trouvé une chambre magnifique sous les toits dans le quartier de San Blas de laquelle nous pouvons voir la ville. Nous hésitons maintenant entre Choquequirao et la descente de l'Urubamba car le temps commence à manquer alors que nous sommes à peine à la moitié du voyage. Nous avons vu que Choquequirao serait difficile, voire impossible à faire en trois jours comme prévu et nous ne savons toujours pas à quoi nous attendre pour la descente de la rivière. Nous allons aux nouvelles ce matin et irons sans doute voir la forteresse de Sacsayhuaman qui surplombe la ville.

lundi 21 février 2011

Dernière étape : Lima

Il n'y a pas encore de carnaval à Huancayo mais nous avons quand même pu profiter de la ville et d'un village des environs. Nous avons vu des vrais faux ateliers de tissage qui fermaient après le passage du dernier touriste de voyage organiser. C'était trop voyant. Imaginez 300 tuniques supposées faites main et pas l'ombre d'un travailleur et qui reste fermé toute l'après-midi alors que les agressions répétitives des vendeurs nous ont prouvé qu'il n'y avait des tours organisés que le matin. Nous avons finalement acheté quelques souvenirs dans un atelier qui travaillait l'après-midi et qui a eu l'honnêteté de nous dire quels articles étaient faits en usine.
Tissu artisanal
 
Nous avons rejoint la côte au sud de Lima avec le pire voyage en bus qu'il fut possible d'avoir depuis notre arrivée sur ce continent et dans ce monde. On nous avait promis un bus cama pour lequel nous avions payé un petit supplément (1,20€). Nous avons non-seulement eu un siège semi-cama mais pour faire passer l'illusion qu'il s'agissait d'un cama, ils les avaient éloignés les uns des autres de sorte qu'il était impossible de dormir sans faire du toboggan sur son siège. Nous avons pris une correspondance pour Ica ou c'était le contraire mais étant un bus de jour cela ne nous a gêner qu'au niveau des jambes.
Cela valait le coup. Nous sommes arrivés dans un oasis au milieu des dunes de sable fin à perte de vue. Cette station balnéaire qui est imprimée sur les billets de 50 soles s'appelle Huacachina. L'hostel était plus que confortable même si dans un endroit pareil il n'est pas nécessaire de rêver d'une cuisine puisque tout le monde fait également restaurant. Nous avons enfin pu profiter du soleil près de la piscine et dans les dunes. Entre autre, du coucher sur le désert au sommet de la dune la plus proche.
La lagune au milieu de l'oasis

Vous voyez cette montagne ? Allez voir là-haut si j'y suis...
Et ils y allèrent, il marchèrent longtemps très longtemps
Quand soudain le miracle s'accomplit
Ca vous épate


Nous voulions retourner nous baigner dans l'océan et aux dires des péruviens les plages de Lima ne sont pas vraiment propres. Nous nous sommes donc arrêtés à Pisco pour en profiter. La ville a été rasé par un tremblement de terre en 2007 et la reconstruction prend du temps à cause des affaires de détournement d'argent public entre autres. Nous avons profité quelques heures d'une plage polluée avant de devoir rentrer avant la tombée de la nuit car des attaques armées se sont produites récemment sur des touristes. Nous avons donc profité de l'occasion pour préparer notre premier vrai repas depuis Cuzco et dormir une vraie nuit.
La mairie de Pisco


Nous sommes repartis hier matin par bus vers Lima et plus précisément Miraflores. Notre voyage fut agrémenté de Scarface dans un bus où voyagent des enfants de tout âge. Ce n'est pas la première fois que nous avons droit à un film outrageusement violent dans un bus et certains étaient même pires que Scarface. Arrivé à Lima, Nora s'est aperçu que les jumelles avaient disparues d'une poche de son sac. Tant pis. L'hostel dans lequel nous sommes arrivés est plutôt bruyant et la nourriture disparaît à chaque repas du frigo mais il a l'avantage d'être à 200 mètres des falaises qui dominent l'océan pacifique.


vendredi 31 décembre 2010

On en a eu pour notre argent

En partant de Sucre à deux fois le prix habituel, on se disait que c'était un peu cher et qu'on aurait peut-être du attendre une accalmie dans la grève qui touche le pays avant de se décider à bouger. Finalement, le programme était au niveau du prix du voyage.
Tout a commencé par une visite du marché campagnard de Sucre du haut d'un bus panoramique où des acteurs faisaient semblant de traverser juste devant le bus au péril de se faire écraser. Nous avons ensuite remonté la route de Potosi pour nous retrouver rapidement en altitude où la deuxième attraction du voyage nous attendait. La ville d'Oruro étant bloquée par les manifestants (sans doute des acteurs payés par la compagnie), nous avons du faire un détour à travers les champs et les marécages. Ca bouge mais nous sommes un peu jaloux car nous voyons que tous les bus font de même. C'est difficile d'avoir l'exclusivité dans le tourisme sud-américain. Les occupants d'un bus sont même plus chanceux car leur compagnie a réussi à faire croire que le bus s'était embourbé. Notre jalousie envers eux ne sera pas longue car une dizaine de minutes plus tard, notre bus est bloqué et nous devons descendre pour permettre au bus de perdre du poids. Cela n'aide pas beaucoup car pour faire durer le plaisir, notre chauffeur a eu l'idée qu'on parfois les russes (mémoires de mon voyage en Russie) de faire patiner le véhicule. Le bus est donc enfoncé dans le gravier entre les deux essieux et les autres touristes sans doute morts de jalousie sont obligés de passer à côté en n'ayant pour seule consolation que la photo des trois membres de notre équipage en train de creuser le sol sous le bus. Après une demi-heure d'efforts auxquels nous avons eu le droit de participer, nous avons donner une pousse au bus en coordination avec une accélération effective et nous sommes repartis. Nous avons du redescendre une fois du bus pour un passage difficile à négocier et nous avons pu nous rendormir jusqu'à Patacamaya où des manifestants faisaient semblant de nous empêcher de passer en nous gueulant des choses pas vraiment gentilles enfin surtout à notre chauffeur. En truquant un peu le code de la route, nous sommes parvenus jusqu'à El Alto mais après que notre chauffeur a passé habilement deux barrages, il a du se rendre et céder aux manifestants. Nous avons donc rejoint l'entrée de La Paz à pied où nous sommes montés dans un camion de l'armée dans lequel s'entassaient les travailleurs habitant la cité-dortoir d'El Alto. Les militaires étant des gens organisés, nous attendions en file indienne (ou devrais-je dire quechua) notre tour dans le convoi. Nous avons ensuite cherché un hôtel et le calme du centre-ville était épique puisqu'à cause des barrages filtrants, il n'y avait aucune voiture en ville. Le calme fut vite troublé par les manifestations mais à deux ou trois pétards près on arrive au niveau français.
Première attraction : descente des bagages à la corde

L'excavation

Les travailleurs pressés et le barrage en fond

L'entrée dans le camion baché cernés de militaires nous a fait penser aux heures les plus sombres de l'histoire européenne

samedi 4 décembre 2010

Bus

Sur les films
Que ce soit au Chili ou en Argentine, les longs voyages en bus comprennent des projections dont le choix est l'unique fait du steward. Ce choix n'est pas toujours du meilleur goût et nous avons pu apprécier à leur juste valeur des films comme Little Man, Ping Pong Fighter, La momie 3, l'agence tout risque, transformers et j'en passe... Il est également possible d'avoir droit à la projection successive de 4 films avec Denzel Washington. Le problème de ce genre d'exercice est qu'il est possible de confondre deux films se suivant puisque l'acteur principal ne change pas. Mais il y a parfois des bons films, je prends pour exemple Inception qu'il est un peu difficile de suivre dans un bus mais qui m'a énormément plu. Lors du même voyage qui nous a emmené de Puerto Madryn à Rio Gallegos, nous avons aussi pu apprécier la musique rock argentine des années 80 dont Charlie Garcia, la variété actuelle et un autre film qui a plu à Nora.
Sur les repas
Les repas ne sont pas toujours fournis et il est parfois indispensable de se renseigner avant le départ car si certaines compagnies prévoient un arrêt pour manger, d'autres peuvent rouler 12 heures sans un arrêt de plus de 5 minutes. La qualité varie également d'une compagnie à l'autre et cela n'est pas forcément rapport au prix. En Argentine, Via-Bariloche et ses filiales affichent les mêmes tarifs avec des repas nettement meilleurs. Le summum de la mauvaise gastronomie fut atteint sur le voyage vers Ushuaïa où la compagnie sert des sandwichs dont la plupart sont resté intacts.
Sur le confort
Les bus sont classifiés selon le niveau de confort offert de commun à tutto letto. Les bus commun font souvent de courtes distances et sont le plus souvent remplis d'autochtones. Pour ce niveau, le confort varie suivant l'âge du bus et le lieu de son utilisation. Le niveau supérieur est semi-cama. Il est souvent remplis d'autochtones faisant de longues distances. Il peut être avec ou sans repas et les sièges s'inclinent suffisamment pour pouvoir dormir, il y a 4 sièges par rangée. Le niveau encore supérieur est Cama. Les sièges s'inclinent encore plus et ils sont 3 par rangée. Un bus peut avoir un étage bas avec le confort Cama et le niveau supérieur en Semi-Cama. Le niveau final a plusieurs appellations différentes mais la plus répandue est tutto-letto. Les sièges se transforment en lit mais c'est tout ce que je peux vous dire puisque nous n'en avons jamais vu. Nous oscillons entre les trois premières catégories selon la longueur du voyage et si le voyage nous permet d'économiser une nuit en auberge.
Sur les toilettes
Elles sont chimiques dans la plupart des cas et peuvent être vraiment malodorantes si une personne n'a pas compris que seulement les liquides passaient. Les arrêts en gares routières sont donc souvent le moment pour une partie du bus de profiter de vraies toilettes mais souvent payantes.

Nous attendons de voir à quoi ressemblent les bus en Bolivie ou au Pérou puisqu'il parait que le Chili et surtout l'Argentine sont les pays les mieux lotis et c'est vrai que de manière générale nous n'avons pas eu à nous plaindre.