samedi 24 novembre 2012

Retour en France

Si nous avions été agréablement surpris par le confort sur les vols d'Avianca, nous avons été plus que déçus par ceux d'Iberia. Si nous oublions l'heure de retard du départ du vol qui a été ensuite rattrapé au retour, j'ai du mal à passer outre le confort des sièges qu'on pourrait apparenter à celui qu'on trouve sur les vols RyanAir et qui nous a empêcher de dormir pendant plus de la moitié des neufs heures de vol que dure le retour de Bogota à Madrid. Ce que j'ai le plus de mal à oublier est le chewing-gum sur le siège du vol de Madrid à Toulouse et qui m'a retenu un peu plus dans l'avion. Entre les deux avions nous avons marché un peu dans les rues de la capitale espagnole et avons bien aimé l'architecture. Ce sera un endroit où nous retournerons, peut-être grâce aux points accumulés par le vol aller-retour en Amérique du Sud.
Avant de rentrer en Lozère, nous avons fait un petit tour par la Provence pour un entretien d'embauche dont il m'est difficile de dire si c'était du lard ou du cochon mais nous verrons bien puisqu'une réponse m'est promise en courant de semaine prochaine et que de toute façon j'ai encore quelques bonnes touches pour la suite.
Le blog est donc mis pour quelques temps en suspension, jusqu'au prochain départ...

mardi 20 novembre 2012

Ca sent la fin...

Nous serons dans quelques heures à bord de l'avion qui va nous ramener vers l'Europe. A moins qu'on ne le rate mais vu le prix ce n'est pas dans nos plans. Une nouvelle fois, nous avons vu beaucoup de belles choses et essayons de profiter du voyage jusqu'au dernier moment.
Une des cours de la casa de la moneda
Je ne dirais pas que Bogota soit le plus bel endroit pour faire des visites spectaculaires mais nous avons pu profiter de quelques unes qui étaient intéressantes en plus du musée de l'or. Si la partie sud de la Candeleria offre quelques belles rues pour une promenade matinale, je ne dirais pas que la musée Botero fasse partie des endroits les plus intéressant de la ville. Botero est un peintre colombien qui est internationalement connu mais dont l'oeuvre se résume plus ou moins à peindre des scènes de la vie avec des gros personnages dont les visages et les corps sont plus que ronds. Ce musée abrite une oeuvre de Dali, quelques oeuvres de Picasso, un ou deux tableaux de Monnet. Il y a aussi d'autres artistes de dimension mondiale mais l'essentiel de la collection est constituée des oeuvres de Botero. Ce musée est jumelé avec la maison de la monnaie qui est à celle de Potosi, ce que le musée de l'or de La Paz l'est à celui de Bogota, une pâle copie. Il y a dans cette enceinte une collection d'art religieux et j'ai été vraiment impressionné par deux ostensoirs en incrustés de pierres pesant chacun plus de quatre kilos. J'imagine que dans ce cas, les portes blindées servent à quelque chose.
Vue depuis la tour Colpatria
Après le repas, nous sommes montés au sommet de la tour Colpatria en compagnie de Guy, un ami anglais qui était volontaire en même temps que moi en Lettonie. La vue est semblable à celle qu'on a de Paris quand on est au sommet de la tour Eiffel. La ville s'étend à perte de vue d'un côté mais la différence avec Paris, c'est qu'elle stoppe net d'un autre. Bogota est quand même la quatrième capitale la plus haute du monde et cela veut dire qu'elle est dans les montagnes. L'extension a été possible d'un côté de la vallée mais de l'autre, il y a la montagne aux versants abrupts. C'est de ce côté-là que se trouvent deux autres attractions de la ville que sont le cerro Montserrat avec un sanctuaire à son sommet et celui de Guadalupe où se trouve une statue. Du sommet de la tour, Guy nous explique que la banlieue riche se trouve au nord de la vieille ville alors que les quartiers pauvres se trouvent au sud. La différence frappe l'oeil quand on compare les espaces réservés aux parcs, l'agencement des constructions et leurs tailles. Nous voyons également bien le quartier des affaires dont les tours encerclent celle où nous trouvons mais qui sont plus petites. Près de ce quartier ce trouve l'arène abandonnée à cause de l'interdiction des corridas dans le pays, l'université des Andes, le départ du téléphérique et du funiculaires qui montent à Montserrat et l'avenue 7. A l'image des Etats-Unis, les rues sont numérotés et s'appellent Calle dans le sens Est-Ouest et Carretera dans le sens Nord-Sud. La Carretera 7 fait l'objet d'une opération de revitalisation sur une partie proche du centre-ville et est laissée aux piétons pendant la majeure partie de la journée. Le long de ses trottoirs se trouvent des magasins et des banques avec quelques junkies ou alcooliques pour rappeler au visiteur le principal problème de cette capitale avant le trafic routier. Nous avons quitté notre perchoir et sommes retournés à l'hôtel car nous étions sortis dans un club de salsa jusqu'à tard et avons été réveillés par un troupeau de pies qui avait décidé de quitter l'hôtel en faisant le plus de bruit possible et comme les valises à roulettes ne suffisaient pas, elles parlaient en criant toutes les unes plus fort que les autres.
Le sanctuaire de Montserrat
Nous avons profité d'une éclaircie pour monter jusqu'au fameux sanctuaire et s'il est vrai que la vue est exceptionnelle, la vue est plus intéressante du sommet de la tour qui se trouve plus ou moins au centre de la ville. Le prix, si on décide de ne pas monter à pied, n'est pas le même non plus. Comme beaucoup de sanctuaires situés un peu en altitude, les abords du lieu sont farcis de marchands pour touristes. On est cependant loin de Copacabana en Bolivie où les marchands sont carrément dans le temple. Je trouve que pour des pays où les gens se disent attachés aux valeurs catholiques, cela fait un peu tache. Un des épisodes de la bible relatant comment Jésus chasse les marchands du temple. Malgré l’acquisition d'un aller-retour, nous sommes descendus à pied et cela a eu pour effet de renforcer mes mollets grâce au nombre incalculable de marches penchant dans la direction de la pente. 
La vue depuis le sanctuaire
Nous avons réservé notre après-midi au shopping et la soirée à un verre avec Guy dans un des quartiers au nord de la ville. Cela nous a permis de tester le transmilenio qui est une sorte de bus avec des stations fermées dont le fonctionnement est proche du métro mais dont la rapidité est soumise à la densité du trafic. Bogota fait la taille de Paris et l'unique moyen de transport en commun public est ce bus avec sa voie réservée et constitué de trois lignes.
Cet après-midi, nous prendrons quand même un mini-bus privé dont les horaires dépendent du bon vouloir du conducteur pour rejoindre l'aéroport, là nous repartirons vers l'Europe, où déjà un entretien d'embauche m'attend.

dimanche 18 novembre 2012

Bogota : ultime étape du voyage

La dernière étape de notre voyage est arrivée, la capitale de la Colombie n'a pas forcément les mêmes attraits que certaines autres. Nous sommes arrivés par avion et la région de l'aéroport est moderne et fonctionnelle mais le centre-ville présente un décor un peu différent. La partie la plus ancienne est celle qui entoure l'université et où se trouve les hôtels peu chers pour les jeunes touristes étrangers. Nous faisons partie de ceux-là et avons passé un peu de temps pour en trouver un avec un prix abordable et un agencement décent. Le choix s'est révélé mauvais à l'usage et le quartier un refuge de junkies après la tombée de la nuit.
La vie nocturne ne semble qu'en partie se passer là et nous avons chercher longtemps un restaurant puis un club où il se joue de la salsa. Nous avons trouvé le restaurant mais le club à salsa s'est fait désiré et malgré la sieste de l'après-midi, nous avons compris que la chaleur et la température de la côte des Caraïbes nous avait épuisé. Nous cherchons le petit déjeuner inclus pendant quelques temps avant de nous diriger vers un café pour ne pas perdre la matinée. Nous avons profité de l'occasion pour changer d'hôtel pour un où il est possible de ne pas entendre la moitié des sons de l'hôtel quand on est dans sa chambre. Le nouveau paraît plus propre et les propriétaires semblent vraiment s'occuper des touristes plus que de leurs porte-monnaie.
Un aperçu des rues de Bogota
Une fois les formalités terminées, nous nous sommes dirigés sous une pluie fine vers le musée de l'or qui présente une collection impressionnante d'objets d'or et d'autres matériaux datant de l'époque pré-hispanique. Une fois sur la place, nous avons vite compris qu'il s'agissait d'un endroit touristique à la vue du nombre de magasins "d'artisanat" et des personnes en habit traditionnel qui battent le trottoir pour se faire prendre en photo contre quelques milliers de pesos colombiens. La visite dure trois heures et vu le prix rédhibitoire de l'entrée nous nous sommes permis l'extra de l'audioguide qui apporte une véritable valeur ajoutée à la visite.
La pièce maîtresse
Elle s'articule autour de quatre espaces. Le premier est réservé à l'explication de la fabrication des objets et des différentes techniques d'orfèvrerie utilisée à cette époque, la seconde présente les découvertes archéologiques région par région et époque par époque avec une explication de l'utilité des divers objets, la troisième parle de la symbolique religieuse des objets et la dernière nous emmène dans l'univers chamanique et dévoile une des pièces les plus belles de la collection. Il s'agit d'une petite barque représentant le voyage d'un cacique chamane vers le lieu du marais où aura lieu l'offrande. La sculpture est minuscule mais présente un nombre de détails qui laisse pantois. Il y a ensuite une salle magique mais je préfère ne pas en parler pour laisser à n'importe quel lecteur le loisir de la découvrir sans pouvoir imaginer le contenu. Finalement, ce musée valait le détour à lui tout seul même sans l'exposition temporaire sur les indiens d'Amérique du Nord.
Ces visages me rappellent quelque chose
mais je n'arrive pas à remettre un film ou
une peinture dessus.
Morts de faim, nous nous sommes dirigés vers un restaurant qui s'appelle la saveur du charbon et où j'ai mangé le plus long burger de ma vie. Cela m'a permis de voir que la France jouait contre l'Argentine en rugby et donc de faire une demi-sieste en regardant un des plus beaux matchs de l'équipe de France depuis un bon bout de temps. Les commentaires en argentins étaient assez sympa puisque je connaissais les mots en français, en anglais et en letton mais que je n'avais jamais entendu un tryyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyy ou un drooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooop de Niiiiiiiiiiiiiiiiiicoooooooooooooollaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaas Saaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaannnnnnnnncheeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeez à la façon qu'ont les commentateurs de foot hispanophones d'annoncer un but. L'heure arrive de la recherche d'un club de salsa même si cette fois on s'est armés d'adresses et qu'on va chercher dans une autre aire.

jeudi 15 novembre 2012

Tayrona : les Caraïbes sans la foule

J'ai conscience qu'avec un titre aussi accrocheur la trentaine de personnes qui lit mon blog va se précipiter vers cette destination de rêve et ainsi contribuer à la destruction du mythe du paradis tropical préservé ou presque...
Il nous a presque jetés des branches
Nous sommes arrivés dans le parc naturel national de Tayrona après un passage obligé par Santa Marta pour le ravitaillement en vivres et surtout parce qu'on a fait une grasse matinée à Carthagène. La ville de Santa Marta est surtout réputée pour son soleil car l'architecture n'a rien à voir avec celle de sa soeur situé à quelques kilomètres même s'il paraît qu'elle est meilleure que celle de Baranquilla située entre les deux.
Ce n'était pas toujours aussi ouvert
Nous avons fait nos emplettes et cherché en vain pour une bouteille de gaz pour notre camping-gaz et sommes partis en plein soleil de midi vers le parc qui semble être le plus bel endroit des Caraïbes si on en croit les brochures touristiques du coin. J'imagine qu'on doit trouver la même en français pour la Martinique et la Guadeloupe. Le bus nous rafraîchit un peu grâce à la vitesse mais c'est peine perdue puisqu'il nous faudra marcher près de deux heures dans la jungle pour rejoindre le camping dans lequel nous voulons rester. Le trajet est plutôt sympa si on oublie les deux ou trois petits kilomètres dans le sable près de la plage où il y a déjà eu des centaines de morts à cause des vagues. Nous voyons pour la première fois de notre vie un singe en liberté et les quelques vues qui sont offertes sur les plages du coin laissent présager un séjour plutôt agréable.
Une photo dédicace pour Fred
A environ 80% du trajet, la pluie commence et nous courrons presque avec les sacs pour éviter qu'ils prennent la pluie car la confiance dans les protections quechua anti-pluie pour nos sacs est plus que limitée. Cependant, à l'utilisation, la protection se révèle adéquate. De notre côté, nous sommes trempés d'un mélange de sueur et de pluie mais ça fait du bien car la température du corps s'en retrouve abaissée. Le processus d'enregistrement est sans doute le plus lent que nous ayons connu puisqu'il faut près de quarante minutes pour enregistrer huit personnes. Nous comprendrons vite que le service fourni n'est pas vraiment à la hauteur du prix ou du nom.
Joyeux anniversaire Nico, je sais que tu aimes
les photos de ce style
Nous profitons d'une accalmie pour planter notre tente sur une partie de la plaine inondable qui sert de terrain de camping où l'eau ne semble pas stagner. Le drainage a été fait il y a longtemps mais n'a pas était renouvelé et le terrain se change en piscine à la moindre pluie tropicale. Ce qui, si on en croit les guides, arrive à peu près tous les jours de l'année. Grâce à notre expérience en la matière, la tente restera au sec pendant tout le séjour et nous passons la soirée sous la tente à quelques mètres du restaurant où sont servis lentement des menus hors de prix. Nous faisons quand même un tour sur la plage pour profiter du spectacle qu'offre l'orage qui passe au loin sur la mer des Caraïbes.
La plage dont nous pouvons profité sans
le bruit incessant des touristes
Le soleil et la chaleur nous réveillent très tôt et nous profitons de cela pour être sur la plage avant tout le monde. Franchement, vu l'affluence sur celle que nous avons choisie, nous aurions pu arriver deux heures ou trois plus tard car nous sommes seuls sur cinq cents mètres de plages pendant une bonne partie de la matinée. Je profite pleinement des vagues qui sont énormes et un peu impressionnantes mais gérable grâce au fond relativement plat pendant un bon moment. Le tuba et le masque sont inutilisables à cause du mouvement du sable qui perturbe la visibilité. Nous rentrons manger avant de retourner nous dorer à l'ombre puisque le soleil a changé. La pluie ne vient pas et nous avons autour de 15h la plage pour nous tous seuls à nouveau.
Nos compagnons de plage qui sont vraiment
très très drôles
L'espèce de petite échoppe qui vend des trucs à des prix défiants la côte d'Azur est fermée et nous sommes obligés de patienter pour avoir notre kronenbourg locale à deux euros cinquante en canette sans le service. Nous restons sur la petite plage du camping où il est interdit de se baigner en attendant que l'échoppe ouvre alors que se joue un match de football de la plus grande importance dans notre dos. Une petite tourista m'oblige à plusieurs passages aux toilettes pendant la nuit et j'ai la surprise de trouver un crabe d'une bonne taille à l'entrée de la tente où dort ma chère et tendre. Pris de jalousie (et surtout parce que j'imagine la réaction de la chère et tendre en question), je le chasse (enfin, il part apeuré quand il me voit arrivé) à grands coups de lumière dans ses petits yeux.
Il y en avait des dizaines dans les environs
La seconde matinée ressemble à la première sauf que cette fois, nous essayons de scruter le fond de la mer grâce à notre masque et notre tuba. La première plage ne le permet pas mais nous avons compris qu'il y en a une plus proche du camping où nous pouvions nous adonner à cette activité. Le spectacle est magique à nouveau et j'ai avec moi la caméra et la pochette étanche qui permettent de prendre quelques photos et de faire quelques vidéos. Je me régale et Nora qui essaye pour la première fois prend également beaucoup de plaisir devant le spectacle de poissons multicolores et du peu de corail qui recouvre les rochers. Cela n'a bien sûr rien à voir avec ce que j'ai vu la dernière fois mais c'est toujours impressionnant d'être sous l'eau. Le diplôme de plongée risque de faire partie de nos prochains investissement tellement il permet des choses une fois à l'étranger ou dans les DOM.
Une fois le spectacle fini, je plie la tente pendant que Nora tente de préparer des pâtes avec le reste de gaz mais la flamme disparaît juste quelques secondes après que les pâtes aient été plongées dans l'eau à peine bouillante. Tant pis. Il y a un boulanger itinérant qui vend des énormes pains au chocolat si on a bien lu le Lonely Planet et cela fera un bon casse-croûte.
La plage de tous les dangers. Je crois surtout
qu'il s'agit de protéger les tortues qui nichent
de l'affluence touristique que pourrait générer
une telle plage...
Le trajet retour est plus difficile que prévu et sera couronné par une énième arnaque busistique. 5000 pesos est le prix que nous avons payé pour relier Santa Marta au parc Tayrona. Quand un bus s'arrête après avoir fait une queue de poisson à un second, qu'il nous propose ce prix, cela nous convient mais l'arrêt dans les faubourgs de Santa Marta, sur la route qui relie Baranquilla à Rio Hacha, nous convient moins. Trop tard, nous avons payé au début le trajet dans ce bus qui sentait bon la contrebande malgré les deux contrôles policiers. Nous descendons donc là, demandons la direction à suivre à une famille qui passait par là et qui nous aide bien, cherchons un taxi en espérant en trouver un avant la tombée de la nuit et avons un peu de chance car un gros black super sympa venait de faire une course par là.
Le gérant de l'hôtel El Noctambulo nous reçoit toujours aussi bien et ça fait plaisir après le coup du bus. Nous avons à nouveau la chambre dans laquelle nous avons passé la nuit avant de partir vers le parc et je me dirige vers le supermarché pour chasser un peu de nourriture. Je ne sais pas si je vous ai parlé du don que j'ai pour choisir toujours la caisse la plus lente. Cette fois-ci n'a pas loupé. Je prends la caisse avec seulement un personne et six casseroles. Les autres plus près de la nourriture comptent chacune six ou sept personnes. Raté. La femme essaye de passer des casseroles et du pain en douce, le vigile s'en aperçoit, s'en suit un dialogue que je ne comprends pas mais au bout duquel la femme passe ses casseroles mais essaye de tirer le morceau de pain à pizza alors que le vigile est toujours à l'affût et se fait chopper à nouveau. Je passe à la caisse après avoir attendu une bonne demi-heure. C'eut été sans doute plus rapide dans une autre caisse mais bon, rien n'est moins sûr. Nous dégustons enfin nos pâtes à la bolognaise sur la terrasse du Noctambulo avant de prendre un repos bien mérité.

dimanche 11 novembre 2012

Carthagène : suite et fin

Une maison de Carthagène
La ville de Carthagène en Colombie vaut vraiment le détour et principalement à l'approche du 11 novembre. Nous n'avons pas trouvé de lieu avec suffisamment d'ambiance pour danser la salsa avec Giulia et Florian, le couple germano-italien que nous avons rencontré dans le premier hôtel. Il faut dire aussi que nous n'avons peut-être pas attendu assez tard car nous devions partir faire un tour de bateau et ils devaient aller faire de la plongée sous-marine.
Nous avons un peu abandonné le projet de plongée à la vue du prix et aussi du fait que nous risquions de ne pas l’apprécier à sa juste valeur en tant que grand débutant. Nous nous sommes rabattus sur un masque plus tuba pour voir un peu ce qui se passe sous l'eau.
Nous nous sommes levés relativement tard pour prendre le bateau vers les îles du rosario qui se situent au sud est de la ville mais nous nous sommes aperçu que contrairement à nos informations, il était possible de trouver un bateau même à 10h du matin. Il a même été possible d'en négocier le prix. Nous sommes donc monter dans un bateau chargés de touristes, principalement colombiens, et sommes partis vers la plage blanche pour déposer ceux qui ne voulaient pas aller plus loin. Le pilote annonce à ce moment-là que le retour est à deux heures de l'après-midi et tout le monde râle car il avait été promis deux heures plus tard par l'agence. Pour notre part, nous continuons vers l'aquarium qui est situé un peu plus loin.
Des îles typiques de l'archipel
Nous longeons une des plus grandes îles de l'archipel et arrivons en vue d'une maison au-dessus de laquelle tournoient un nombre impressionnant d'oiseaux. Le pilote annonce que c'est une des demeures de Pablo Emiliano Escobar et que l'aquarium se situe un peu plus loin. Beaucoup d'îles ne sont grandes que pour la taille d'une maison et le réchauffement climatique risque de faire mal à pas mal d'entre-elles. Notamment, à celle de Gabriel Garcia Marques située à quelques coups de rames de celle d'Escobar et de l'aquarium.
L'eau est tellement claire
Arrivés au port de l'île de l'aquarium, le choix est donné entre l'observation en mer avec tuba et masque ou visite de l'aquarium. Nora choisi la facilité et je choisi la beauté. Je ne dis pas que l'aquarium ne vaille pas le coup d'oeil mais ce que j'ai vu ressemble à ce qu'on voit dans les films. Nous nous sommes à peine éloignés de l'île et nous sommes descendus du bateau. Je suis parti au début sans gilet mais j'avais du mal à me concentré sur ma ligne de flottaison, ma respiration dans le tuba et les merveilles que je voyais sous l'eau. J'ai donc confié ma ligne de flottaison au gilet de sauvetage et ait regardé le spectacle. Sous l'eau claire comme celle d'une roche si elle n'était pas aussi salée, les poissons, les coraux et les autres animaux sont multicolores. Ils défilent sous mes yeux sans bien se soucier de ce gros truc qui flotte au-dessus et qui respire fort dans un tube. Ils sont de différentes tailles et même si nous avons investi dans une protection pour l'appareil photo, c'est Nora qui l'a et je ne sais pas si j'aurai pu faire des photos en même temps. Je profite, je ne vois pas passer les cinquante minutes au bout desquelles je dois retourner au bateau dont le pilote s'égosille après moi.
Ce que Nora a vu à l'aquarium
et que j'ai vu sous l'eau
Je remonte à bord peu de temps après l'adolescent colombien qui m'avait saoulé en essayant de me parler anglais alors que je voulais regarder les fonds marins mais surtout en me montrant comment plonger en me mettant deux, trois coups de pieds dans les côtes avant de descendre. Qu'importe, j'ai eu mon spectacle et pour pas cher. Je n'attends qu'une chose, recommencer.
Voilà à quoi ressemble la playa Blanca
La suite du voyage passe par la récupération des gens de l'aquarium et un déjeuner sur la playa blanca. Je ne sais pas si c'est la petite fourmi qui m'a piqué ou la langoustine que j'ai avalé pour goûter mais je commence à avoir des démangeaisons et mon visage tourne au rouge vif ainsi que les aisselles et une partie du ventre. Je mange quand bien même en espérant que nous partirons pour les deux heures et non pour les quatre. La playa blanca n'est pas forcément très intéressante. Beaucoup de vendeurs ambulants agressent les touristes en permanence et un me propose des huîtres en cadeau avant de me demander des sous pour ces dernières. La degustation a pourtant plus ressembler à un gavage qu'à une dégustation, pressé qu'il était de passer à un autre pigeon. Il aura beau courir après ses sous, il ne les aura pas. Je tiens à préciser que cet épisode est arrivé avant que les plaques rouges aparaissent vraiment et au moment où j'étais encore persuadé que les rougeurs venaient de la piqure de la fourmi.
Je suis un peau rouge sur la photo
Nous rentrons bientôt et à la vitesse maximum vers Carthagène, ce qui a pour effet d'amuser une partie des passagers et qui grâce au courant d'air, fait que les démangeaisons sont supportables. Nous rentrons à l'hôtel et la douche apaise mon corps, après une sieste, je prends pourtant la décision d'aller à l'hôpital.
L'hôpital nouveau de Bocagrande n'est plus nouveau depuis longtemps mais la doctoresse est sympathique et sûre des symptômes. Elle pense vraiment que c'est la langoustine qui est en cause mais un peu assommé, j'oublie de lui parlé de cette fameuse fourmi qui est à ce moment-là sortie de mon esprit. Je lutte contre les moustiques qui m'assaille dans la petite pièce où je dois subir deux injections étant donné que mon état le permet.
Nous retournons en ville, achetons les médicaments et je dors en attendant de revoir Giuilia et Florian. Je suis encore un peu endormi quand ils arrivent et ils sont fatigués après la journée de plongée. La salsa, ce ne sera pas pour ce soir non plus.

samedi 10 novembre 2012

Un petit coup de Carthagène

Nous sommes arrivés dans une ville des Caraïbes entre ce qu'on imagine des films de pirates et les clips de salsa ou de rumba. Si le Pérou et la Bolivie nous avaient bercé au son de la cumbia qui n'a pas tout pour me plaire et même certains trucs pour me déplaire, ici la rumba et la salsa mènent le bal. Dans les bus, dans les cafés, dans les restaurants, dans la rue et partout ailleurs. Il faut dire que nous arrivons pendant le carnaval de la ville qui arrose chaque année l'indépendance dans le rhum, la bière et la danse endiablée.
Il y a aussi l'élection de miss Colombie qui si elle couronne une fille qui ressemble beaucoup aux autres, ne ressemble pas vraiment à ce à quoi nous sommes habitués en France. Nous sommes loin des filles tirées aux quatre épingles par les grands couturiers, les cheveux châtains clairs et les yeux bleus ou verts mais des latines métissées, des mulâtres brunes et sexy qui dansent sur des chars au son de la salsa pendant un défilé sur le bord de mer. Je pense que la vieille au chapeau serait outré par tant de légèreté.
C'est quand même rigolo...
Nous avons regardé un peu le défilé et participé à la bataille des fleurs jusqu'à l'overdose. Les jeunes colombiens ont maquillés Nora à la peinture et j'ai eu droit à la mousse de toutes les bombes passant à moins de trois mètres jusqu'à neuf heures et demi alors que la moitié de mon visage était couvert de marques rouge du aux produits chimiques de la bombe.
La fête semble ne pas se passer de drogue et nous avons été accosté plusieurs fois par des gens qui voulaient nous montrer « comment on faisait la fête ». Nous nous sommes limité à l'alcool et la salsa en nous disant que la Colombie souffrait encore beaucoup des actes d'Escobar et des FARC alors qu'elle pourrait accueillir autant de touristes que le Pérou dans une atmosphère plus festive et tout aussi dangereuse. Je pense qu'il faut arrêter de penser que ce pays est celui de la cocaïne et du terrorisme. C'est un pays de gens très accueillants, de montagne, de mer et de fête. Pour l'instant, nous adorons ce que nous avons fait et vu. Le bar à salsa dans lequel nous allons retourner ce soir avec un couple germano-italien y est pour quelque chose et je pense qu'il est difficile d'imaginer comment on peut s'amuser en danse de couple quand les radios et les boîtes européennes nous ont gavés de dance, de hip-hop et de techno pendant des années pour être sûres que quand on sort en boîte, on passe plus de temps à boire tristes que nous sommes de danser seuls et comme des cons sur des morceaux plus que répétitifs.
C'est moi pour la mousse
Ce soir, ce sera donc à nouveau Salsa avec des gens qui dansent beaucoup mieux que nous mais cela n'importe pas. Ce qui leur importe, c'est que nous nous amusions aussi, de voir les sourires sur les lèvres des gens et que la musique ne s'arrête pas avant la fin de la nuit. Avant, nous irons visiter la vieille ville avec peut-être un passage par un club de plongé pour voir si les tarifs sont un peu plus abordables que ceux que nous avons eu ce matin. Au pire, on ira faire une ballade en bateau avec un peu de nage avec tuba à la clef. Ce sera l'occasion pour nous de vraiment plonger dans l'eau à 25°C ou plus dans laquelle nous n'avons pour l'instant que tremper les pieds.

jeudi 8 novembre 2012

Vol 9760 pour Carthagène


Nous avons fêté sans Salsa l'anniversaire de notre premier bisou. On a quand même bien mangé même si le vin était un peu trop vieux pour du Malbec à mon goût. L'aéroport de Cali est à une bonne demi-heure du centre et nous avons du prendre un taxi aux aurores pour être à l'heure. Les connexions aériennes en Colombie ne coûte presque rien si on compare à ce que coûte le bus. J'imagine que ça vient du fait qu'il y a une grosse concurrence mais aussi une grosse demande puisque jusqu'à peu, les connexions terrestres n'étaient pas toujours très sûres. Les vols font souvent une étape dans une ville sur le chemin et cela permet d'avoir l'avion plein sur au moins une partie du trajet, ce qui n'est pas toujours le cas en Europe où il m'est arrivé de faire un vol Riga-Vilnius avec quatre compagnons de voyage si je ne compte pas le personnel de bord. Je comprends qu'Air Baltic ait pu avoir des problèmes financiers si ce genre de choses arrivait trop souvent.
Cela dit, je ne suis pas vraiment fier de mon bilan carbone et il me faudra investir dans une bicyclette à noël si je veux marquer quelques bons points aux yeux de la nature. Je ne sais pas combien coûte en carbone le kilomètre en bus mais je sais que celui en avion est particulièrement cher. Iberia m'a proposé de planter des arbres pour l'équilibre de mon bilan à un prix tellement exorbitant que je me demande si les arbres ne sont pas plantés par des ingénieurs. Ca peut être aussi un moyen de me racheter si je les plante moi-même sur le terrain de Stende. Il faudra alors que j'aille en Lettonie en vélo si je ne veux pas alourdir encore mon bilan. Je ferai le calcul et j'agirai en conséquence mais le voyage valait vraiment le coup.

Le grand jour à Cali

Nous avons quitté Quito avec quelques regrets de n'avoir pas passer plus de temps en Equateur mais on ne peut pas tout faire... Nous avons quand même visité la vieille ville qui vaut le détour et profiter du dernier soir là-bas pour s'acclimater en préparant un aligot que nous avons déguster avec Virginie, une belge flamande qui fait son stage dans une association qui vient en aide au gamins des rues de Quito.
La vieille ville est plutôt sympa mais c'est surtout la nouvelle basilique qui attire l'attention. Elle n'a rien a voir avec l'ensemble des églises et des cathédrales qu'on a trouvé sur notre chemin. En fait, on dirait la cathédrale de Mende en gris. Le style gothique duquel elle s'inspire à vraiment de quoi surprendre quand on est habitué au style colonial. Disons qu'elle est surprenante dans son environnement mais sa taille et son style restent raisonnable en Europe.
Nous avons fait le périple vers la Colombie et quand je parle de périple, je pèse mes mots puisqu'il faut prendre un bus jusqu'à Tulcan puis un taxi jusqu'à la frontière. D'ailleurs, le taxi m'a bien fait rire. Le premier auquel nous avons demandé à doubler le prix quand un homme nous a demandé s'il pouvait se joindre à nous. Nous avons donc abandonné ce taxi pour en prendre un autre. L'homme avec lequel nous avons pris le taxi est un équatorien qui a vécu aux Etats-Unis et qui connait suffisamment bien la Colombie pour nous donner quelques tuyaux. La suite du périple consiste à passer la frontière. On commence par sortir d'Equateur et les formalités sont courtes mais nous y passons une bonne heure puisque le seul officier de douane discute la plupart du temps avec ses collègues. Arrive le moment d'entrer en Colombie. Là, ça va vite et les officiers sont même vraiment gentils. Nous prenons un nouveau taxi qui nous mène jusqu'à Ipiales, la première ville.
Nous croisons à nouveau Mathiew et Ben qui se dirigent vers Cali alors que nous avons décider de nous arrêter à Popayan, une ville avec un centre-ville colonial sans église gothique. Nous arrivons de nouveau de nuit et le seul hôtel que nous trouvons avec des places de libre est un hôtel visiblement juif et pro-israëlien si j'en juge par la tora sur la table de la salle commune et le grand drapeau d'Israël dans cette même pièce. Je ne vais pas afficher mes positions plutôt palestiniennes mais au vu du check-out, j'aurais peut-être du.
Nous avons visité la ville, ce qui va très vite si on zappe les musées et les églises et nous avons acheté notre billet pour Carthagène depuis Cali car cela revenait bien moins cher que depuis Popayan. Enfin, nous avons pris un bus pour Cali où nous allons célébrer nos sept ans de vie commune. C'est ça le grand jour.

lundi 5 novembre 2012

C'est un semi échec...

Je n'ai pas réussi à atteindre le sommet. Les excuses ou les raisons, j'en ai quelques unes que je pense réelles. Tout était pourtant là pour réussir mais bon, ce sera pour une autre fois.

C'est un super coucher de soleil
Nous sommes donc dans le refuge à 4810 mètres et nous essayons de dormir un peu avant de commencer l'ascension vers 0h30. Nous avons pris un dîner assez consistant dont le dessert fut un coucher de soleil sur le volcan avec des couleurs merveilleuses qui valaient le détour à elles seules. Ce n'est pas la digestion qui nous pose problème pour dormir mais surtout le bruit qui règne dans le refuge que ne manquent pas d'alimenter ses gardiens. Je cherche les boules quies que je me suis acheter en prévision d'une sortie en Pena à La Paz mais je n'arrive pas à les trouver alors qu'elles ont traîner dans mes poches pendant trois semaines au moins. L'important nous a dit le guide est de vous reposer avant la marche. L'insomnie commence à durer mais nous devons bientôt nous lever donc je prends mon mal en patience en espérant que ça ne pèsera pas trop sur l'ascension. Je crois que la plupart des gens n'a pas dormi.
Nous nous levons et après un petit déjeuner et un passage aux toilettes, nous partons. Le début se fait sur terre pour rejoindre le glacier qui commence aux alentours de 5000 mètres d'altitude. Nous voyons des lumières au loin mais à part la concentration sur le sentier, il n'y a pas grand chose à voir. Une fois arrivé à la bordure du glacier, nous chaussons les crampons et commençons la marche sur le glacier. Il faut tout d'abord en passer la frange avant de rejoindre la partie enneiger et donc plus facile. Les premiers pas me pèsent beaucoup sur la glace et il m'est difficile d'enjamber les petites crevasses qui se présentent sur le passage. Cependant, avec un peu de bonne volonté, j'y arrive. La partie suivante est beaucoup plus simple même si je dois avoir un rythme sacadé à cause du fait que je suis dernier de la cordée et que la vitesse est rapide quand je suis dans les passage difficile alors qu'elle est lente quand je suis sur des passages plus aisés. En règle générale, quand je ne veux pas avancer, les autres n'avancent pas mieux.
Le passage magique arrive juste après et je me console en me disant que rien que cette partie vallait le coup. Nous sommes aux environs de 5300 mètres quand nous entrons dans une crevasse dont vous ne verrait pas beaucoup de photos car il est interdit de s'arrêter à cause du danger et nos appareils sont au chaud sous les deux vestes que nous supportons bien à -8°C. Il faut s'imaginer de la glace qui vient de bouger et des stalagtites immenses sous lesquelles nous devons parfois passer sans lever les yeux au cas où une petite se détache. C'est un peu comme dans une féérie à la lumière de la lune et avec un silence qui n'est que rarement coupé par le vent qui passe dans le casque.
Nous escaladons une partie gelée et nous retrouvons à nouveau sur la neige et au vent qui à cette heure de la journée, il est environ 4h30, est plus que froid. Mes jambes commencent à me peser et j'ai du mal à suivre la cadence qu'imprime le guide et Nora. Je demande un pause que nous faisons mais je n'ai pas le droit de m'assoir. J'aimerais reposer mes jambes un petit peu pour pouvoir continuer mais ce n'est a priori pas possible. Après avoir manger un tout petit peu et bu un peu d'eau, nous continuons. Pas longtemps, je prie pour avoir le droit de m'assoir et ça m'est autorisé, j'espère que les minutes où mes jambes sont étendues sur le sol vont me permettre de repartir mais je n'ai pas l'impression que le sang va raffraichir mes jambes. Pablo me demande si on doit continuer en sachant qu'il y a plus de 5 heures de marche aller-retour en allant au sommet du glacier. Il me propose de faire 10 minutes de plus et de voir. J'accepte en me disant qu'il faut que j'y arrive. Je me relève mais ne sens toujours pas la force dans mes jambes et Pablo voit une autre personne prête à redescendre. Il discute un peu avec l'autre guide et me dit que je peux redescendre avec eux. J'accepte un peu à contre-coeur mais en pensant que par ce moyen, Nora qui est déjà un peu fatiguée pourra continuer plus haut, voire jusqu'au sommet.
Mes nouveaux compagnons sont Jorge, le client et Juanito, le guide. La descente est moins rapide que je ne l'aurai espéré car Jorge veut s'arrêter tous les 50 mètres pour prendre des photos. J'en prend quelques unes aussi mais j'ai laissé le bon appareil à Nora et la lumière est trop faible pour faire de belles images avec celui-ci. Les passages gelés sont plus faciles à descendre malgré le gouffre qui me sourit au passage du premier. Nous enlevons les crampons et je me tourne vers le glacier qui a eu raison de moi. A ce moment, je n'ai pas d'autre excuse que ma faiblesse pour expliquer mon échec et je m'en veux. J'ai mal aux jambes, je ne supporte plus ces chaussures qui doivent faire près de deux kilos chacune et je veux dormir. Je m'arrête et me lamente pendant que mes deux nouveaux compagnons rejoignent le refuge. Juanito plus rapidement que Jorge.
Pour Nora la redescente est dans le brouillard
Il faut que je dorme et je me lance. Je descends comme j'ai appris à descendre les pierriers et je suis vite au niveau de Jorge que je dépasse. Mes jambes me font toujours souffrir et je dois prendre une pause. Je continue un peu après. J'arrive au refuge où je m'étends mais je n'arrive pas à dormir. Je pense à Nora qui est fatigué et à la tourmente qui arrive sur le volcan. J'espère qui ne lui arrivera rien mais je repense à tous les passages dangereux qui l'y a sur le chemin et qui le sont encore plus quand la fatigue se fait sentir. Cependant, si j'ai réussi à descendre avec les jambes en compote, elle devrait pouvoir aussi.
Les gens redescendent du sommet, quatre sont déjà partis. Ceux qui avaient fait demi-tour avant nous ou qui avaient déjà atteint le sommet même si vu l'heure, j'opte plutôt pour la première solution. Je m'aperçois que je suis sans doute le moins bien chaussé de tous et Nora me dira plus tard que le poids des chaussures à sans doute influencer en mal mon ascension. Je veux bien le croire. Nora avait des grosses chaussures aussi mais les autres avaient tous des espèces de chaussures de marches sur lesquelles on peut fixer des crampons et beaucoup plus flexibles que les notres. Cependant, celles de Nora étaient plus récentes et quand même plus légères.
Nora revient, je suis soulagé et je veux partir de cet endroit qui est celui de mon échec. Elle prend un peu de repos mais veut retourner aussi à l'hôtel pour vraiment se reposer. Nous faisons les sacs et descendons. Je descends à nouveau façon pierrier et m'aperçois que mes jambes ne sont plus douloureuses. La seule différence réside dans les deux heures de repos et dans l'absence du harnais que j'avais tendance à trouver trop serré. J'imagine que ce dernier n'a pas aidé la circulation du sang non plus et la prochaine fois que je tenterais une ascension comme celle-ci, je ferais beaucoup plus gaffe à ces deux points et je passerais la dernière nuit sous la tente. Il faudra qu'il y ait une prochaine fois car je ne resterais pas sur cet échec.
Nous sommes rentrés sur Quito où nous avons fait une sieste et retrouvé Mathiew et Ben qui est sorti en meilleure forme de l'hôpital. Le sommeil m'a permis d'apaiser ma déception même en me disant que 5500 mètres ce n'est quand même pas mal pour un premier essai. Je reste persuadé qu'avec un meilleur équipement, j'aurais réussi à atteindre le sommet même sans avoir dormi. La compagnie Happy Gringo est donc à éviter pour ce genre d'ascension car leur matériel est vraiment vétuste comparé à ce que fournissent les autres agences.

samedi 3 novembre 2012

Dans ta face.... nord

Petit déjeuner en terrasse avec vue sur la ville

Nous n'avons absolument rien fait de notre journée d'hier à part nous rendre vite fait au magasin du coin pour acheter quelques snacks pour aujourd'hui et de la bière pour boire sur la terrasse de l'hôtel. Nous avons retrouvé Mattiew que nous n'avions pas vu depuis le matin de notre arrivée et dont le frère était malade. Finalement, il a été hospitalisé car une bactérie s'est développée dans son organisme mais a priori, ça ne sera pas plus grave que cette visite à l'hôpital. Il doit normalement sortir aujourd'hui ou demain et nous espérons que ça ira vraiment mieux.
Après avoir bu une bière avec Mattiew, nous avons fait une partie de billard que Nora a failli gagner mais qu'elle a quand même perdu sur le fil, me laissant victorieux à 100% sur l'ensemble des parties que nous avons disputées. L'idée était quand même de se reposer pour être en forme pour la nuit qui arrive et pouvoir arriver au sommet de ce qui sera l'ascension la plus haute de notre vie pour un petit moment encore puisque nous sommes déjà plus haut que le mont blanc à l'heure où j'écris.
Et quelle vue...
Nous nous sommes donc levés assez tôt ce matin pour avoir le temps de préparer nos affaires, prendre un vrai petit déjeuner et nous rendre au lieu de rendez-vous en passant par les bureaux de la compagnie de bus sur laquelle nous comptions pour nous rendre en Colombie. Nous avons réussi à tout faire de manière vraiment synchronisée puisque nous sommes arrivés trois minutes avant l'heure prévue au point de rendez-vous. Le seul hic est que la compagnie en question ne va pas en Colombie et qu'il semble que nous devions atteindre la frontière avec un bus, la passer à pied et prendre un autre bus depuis l'autre côté de la frontière pour nous rendre à Cali d'où nous espérons nous en aller un grand jour et en avion vers la ville de Carthagène des Indes.
Le refuge est plus haut
que le mont Blanc
Pablo, notre guide, est arrivé un peu en retard mais rien à voir avec le ahorita bolivien ou pérvien. D'ailleurs, sa façon de conduire est nettement plus posé que 99% des habitants des pays sus-cités. Il faut aussi dire que les routes n'ont rien à voir et que la police est plus présente pour prendre des photos des véhicules qui roulent trop vite. Même s'il ne parle pas beaucoup, il a l'air plutôt sympathique et son but est vraiment que nous atteignons le sommet dans les temps pour voir le lever de soleil. Pour lui, suivant notre condition physique, l'ascension ne semble pas poser de problème si nous tenons un rythme lent mais régulier. Celui que nous avons suivi aujourd'hui pour rejoindre le refuge devrait être bon même un peu plus rapide en tenant compte que la glace est plus solide que l'arène basaltique qui couvre le chemin entre le parking et le refuge. Le début d'ascension ne nous a pas vraiment posé problème et aucun signe de mal des montagnes ne se fait sentir.
J'ai l'impression que nous sommes aux portes d'un des moments magiques du voyage comme l'ont été beaucoup d'autres choses et qui font qu'on a sans cesse envie de repartir. J'aime à penser que nous reviendrons sous ses latitudes, sans doute différemment en fonction de ce que nous réserve la vie. C'est fou de se dire qu'on part pour deux mois et au final manquer autant de temps. Nous ne verrons quasiment rien de la Colombie et de l'Equateur et c'est dommage. Alors pourquoi ne pas penser déjà à la prochaine fois mais peut-être en famille pendant les congés payés...
Nora parait confiante...

vendredi 2 novembre 2012

En route pour Cotopaxi

Ca y est ! Le tour est réservé et nous allons enfin dépasser les 5000 mètres puisque si j'en crois mes calculs, nous nous en sommes souvent rapprochés sans les dépasser. Vous choisiriez la facilité en me disant que l'avion dépasse les 5000 mètres d'altitude et je vous répondrais que ce n'est pas la même chose dans une cabine présurisée ou à pied. L'idée est de rejoindre un refuge à 4800 mètres avec un départ à 4500 puis de faire l'ascension de nuit le jour suivant pour être au sommet quand le soleil se lève et que le paysage est le plus clair. Même si on est prêts pour le challenge, nous craignons un peu que l'altitude ne nous fasse souffrir malgré le mois d'acclimatation au Pérou en plus des quelques jours à Quito qui est quand même à 2850 mètres. Le vendeur nous a affirmé que l'ascension était plutôt tranquille et que si nous étions en bonne forme, bien hydratés et acclimaté, si le temps le permettait, il n'y aurait pas de soucis pour que nous atteignions le sommet sans problème.
Hier, nous avons visité un peu la vieille ville et nous comptons y retourner aujourd'hui. Beaucoup de choses risquent d'être fermées puisque c'est férié mais ça veut peut-être aussi dire qu'il y aura moins de monde dans les rues et du coup plus de possibilité de faire des photos sans trop de gens. Ce qu'on a vu de Quito nous a énormément plu et nous espérons qu'elle nous enchantera encore plus. On a fait le marché et trouvé des fruits et légumes au prix de l'Amérique du Sud, des prix qui vont sans doute nous faire pleurer quand nous allons rentrer en France. Le choix était un peu moins vaste qu'au Pérou mais on a pu acheter des fruits qui nous ont permis de faire un cocktail vitaminé complètement dégueulasse pour le petit déjeuner mais qui passait pas trop mal avec un grand renfort de sucre et d'eau ainsi qu'accompagné de plantain fri.
Le fait qu'aujourd'hui soit férié et que ce soit à la veille du week-end nous a permis de voir l'effervescence étudiante qu'il était possible de trouver dans la nouvelle ville un jour de veille de fête. Quito est séparée entre le quartier historique et la nouvelle ville. La vieille ville concentre les musées, les monuments... Alors que la nouvelle concentre les immeubles de bureau mais également le quartier mariscal qui compte plus de bar que d'habitants si j'en crois le peu de construction destinées à l'habitat et le nombre de bars. C'est donc dans ce quartier que nous avons essayer la bière locale puisque nous n'avons pas trop le droit de boire de l'alcool aujourd'hui et que les autorités Equatoriennes ne désirent pas que nous restions. Le bar était vraiment sympa et la décoration était vraiment sympa. Nous avons donc bu notre bière et sommes partis nous coucher, laissant aux étudiants le soin de faire la fête pour nous.
La plaza Foch avant la fête

jeudi 1 novembre 2012

Quitter le Pérou pour rejoindre Quito

Nous avons plutôt fait bon trajet et les chauffeurs en oubliant les pauses pipi et repas ont réussi à rattraper le retard. J'espère que les deux repas étalés sur plus de 48 heures et le fait de m'être retenu d'aller au toilettes pendant une bonne demi-journée ne vont pas influer de manière trop violente sur ma santé car nous avons prévu de faire un petit volcan qui culmine très haut. Nous aurons donc besoin de toutes nos forces.
Nous avons été un peu surpris à la frontière quand le garde ne nous a donné que dix jours pour visiter tout le pays et claquer tout notre argent d'occidental mais comme nous avions prévu de ne passer qu'une petite semaine dans le pays qui porte le nom de la ligne qui partage l'hémisphère sud et celui du nord, ç ne nous dérange pas trop. On espère juste que le garde-frontière de Colombie ne va pas nous faire la même blague parce que ça deviendrait chaud de rentrer en Europe.
L'hôtel dans lequel nous sommes arrivés au beau milieu de la nuit est super sympa. Il est très propre et la terrasse sur le toit offre une vue superbe sur la ville et sur les quelques montagnes qui ne sont pas derrière les nuages. Il y a même une petite pelouse. On va essayer de trouver une agence qui tienne la route pour le sommet et on en profitera pour visiter la vieille ville.

mercredi 31 octobre 2012

En attendant le bus...

Nous attendons le bus pour Quito qui sur neuf heures de route depuis Lima a déjà réussi à en perdre deux et demie. Sachant que le bus est sensé nous emmener en 30 heures, ça risque de faire du dix heures de retard au final. Le bus retour de Corongo ne fut pas aussi terrible qu'à l'aller. Nous avons pris des places du côté où on voit moins le précipice et du coup, on se rend moins compte. Par contre, l'arrêt d'une heure pour charger une dizaine de paquets puis les arrêts pour vérifier la roue qui se crève au final et que les chauffeurs sont obligés de changer nous ont permis de perdre deux bonnes heures sur le trajet prévu. Je ne parle pas de l'arrêt souper devant un restaurant a priori réservé aux chauffeurs et à une autre compagnie de bus. Heureusement, ils nous rendront bien service à Chimbote et nous permettront de rejoindre Trujillo qui offre plus d'attraits, le soir même.
Voila le style de route...
Trujillo est une ville coloniale avec une plaza de armas assez jolie et un centre qui vaut le coup d'oeil. Nous avons été surpris de ne pas voir plus de gringos que ce que nous avons croisé, c'est à dire un peu moins d'une dizaine. Nous avons passé la matinée à comprendre quelle compagnie allait à Quito, où retirer suffisamment d'argent pour que ça vaille le coup, chercher une carte SDHC, voir si ça vaut le coup de visiter Chan Chan et finalement manger en terrasse avant d'aller à la plage.
Pour quelqu'un qui se plaint de la propreté des plages en France, j'ai eu de quoi râler un peu plus sur la façon dont les péruviens traitent leur environnement. La plage est un vrai dépotoir, l'eau est guère mieux et c'en est vraiment dégoûtant. J'ai quand même profiter des vagues en évitant les ordures et les lames de fond. Les rouleaux étaient assez gros et sans garde côte ni équipement de flottaison, cela peut se révéler dangereux. Une petite dispute a clôturé notre dernière vue de l'océan pacifque depuis la plage et nous sommes rentrés en ville. Nous avons réservé un jacuzzi pour passer le temps qui nous a permis de stresser un peu puisque le bain n'a commencé qu'ahorita... Cependant, vu le retard qu'a le bus, nous aurions pu prendre un traitement complet, nous serions encore en avance car le temps que j'écrive, le responsable de la compagnie est passé en annonçant vingt minutes de retard de plus. Franchement, je veux qu'on m'explique comment sur neuf heures prévues de trajet, on peut en perdre trois.

lundi 29 octobre 2012

Une journée dans les montagnes


Dans ma précipitation, j'ai oublié de vous parler des ruines pré-inca qui se cachent sous l'herbe à quelques pas du champ d'Eilif. Au début, nous sommes allés voir cette partie de la montagne car Eilif compte l'acheter pour avoir une grande parcelle qui fasse l'ensemble du petit plateau. Au fur et à mesure de l'exploration, on comprend que des pierres volcaniques ont été taillées et amenées sur le lieu pour la construction de murs. Une fois que nous avons compris cela, nous voyons de plus en plus de fondations jusqu'à trouver une longue pierre taillée dans du granit plus rigide que celui qui couvre le sommet du plateau. En regardant de plus près, la pierre a sans doute servi de linteau ou de support pour un toit. La visite se prolonge et le nombre de fondations et de pierres taillés ne laisse plus place au doute. Nous sommes en présence de ruines sans doute pré-incas puisque selon Eilif, le type de construction correspond au peuple qui se trouvait ici avant l'arrivée des Incas et dont les constructions ont été détruites par les Incas et celles qui restaient par les Espagnols. De nos jours, ce sont les fermiers qui de peur de voir arriver des archéologues détruisent et éparpillent les restes de constructions. Si cette découverte s'avérait d'une quelconque importance, l'achat de ce terrain pourrait permettre la sauvegarde de ce lieu. Le propriétaire ne connait pas ou ne prête pas attention à l'existence de ses ruines mais en demande un prix exorbitant car c'est un gringo qui veut en faire l'acquisition.
La journée d'hier n'a pas été super productive mais c'était pas plus mal. Nous sommes retournés aux bains de bon matin en espérant les trouver déserts mais un dimanche, c'est peine perdue. Non seulement il y avait des baigneurs mais il y avait aussi des femmes qui étaient venues laver leurs linges avec du détergent aussi proche de la source que possible. Le résultat est l'ouverture des vannes et une piscine avec seulement la moitié de l'eau. Plus de plongeon et plus trop de nage non plus. Du coup, nous ne restons pas très longtemps. Carola et Eilif qui y sont allés avec les enfants l'après-midi ont eu moins de monde et plus d'eau mais je pense que si on veut profiter de l'eau seul, il vaut mieux y aller en semaine.
J'ai pu jouer un peu avec l'eau
Nous avons consacré une partie de l'après-midi au tri des photos car nous sommes arrivés en fin de capacité des 16Go de mémoire de notre carte et que nous avons perdu celle de 32 que nous avions acheté à Cuzco. Ca ne fait que 100 euros de jeter en l'air cette semaine mais ça commence à faire beaucoup. Disons que le plus embêtant dans cette histoire, c'est qu'on avait vraiment besoin de cette carte et que du coup, nous sommes obligés de nous rabattre sur le vieil appareil.
Nous partons de Corongo aujourd'hui et espérons être à Quito demain soir pour faire l'ascension du Cotopaxi d'ici la fin de semaine. On va également voir pour prendre un vol vers Carthagène afin d'éviter de passer 36 heures aller et 36 heures retour dans un bus et ainsi profiter plus pleinement des deux jours économisés.

dimanche 28 octobre 2012

Ca monte, ça descend, ça tourne mais ça vaut le coup

Nous avons fait le trajet en bus le plus flippant de notre histoire et la chose magnifique est qu'il faudra le faire dans l'autre sens.
Si au départ, ça s'annonçait plutôt bien avec le Huascaran à notre droite et d'autres pics des cordillères blanches et noires. La suite fut plus délectable. Nous avons d'abord pris un chemin qui descendait le canyon du rio Santa et entre deux tunnels, nous pouvions voir le précipice, les superbes paysages mais aussi une centrale hydo-électrique du dernier cri. Puisque des ingénieurs, encore eux, empruntent cette route, elle est un tout petit peu sécurisée avec des parapets qui arrêteraient peut-être le bus dans lequel nous sommes montés pour nous mener à Corongo où résident maintenant Eilif et Carola.
Nous nous arrêtons après un pont pour une pause pipi et repartons vers le haut. Nous sommes passés de 3000 mètres à 1000 mètres en trois heures et nous devons faire le dénivelé inverse dans le même temps. La route ne laisse maintenant plus que la place à un véhicule et un bus est un gros véhicule. Je suis assez souvent du côté précipice ce qui me permet d'avoir une vue imprenable sur les montagnes à l'entour et sur le torrent qui coule quelques 500 mètres en contrebas si ce n'est pas plus. Au fur et à mesure des kilomètres, je pris pour que ça s'arrête mais ça ne s'arrête pas. Nous roulons depuis un bon bout de temps quand nous arrivons enfin sur une sorte de plateau qui est nettement moins dangereux en cas de sortie de route. Nous arrivons enfin à Corongo, petite ville andine assez jolie et retrouvons avec joie nos amis.
La visite du village fut relativement courte à cause du mal de tête qui nous tenait tous les deux et surtout parce qu'il n'est pas très grand non plus. Les petites rues et le pont sont quand même des détours intéressants car tout est pavé à la manière mosaïque. Le tout réalisé avec des petits galets. Ne nous sentant pas le courage de partir camper avec le mal de tête, nous avons pris une chambre grand confort avec l'eau chaude au robinet pour seulement 8 euros pour deux. Après avoir discuter de la tendance qu'ont les péruviens à détruire leurs environnements, nous sommes partis nous coucher.
Ce matin, debout de bonne heure pour descendre au champ dans lequel Eilif travaille. La descente se fait doucement et nous profitons des vues incroyables qui sont offertes à chaque tournant car le bus était devenu trop stressant pour vraiment apprécier. J'ai de la chance car je me plaignais de ne voir que des oiseaux comme faune sauvage mais en chemin nous tombons sur un animal énorme quand on compare à ceux de son espèce qu'on trouve en France, je vous laisse la découvrir en photo.
Le champ est une transposition de ce que nous avions à Oxapampa. Des oranges quito, du manioc, du maïs... Ce qui change est la position du champs qui se trouve au sommet d'une petite colline et qui est irrigué par un système amenant l'eau de la montagne mais de manière intermittente car elle dépend des agriculteurs qui ont des champs au-dessus.
Après avoir déjeuner des pâtes au thon, nous sommes partis vers les bains chauds qui se trouve à moins d'un kilomètre du champ et dont l'entrée est gratuite. Le chemin qui suit le ruisseau n'est pas terrible et je salis le pantalon dont le pressing m'avait coûté les 72 dollars qui étaient restés dans ma poche. Je l'aurais gardé propre deux jours. La piscine est construite au pied d'une cascade est le cadre est vraiment magnifique, nous nageons, prenons quelques photos et profitons un peu du bain. L'eau est presque trop chaude pour une journée pareille. Nous dormirons sous la tente ce soir et je pense que ça va faire de bien car la chaleur m'a un peu assommé.