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jeudi 8 novembre 2012

Le grand jour à Cali

Nous avons quitté Quito avec quelques regrets de n'avoir pas passer plus de temps en Equateur mais on ne peut pas tout faire... Nous avons quand même visité la vieille ville qui vaut le détour et profiter du dernier soir là-bas pour s'acclimater en préparant un aligot que nous avons déguster avec Virginie, une belge flamande qui fait son stage dans une association qui vient en aide au gamins des rues de Quito.
La vieille ville est plutôt sympa mais c'est surtout la nouvelle basilique qui attire l'attention. Elle n'a rien a voir avec l'ensemble des églises et des cathédrales qu'on a trouvé sur notre chemin. En fait, on dirait la cathédrale de Mende en gris. Le style gothique duquel elle s'inspire à vraiment de quoi surprendre quand on est habitué au style colonial. Disons qu'elle est surprenante dans son environnement mais sa taille et son style restent raisonnable en Europe.
Nous avons fait le périple vers la Colombie et quand je parle de périple, je pèse mes mots puisqu'il faut prendre un bus jusqu'à Tulcan puis un taxi jusqu'à la frontière. D'ailleurs, le taxi m'a bien fait rire. Le premier auquel nous avons demandé à doubler le prix quand un homme nous a demandé s'il pouvait se joindre à nous. Nous avons donc abandonné ce taxi pour en prendre un autre. L'homme avec lequel nous avons pris le taxi est un équatorien qui a vécu aux Etats-Unis et qui connait suffisamment bien la Colombie pour nous donner quelques tuyaux. La suite du périple consiste à passer la frontière. On commence par sortir d'Equateur et les formalités sont courtes mais nous y passons une bonne heure puisque le seul officier de douane discute la plupart du temps avec ses collègues. Arrive le moment d'entrer en Colombie. Là, ça va vite et les officiers sont même vraiment gentils. Nous prenons un nouveau taxi qui nous mène jusqu'à Ipiales, la première ville.
Nous croisons à nouveau Mathiew et Ben qui se dirigent vers Cali alors que nous avons décider de nous arrêter à Popayan, une ville avec un centre-ville colonial sans église gothique. Nous arrivons de nouveau de nuit et le seul hôtel que nous trouvons avec des places de libre est un hôtel visiblement juif et pro-israëlien si j'en juge par la tora sur la table de la salle commune et le grand drapeau d'Israël dans cette même pièce. Je ne vais pas afficher mes positions plutôt palestiniennes mais au vu du check-out, j'aurais peut-être du.
Nous avons visité la ville, ce qui va très vite si on zappe les musées et les églises et nous avons acheté notre billet pour Carthagène depuis Cali car cela revenait bien moins cher que depuis Popayan. Enfin, nous avons pris un bus pour Cali où nous allons célébrer nos sept ans de vie commune. C'est ça le grand jour.

lundi 5 novembre 2012

C'est un semi échec...

Je n'ai pas réussi à atteindre le sommet. Les excuses ou les raisons, j'en ai quelques unes que je pense réelles. Tout était pourtant là pour réussir mais bon, ce sera pour une autre fois.

C'est un super coucher de soleil
Nous sommes donc dans le refuge à 4810 mètres et nous essayons de dormir un peu avant de commencer l'ascension vers 0h30. Nous avons pris un dîner assez consistant dont le dessert fut un coucher de soleil sur le volcan avec des couleurs merveilleuses qui valaient le détour à elles seules. Ce n'est pas la digestion qui nous pose problème pour dormir mais surtout le bruit qui règne dans le refuge que ne manquent pas d'alimenter ses gardiens. Je cherche les boules quies que je me suis acheter en prévision d'une sortie en Pena à La Paz mais je n'arrive pas à les trouver alors qu'elles ont traîner dans mes poches pendant trois semaines au moins. L'important nous a dit le guide est de vous reposer avant la marche. L'insomnie commence à durer mais nous devons bientôt nous lever donc je prends mon mal en patience en espérant que ça ne pèsera pas trop sur l'ascension. Je crois que la plupart des gens n'a pas dormi.
Nous nous levons et après un petit déjeuner et un passage aux toilettes, nous partons. Le début se fait sur terre pour rejoindre le glacier qui commence aux alentours de 5000 mètres d'altitude. Nous voyons des lumières au loin mais à part la concentration sur le sentier, il n'y a pas grand chose à voir. Une fois arrivé à la bordure du glacier, nous chaussons les crampons et commençons la marche sur le glacier. Il faut tout d'abord en passer la frange avant de rejoindre la partie enneiger et donc plus facile. Les premiers pas me pèsent beaucoup sur la glace et il m'est difficile d'enjamber les petites crevasses qui se présentent sur le passage. Cependant, avec un peu de bonne volonté, j'y arrive. La partie suivante est beaucoup plus simple même si je dois avoir un rythme sacadé à cause du fait que je suis dernier de la cordée et que la vitesse est rapide quand je suis dans les passage difficile alors qu'elle est lente quand je suis sur des passages plus aisés. En règle générale, quand je ne veux pas avancer, les autres n'avancent pas mieux.
Le passage magique arrive juste après et je me console en me disant que rien que cette partie vallait le coup. Nous sommes aux environs de 5300 mètres quand nous entrons dans une crevasse dont vous ne verrait pas beaucoup de photos car il est interdit de s'arrêter à cause du danger et nos appareils sont au chaud sous les deux vestes que nous supportons bien à -8°C. Il faut s'imaginer de la glace qui vient de bouger et des stalagtites immenses sous lesquelles nous devons parfois passer sans lever les yeux au cas où une petite se détache. C'est un peu comme dans une féérie à la lumière de la lune et avec un silence qui n'est que rarement coupé par le vent qui passe dans le casque.
Nous escaladons une partie gelée et nous retrouvons à nouveau sur la neige et au vent qui à cette heure de la journée, il est environ 4h30, est plus que froid. Mes jambes commencent à me peser et j'ai du mal à suivre la cadence qu'imprime le guide et Nora. Je demande un pause que nous faisons mais je n'ai pas le droit de m'assoir. J'aimerais reposer mes jambes un petit peu pour pouvoir continuer mais ce n'est a priori pas possible. Après avoir manger un tout petit peu et bu un peu d'eau, nous continuons. Pas longtemps, je prie pour avoir le droit de m'assoir et ça m'est autorisé, j'espère que les minutes où mes jambes sont étendues sur le sol vont me permettre de repartir mais je n'ai pas l'impression que le sang va raffraichir mes jambes. Pablo me demande si on doit continuer en sachant qu'il y a plus de 5 heures de marche aller-retour en allant au sommet du glacier. Il me propose de faire 10 minutes de plus et de voir. J'accepte en me disant qu'il faut que j'y arrive. Je me relève mais ne sens toujours pas la force dans mes jambes et Pablo voit une autre personne prête à redescendre. Il discute un peu avec l'autre guide et me dit que je peux redescendre avec eux. J'accepte un peu à contre-coeur mais en pensant que par ce moyen, Nora qui est déjà un peu fatiguée pourra continuer plus haut, voire jusqu'au sommet.
Mes nouveaux compagnons sont Jorge, le client et Juanito, le guide. La descente est moins rapide que je ne l'aurai espéré car Jorge veut s'arrêter tous les 50 mètres pour prendre des photos. J'en prend quelques unes aussi mais j'ai laissé le bon appareil à Nora et la lumière est trop faible pour faire de belles images avec celui-ci. Les passages gelés sont plus faciles à descendre malgré le gouffre qui me sourit au passage du premier. Nous enlevons les crampons et je me tourne vers le glacier qui a eu raison de moi. A ce moment, je n'ai pas d'autre excuse que ma faiblesse pour expliquer mon échec et je m'en veux. J'ai mal aux jambes, je ne supporte plus ces chaussures qui doivent faire près de deux kilos chacune et je veux dormir. Je m'arrête et me lamente pendant que mes deux nouveaux compagnons rejoignent le refuge. Juanito plus rapidement que Jorge.
Pour Nora la redescente est dans le brouillard
Il faut que je dorme et je me lance. Je descends comme j'ai appris à descendre les pierriers et je suis vite au niveau de Jorge que je dépasse. Mes jambes me font toujours souffrir et je dois prendre une pause. Je continue un peu après. J'arrive au refuge où je m'étends mais je n'arrive pas à dormir. Je pense à Nora qui est fatigué et à la tourmente qui arrive sur le volcan. J'espère qui ne lui arrivera rien mais je repense à tous les passages dangereux qui l'y a sur le chemin et qui le sont encore plus quand la fatigue se fait sentir. Cependant, si j'ai réussi à descendre avec les jambes en compote, elle devrait pouvoir aussi.
Les gens redescendent du sommet, quatre sont déjà partis. Ceux qui avaient fait demi-tour avant nous ou qui avaient déjà atteint le sommet même si vu l'heure, j'opte plutôt pour la première solution. Je m'aperçois que je suis sans doute le moins bien chaussé de tous et Nora me dira plus tard que le poids des chaussures à sans doute influencer en mal mon ascension. Je veux bien le croire. Nora avait des grosses chaussures aussi mais les autres avaient tous des espèces de chaussures de marches sur lesquelles on peut fixer des crampons et beaucoup plus flexibles que les notres. Cependant, celles de Nora étaient plus récentes et quand même plus légères.
Nora revient, je suis soulagé et je veux partir de cet endroit qui est celui de mon échec. Elle prend un peu de repos mais veut retourner aussi à l'hôtel pour vraiment se reposer. Nous faisons les sacs et descendons. Je descends à nouveau façon pierrier et m'aperçois que mes jambes ne sont plus douloureuses. La seule différence réside dans les deux heures de repos et dans l'absence du harnais que j'avais tendance à trouver trop serré. J'imagine que ce dernier n'a pas aidé la circulation du sang non plus et la prochaine fois que je tenterais une ascension comme celle-ci, je ferais beaucoup plus gaffe à ces deux points et je passerais la dernière nuit sous la tente. Il faudra qu'il y ait une prochaine fois car je ne resterais pas sur cet échec.
Nous sommes rentrés sur Quito où nous avons fait une sieste et retrouvé Mathiew et Ben qui est sorti en meilleure forme de l'hôpital. Le sommeil m'a permis d'apaiser ma déception même en me disant que 5500 mètres ce n'est quand même pas mal pour un premier essai. Je reste persuadé qu'avec un meilleur équipement, j'aurais réussi à atteindre le sommet même sans avoir dormi. La compagnie Happy Gringo est donc à éviter pour ce genre d'ascension car leur matériel est vraiment vétuste comparé à ce que fournissent les autres agences.

samedi 3 novembre 2012

Dans ta face.... nord

Petit déjeuner en terrasse avec vue sur la ville

Nous n'avons absolument rien fait de notre journée d'hier à part nous rendre vite fait au magasin du coin pour acheter quelques snacks pour aujourd'hui et de la bière pour boire sur la terrasse de l'hôtel. Nous avons retrouvé Mattiew que nous n'avions pas vu depuis le matin de notre arrivée et dont le frère était malade. Finalement, il a été hospitalisé car une bactérie s'est développée dans son organisme mais a priori, ça ne sera pas plus grave que cette visite à l'hôpital. Il doit normalement sortir aujourd'hui ou demain et nous espérons que ça ira vraiment mieux.
Après avoir bu une bière avec Mattiew, nous avons fait une partie de billard que Nora a failli gagner mais qu'elle a quand même perdu sur le fil, me laissant victorieux à 100% sur l'ensemble des parties que nous avons disputées. L'idée était quand même de se reposer pour être en forme pour la nuit qui arrive et pouvoir arriver au sommet de ce qui sera l'ascension la plus haute de notre vie pour un petit moment encore puisque nous sommes déjà plus haut que le mont blanc à l'heure où j'écris.
Et quelle vue...
Nous nous sommes donc levés assez tôt ce matin pour avoir le temps de préparer nos affaires, prendre un vrai petit déjeuner et nous rendre au lieu de rendez-vous en passant par les bureaux de la compagnie de bus sur laquelle nous comptions pour nous rendre en Colombie. Nous avons réussi à tout faire de manière vraiment synchronisée puisque nous sommes arrivés trois minutes avant l'heure prévue au point de rendez-vous. Le seul hic est que la compagnie en question ne va pas en Colombie et qu'il semble que nous devions atteindre la frontière avec un bus, la passer à pied et prendre un autre bus depuis l'autre côté de la frontière pour nous rendre à Cali d'où nous espérons nous en aller un grand jour et en avion vers la ville de Carthagène des Indes.
Le refuge est plus haut
que le mont Blanc
Pablo, notre guide, est arrivé un peu en retard mais rien à voir avec le ahorita bolivien ou pérvien. D'ailleurs, sa façon de conduire est nettement plus posé que 99% des habitants des pays sus-cités. Il faut aussi dire que les routes n'ont rien à voir et que la police est plus présente pour prendre des photos des véhicules qui roulent trop vite. Même s'il ne parle pas beaucoup, il a l'air plutôt sympathique et son but est vraiment que nous atteignons le sommet dans les temps pour voir le lever de soleil. Pour lui, suivant notre condition physique, l'ascension ne semble pas poser de problème si nous tenons un rythme lent mais régulier. Celui que nous avons suivi aujourd'hui pour rejoindre le refuge devrait être bon même un peu plus rapide en tenant compte que la glace est plus solide que l'arène basaltique qui couvre le chemin entre le parking et le refuge. Le début d'ascension ne nous a pas vraiment posé problème et aucun signe de mal des montagnes ne se fait sentir.
J'ai l'impression que nous sommes aux portes d'un des moments magiques du voyage comme l'ont été beaucoup d'autres choses et qui font qu'on a sans cesse envie de repartir. J'aime à penser que nous reviendrons sous ses latitudes, sans doute différemment en fonction de ce que nous réserve la vie. C'est fou de se dire qu'on part pour deux mois et au final manquer autant de temps. Nous ne verrons quasiment rien de la Colombie et de l'Equateur et c'est dommage. Alors pourquoi ne pas penser déjà à la prochaine fois mais peut-être en famille pendant les congés payés...
Nora parait confiante...

vendredi 2 novembre 2012

En route pour Cotopaxi

Ca y est ! Le tour est réservé et nous allons enfin dépasser les 5000 mètres puisque si j'en crois mes calculs, nous nous en sommes souvent rapprochés sans les dépasser. Vous choisiriez la facilité en me disant que l'avion dépasse les 5000 mètres d'altitude et je vous répondrais que ce n'est pas la même chose dans une cabine présurisée ou à pied. L'idée est de rejoindre un refuge à 4800 mètres avec un départ à 4500 puis de faire l'ascension de nuit le jour suivant pour être au sommet quand le soleil se lève et que le paysage est le plus clair. Même si on est prêts pour le challenge, nous craignons un peu que l'altitude ne nous fasse souffrir malgré le mois d'acclimatation au Pérou en plus des quelques jours à Quito qui est quand même à 2850 mètres. Le vendeur nous a affirmé que l'ascension était plutôt tranquille et que si nous étions en bonne forme, bien hydratés et acclimaté, si le temps le permettait, il n'y aurait pas de soucis pour que nous atteignions le sommet sans problème.
Hier, nous avons visité un peu la vieille ville et nous comptons y retourner aujourd'hui. Beaucoup de choses risquent d'être fermées puisque c'est férié mais ça veut peut-être aussi dire qu'il y aura moins de monde dans les rues et du coup plus de possibilité de faire des photos sans trop de gens. Ce qu'on a vu de Quito nous a énormément plu et nous espérons qu'elle nous enchantera encore plus. On a fait le marché et trouvé des fruits et légumes au prix de l'Amérique du Sud, des prix qui vont sans doute nous faire pleurer quand nous allons rentrer en France. Le choix était un peu moins vaste qu'au Pérou mais on a pu acheter des fruits qui nous ont permis de faire un cocktail vitaminé complètement dégueulasse pour le petit déjeuner mais qui passait pas trop mal avec un grand renfort de sucre et d'eau ainsi qu'accompagné de plantain fri.
Le fait qu'aujourd'hui soit férié et que ce soit à la veille du week-end nous a permis de voir l'effervescence étudiante qu'il était possible de trouver dans la nouvelle ville un jour de veille de fête. Quito est séparée entre le quartier historique et la nouvelle ville. La vieille ville concentre les musées, les monuments... Alors que la nouvelle concentre les immeubles de bureau mais également le quartier mariscal qui compte plus de bar que d'habitants si j'en crois le peu de construction destinées à l'habitat et le nombre de bars. C'est donc dans ce quartier que nous avons essayer la bière locale puisque nous n'avons pas trop le droit de boire de l'alcool aujourd'hui et que les autorités Equatoriennes ne désirent pas que nous restions. Le bar était vraiment sympa et la décoration était vraiment sympa. Nous avons donc bu notre bière et sommes partis nous coucher, laissant aux étudiants le soin de faire la fête pour nous.
La plaza Foch avant la fête

jeudi 1 novembre 2012

Quitter le Pérou pour rejoindre Quito

Nous avons plutôt fait bon trajet et les chauffeurs en oubliant les pauses pipi et repas ont réussi à rattraper le retard. J'espère que les deux repas étalés sur plus de 48 heures et le fait de m'être retenu d'aller au toilettes pendant une bonne demi-journée ne vont pas influer de manière trop violente sur ma santé car nous avons prévu de faire un petit volcan qui culmine très haut. Nous aurons donc besoin de toutes nos forces.
Nous avons été un peu surpris à la frontière quand le garde ne nous a donné que dix jours pour visiter tout le pays et claquer tout notre argent d'occidental mais comme nous avions prévu de ne passer qu'une petite semaine dans le pays qui porte le nom de la ligne qui partage l'hémisphère sud et celui du nord, ç ne nous dérange pas trop. On espère juste que le garde-frontière de Colombie ne va pas nous faire la même blague parce que ça deviendrait chaud de rentrer en Europe.
L'hôtel dans lequel nous sommes arrivés au beau milieu de la nuit est super sympa. Il est très propre et la terrasse sur le toit offre une vue superbe sur la ville et sur les quelques montagnes qui ne sont pas derrière les nuages. Il y a même une petite pelouse. On va essayer de trouver une agence qui tienne la route pour le sommet et on en profitera pour visiter la vieille ville.