vendredi 26 novembre 2010

Puerto Natales-Puerto Montt : La croisière ça m'use...

Le titre est racoleur mais en fait pas trop vrai. Les trois jours de bateau ont été magnifiques et nous avons pris des tonnes de photos des fjords chiliens dans lesquels nous avons circulé. La surprise fut de se retrouver en cabine de quatre personnes alors que nous avions réservé des dortoirs mais ce fut la même chose pour nos compagnons de chambre puisque le bateau n'était pas rempli et qu'à la fin, ils ont rempli les dortoirs avec des gens de Puerto Eden, un port perdu au milieu des fjords. A bord, l'équipage est agréable mais les voyageurs complètement différents de ceux que nous avons pu rencontrer en auberge de jeunesse ou dans les campings le long du périple argentin. Déjà, il y a un pourcentage d'allemands beaucoup plus élevé, une moyenne d'âge qui l'est aussi et les moyens financiers également. Nous avons fait la connaissance de gens autour de cartes ou de verres. Il y a eu aussi des conférences sur la formation de la région, la flore et la faune locale.
Pour se figurer ce que nous avons pu voir, il faut imaginer une côte totalement sauvage avec parfois des bouts de glace qui flotte dans les canaux et les fjords. Il faut imaginer que les seules marques de l'humanité pendant des centaines de kilomètres consistent en des balises qui indiquent le chemin. Il faut essayer de voir Puerto Eden, un village isolé du monde et relié à celui-ci deux fois par semaine par le ferry que nous avons pris. Imaginer qu'il y a des milliers d'îles sauvages qui ont été répertoriées par l'homme mais qu'il y en a sans doute beaucoup qui n'ont pas été foulé par un pied depuis des dizaine d'années. Dans la continuité, il faut imaginer un glacier immense qui ne se jette pas dans un lac mais dans l'océan. Ce glacier étant moins rapide que le Perito Moreno, nous n'avons pas eu la chance de voir des morceaux de glace s'écraser dans la mer.  A un moment, il y a une épave loin de tout qui semble sombrer depuis des dizaines d'années sans pouvoir se décider si elle veut disparaitre ou pas. Tout au long du voyage, il y a des oiseaux, des thons, des dauphins et plus on arrive vers Puerto Montt, plus il y a de traces de l'occupation humaine. La côte est très humide, parfois trop pour des touristes et la végétation est luxuriante sur les versants des montagnes dont les sommets sont couverts de neige. Il est d'ailleurs intéressant de pouvoir observer si bien l'évolution de l'altitude d'enneigement avec les changements de latitude. A Puerto Montt, même les plus hauts sommets sont découverts alors que les sommets étaient enneigés dès 500 mètres aux alentours de Puerto Natales. Nous sommes également passé en plein océan et j'ai pu apprécié à leurs justes valeur, les shots de vodka de Simon qui m'ont permis de m'entraîner à marcher quand la terre bouge même jusqu'à 30º à gauche puis la même à droite et les parties de belote au commerce avec Spud qui m'ont appris à rattraper au vol tout ce qui peut chuter d'une table même après quelques verres. Nora qui n'a pas eu cette chance est partie se coucher dès les premières grosses vagues. Le voyage n'aurait pas été complet s'il n'y avait pas eu une petite disco pour terminer le voyage mais rien à voir avec une disco européenne. Nous avons principalement pu danser sur de la musique sud-américaine aux rythmes rapides mais sensuels.
Notre bateau

Nora attend l'hélicoptère

Une montagne couverte de cascades immenses

Elles sont vraiment belles ces montagnes

Le glacier Amalia

Puerto Eden avec la navette qui vient de partir du bateau

L'épave

Des îles

Le soleil se couchant sur le pacifique

Puerto Montt

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire