lundi 9 mai 2011

Dur retour aux réalités

Les cinq mois sont finalement passés trop vite et je retournerais bien voir les montagnes et les plaines d'Amérique du Sud. Je n'ai pas chômé depuis mon retour. J'ai repris mes activités de webmaster qui permettent de générer quelques revenus en plus de ceux de solidarité et j'ai entrepris d'écrire une histoire qui avait commencé de me trotter dans la tête quand nous étions au coeur du voyage. Nous vivons donc aux dépends de la société française en partie.
En fait, je ne me sens pas un profiteur et quand j'entends des discours comme celui de Wauquiez, cela me donne envie de gerber. Que croit-il cet enflure de politique qui vit depuis des années grâce aux sous du contribuable ? L'ensemble des chômeurs ne sont pas des profiteurs. J'en veux pour preuve que sur la centaine de patrons qui ont reçu des courriers de ma part, seulement quatre ont eu la politesse de répondre. Alors quoi ? Je veux vivre près de mes amis et ma famille si je dois rester en France quelques temps, est-ce un crime ? Je suis prêt à accepter tout travail décent dans lequel je peux m'épanouir mais pour l'instant, je n'en ai reçu qu'une et le refus était au bout de la candidature. Cet enflure de Wauquiez a beau jeu de faire des propositions visant à fournir à court terme des travailleurs gratuits à ses amis patrons. Il s'agit là de populisme vaseux contre lequel je ne peux que m'élever. Les gens ne comprennent donc t-ils pas que les sous de l'état, ce sont les politiques et les plus riches qui le sucent ? D'autre part, je ne crois pas que cela soit une solution de stigmatiser les chômeurs quand les entreprises deviennent de plus en plus inhumaines envers leurs employés. Je prendrai pour exemple le cas de Renault et de l'enregistrement de la conversation qu'a eu un des soit-disant espions avec un de ses supérieurs où ce dernier fait de l'humour de bas étages pour lui annoncer sa mise à pied. J'ai vécu et supporté la pression au travail avec une supérieure qui a tout fait pour que je parte pour embaucher son mari. Quand on sait que cela est dans le domaine de la comptabilité d’état, il y a de quoi se poser des questions sur l'impartialité des nominations ! Alors oui, donnez-moi du boulot payé et décent, donnez-en à tout le monde et quand il en restera quelques uns qui refusent toujours de travailler alors libre à vous politicards de merde de les stigmatiser. Mais pour se faire élire, il est plus facile d'attaquer les chômeurs que le chômage.

samedi 19 mars 2011

Chubut vote

Les élections générales ont commencé en Argentine pour renouveler les parlementaires et le président. Contrairement à la France, les élections ne sont pas organisées partout dans le pays à la même date. Les derniers votants savent donc qui a été élu dans les autres circonscriptions.
Ce week-end, ce sera au tour de Chubut de voter. Chubut est la région dans laquelle se trouve Lago Puelo, au sud d'El Bolson où nous avons été volontaires dans la ferme d'Eléonora. Mais Chubut, c'est également un territoire qui fait un peu plus d'un tiers de la France en superficie mais qui ne compte qu'un peu plus de 410 000 habitants dont la majorité sont concentré dans les villes donnant sur l'océan atlantique avec Comodoro Rivadavia en tête (120 000 habitants).

samedi 12 mars 2011

Du retour à la normalité...

En feuilletant le journal local, les aventures en Amérique du Sud ne manquent pas et le journal ne manque pas d'en parler. Ce soir, nous irons voir une conférence sur deux jeunes ayant accompli un défi jeune en Bolivie pour construire avec des communautés de l'altiplano, des fours solaires. Cela est doublement intéressant pour moi car les deux domaines me passionnent particulièrement. A côté de ce projet, ils ont voyagé le long d'un itinéraire que nous avons plus ou moins suivi nous aussi. On retrouve beaucoup d'analyses des différents pays et villes dans leur carnet de voyage. Je n'ai pas tout lu mais l'analyse de Cusco est plutôt intéressante. Je ne sais pas s'il est possible de faire quelque chose pour sauver les cusquegnos de la vague de touristes, je ne sais pas si les gens qui vendent de l'artisanat n'ont pas été sauvés de la misère par le tourisme, je ne sais pas si la vie dans la région serait meilleure sans les touristes et je crois que beaucoup d'habitants ne veulent tout simplement pas voir partir les touristes. Par contre, je suis sûr que la vie serait meilleure pour les habitants de la région si les infrastructures locales de tourisme leur appartenaient. Car le dictateur qui dirigeait le pays dans les années 1990 et qui a privatisé le pays l'a fait aussi pour de nombreuses infrastructures touristiques notamment le train qui dessert la vallée de l'Urubamba où se trouve Machu Picchu. Le site fut sauvé in extremis de la privatisation. A cette époque, une pierre a été déplacé pour permettre l'atterrissage d'hélicoptères, l'ensemble était voué à la vente et les abords étaient promis à l'exploitation touristique à outrance par celui qui a été jugé pour crimes contre l'humanité et condamné par la suite. Le destin de ce dictateur a été joué en partie sur une histoire de publicité sur le site de Machu Picchu. Une grue s'est écrasée sur Intiwatana, l'unique observatoire inca ayant survécu à la folie destructrice des inquisiteurs espagnols.

Plus d'infos sur le voyage de Nathalie et Eddie : http://www.altine.fr

Un four solaire dans la communauté Diaguita à Horcon (Chili)
Un marché spécial touristes à Cuzco
La pierre irrémédiablement détruite (l'impact est sur le premier étage)

samedi 26 février 2011

Un nouveau départ

Pour clore notre voyage, nous avons passé quelques jours à Lima. Nous avons pu profiter de couchers de soleil magnifiques sur l'océan et du haut des falaises. Nous avons vu la ville des rois sous un nouveau jour qui nous a laissé une meilleure impression que notre première visite. 
Le quartier de Miraflorès est un des quartiers riches de la capitale péruvienne et se trouve au bord de l'océan et au sommet d'une falaise d'une centaine de mètres qui permet d'avoir une vue magnifique sur le reste de la côte. C'est pourtant là aussi que se trouvaient les auberges les moins chères de la ville. C'est impressionnant de voir que comme Buenos Aires, Lima se dote de gratte-ciel sur la côte et qu'ils deviennent de plus en plus grands pour pouvoir surplomber ceux qui dissimulent la vue.
Le séjour nous a également permis de visiter un musée d'art péruvien où étaient exposés des textiles incas et plus vieux ayant survécu au temps et aux invasions mais aussi un immense tableau de Montero qui représente les funérailles d'Atawalpa, le dernier inca de sang royal qui avait été capturé par les espagnols et exécuté malgré sa conversion au christianisme. Ce tableau est une pièce importante dans la culture péruvienne et sud-américaine puisqu'il est le premier à représenter un scène importante pour les cultures précolombiennes et qu'il a été au coeur d'un accord d'après-guerre entre le Pérou et le Chili.
Les autres visites nous ont conduits à travers les quartiers entourant Miraflorès et dans le centre-ville. Nous avons fini en goûtant un peu à la vie nocturne de Barranco.
Mercredi, l'avion partait de Lima et nous sommes arrivés à Mende jeudi dans la soirée. La voyage était fini, il a apporté beaucoup de choses dont la plupart restent encore à découvrir dans les mois et les années qui viennent. Un nouveau départ...
le parc de l'amour

il y a même des ruines au centre de Lima

Le soleil commence à se coucher

et une demi-heure plus tard

pas d'Inka-Cola pour moi s'il vous plait

mardi 22 février 2011

Summer austral hits

Le tube incontesté est Shakira et son Loca, Loca (en castellano)
Peruviesu slagers
Some argentinian rap
Tube chilien

lundi 21 février 2011

Dernière étape : Lima

Il n'y a pas encore de carnaval à Huancayo mais nous avons quand même pu profiter de la ville et d'un village des environs. Nous avons vu des vrais faux ateliers de tissage qui fermaient après le passage du dernier touriste de voyage organiser. C'était trop voyant. Imaginez 300 tuniques supposées faites main et pas l'ombre d'un travailleur et qui reste fermé toute l'après-midi alors que les agressions répétitives des vendeurs nous ont prouvé qu'il n'y avait des tours organisés que le matin. Nous avons finalement acheté quelques souvenirs dans un atelier qui travaillait l'après-midi et qui a eu l'honnêteté de nous dire quels articles étaient faits en usine.
Tissu artisanal
 
Nous avons rejoint la côte au sud de Lima avec le pire voyage en bus qu'il fut possible d'avoir depuis notre arrivée sur ce continent et dans ce monde. On nous avait promis un bus cama pour lequel nous avions payé un petit supplément (1,20€). Nous avons non-seulement eu un siège semi-cama mais pour faire passer l'illusion qu'il s'agissait d'un cama, ils les avaient éloignés les uns des autres de sorte qu'il était impossible de dormir sans faire du toboggan sur son siège. Nous avons pris une correspondance pour Ica ou c'était le contraire mais étant un bus de jour cela ne nous a gêner qu'au niveau des jambes.
Cela valait le coup. Nous sommes arrivés dans un oasis au milieu des dunes de sable fin à perte de vue. Cette station balnéaire qui est imprimée sur les billets de 50 soles s'appelle Huacachina. L'hostel était plus que confortable même si dans un endroit pareil il n'est pas nécessaire de rêver d'une cuisine puisque tout le monde fait également restaurant. Nous avons enfin pu profiter du soleil près de la piscine et dans les dunes. Entre autre, du coucher sur le désert au sommet de la dune la plus proche.
La lagune au milieu de l'oasis

Vous voyez cette montagne ? Allez voir là-haut si j'y suis...
Et ils y allèrent, il marchèrent longtemps très longtemps
Quand soudain le miracle s'accomplit
Ca vous épate


Nous voulions retourner nous baigner dans l'océan et aux dires des péruviens les plages de Lima ne sont pas vraiment propres. Nous nous sommes donc arrêtés à Pisco pour en profiter. La ville a été rasé par un tremblement de terre en 2007 et la reconstruction prend du temps à cause des affaires de détournement d'argent public entre autres. Nous avons profité quelques heures d'une plage polluée avant de devoir rentrer avant la tombée de la nuit car des attaques armées se sont produites récemment sur des touristes. Nous avons donc profité de l'occasion pour préparer notre premier vrai repas depuis Cuzco et dormir une vraie nuit.
La mairie de Pisco


Nous sommes repartis hier matin par bus vers Lima et plus précisément Miraflores. Notre voyage fut agrémenté de Scarface dans un bus où voyagent des enfants de tout âge. Ce n'est pas la première fois que nous avons droit à un film outrageusement violent dans un bus et certains étaient même pires que Scarface. Arrivé à Lima, Nora s'est aperçu que les jumelles avaient disparues d'une poche de son sac. Tant pis. L'hostel dans lequel nous sommes arrivés est plutôt bruyant et la nourriture disparaît à chaque repas du frigo mais il a l'avantage d'être à 200 mètres des falaises qui dominent l'océan pacifique.


mercredi 16 février 2011

Un peu de jungle

Nous sommes partis samedi matin d'Oxapampa pour La Merced qui est sensé être la capitale péruvienne du café. La visite de La Merced fut rapide car l'idée directrice restait de partir vers Atalaya et la jungle. Nous avons tout de même passé une journée dans cette ville et nous avons eu la chance d'être réveillé par un bataillon de militaires chantants le lever du jour, un dimanche matin.
Bien réveillés et après un déjeuner copieux, nous sommes partis pour Satipo. Le voyage se fait en deux étapes spectaculaires et dans un micro-bus comme celui que nous avions eu pour nous rendre au parc national. La vue était tout simplement magique, la route suit une rivière dans laquelle se jettent tous les torrents de la région à la saison des pluies. Quelques cascades agrémentent aussi le voyage. Une fois arrivé à Satipo, nous nous sommes aperçu qu'il ne s'agissait pas d'une ville touristique mais cela a du bon puisque du coup beaucoup de gens sont venus nous parler. Nous avons donc pu prendre des informations sur la possibilité de nous rendre à Atalaya mais nous avons vite déchanté. Le trajet était trop long pour le temps qu'il nous reste, dangereux à la saison des pluies et avec un prix au kilomètre plutôt élevé pour le Pérou. La décision a été vite prise de retourner à La Merced.
La route de la Merced à Satipo, le ciel bleu est signe de pluie

et la pluie ne fait pas semblant quand elle vient

Entre temps, nous avons rencontré Gaspar qui nous a parlé de la possibilité de rester dans une communauté indigène près de Satipo et nous avons sauté sur l'occasion. S'imaginer qu'on va arriver dans une série de maisons au toits en palmier avec des gens moitié nus qui dansent au rythme des tambours ne peut pas être plus loin de la réalité de cette communauté qui vit principalement de l'agriculture et de la pisciculture. Ici, la plupart des maisons ont des taules ondulés en guise de couverture et la majorité gens s'habillent à la péruvienne (c'est à dire avec des bottes en caoutchouc en cette période de l'année). Le logement pour les touristes lui est fait en bambou et le toit en feuille de palmier. Les enfants qui sont nombreux et le chef qui est tout seul ont accompagné notre installation. Nous avons fini par installer les moustiquaires qui se sont révélées plus qu'utiles contre les moustiques mais également contre les papillons de nuits, les cafards volants et toutes sortes de petites bêtes dont je ne connais absolument pas le nom. Deux femmes nous ont ensuite accompagnés autour du village et nous ont montré les différents objets d'artisanat qu'ils produisent et vendent ensuite à Satipo. Nous en avons profité pour faire quelques emplettes comme souvenirs. Nous avons ensuite étaient invités à manger par le chef du village et nous avons pu rencontré son père qui connaissait non seulement la situation géographique de la Lettonie mais également sa capitale. Nous avons beaucoup parler avec ce personnage cultivé et intéressant tout en partageant une liqueur de café et du café vert qu'il venait de trier. L'après-midi s'annonçant moins pluvieuse, nous avons pu faire une petite marche au travers de leur plantation de bananes, de cacao, des cocotiers et autres. La nuit fut bonne et nous sommes partis de bonne heure pour prendre un bus pour Huancayo.
L'installation de la moustiquaire

Alejandro, le savant trieur de café

Le café

Les bananiers

Cacao

Notre bungalow

La route qui va de Satipo à Huancayo est également formidable. Elle monte le long de la précédente rivière qui forme un canyon alors qu'elle n'est qu'un torrent. Une fois sur l'altiplano, les paysages sont magiques et nous ont redonné un goût de Bolivie. Nous sommes finalement arrivé dans la ville du carnaval péruvien mais pour l'instant, pas l'ombre d'un masque.
La beauté des Andes n'est plus à prouver