samedi 29 septembre 2012

Arrêt Khippa

Je ne vais pas vous parler ici des récentes déclarations de JMLP mais de la seconde ville du Pérou qui se situe à quelques 2350 metros sobre el nivel del mar.
La plaza de armas à Aréquipa avec
le Chichana en fond
Nous n'avons pas eu droit au loto bingo malgré les deux heures de trajet supplémentaires dues au brouillard qui règne en cette saison sur la côte pacifique du Pérou. L'altitude associé au trajet, aux restes de décalage horaire et à la chaleur nous ont à nouveau poussés vers la sieste. Nous avons quand même un peu visité le centre-ville d'Aréquipa qui est un joyau de l'architecture coloniale selon les locaux. Il est vrai que le style baroque andin que l'on peut voir sur les frontons des différentes églises a de quoi surprendre. L'autre chose qui surprend est la fréquence des vibrations sur la terrasse sur laquelle j'écris. Je pensais à la première que c'était un petit tremblement mais ça fait peut-être la vingt-cinquième et je commence à douter. Il faut quand même préciser que la ville se situe au cœur des Andes et est encerclée par trois volcans qui culminent à des hauteurs variant entre 5900 et 6100 mètres, c'est pourquoi l'idée d'un tremblement ne m'était pas complètement farfelue. Ces volcans donnent à la ville une pierre volcanique blanchâtre qui a servit à toute la construction. Parmi les autres dons, on peut noter les fréquences de destruction des habitations au cours des siècles et des photos de la Plaza de Armas superbes avec au moins un des volcans en fond à chaque fois.

jeudi 27 septembre 2012

Huaca Pucllana
La journée d'hier a été plutôt chargée malgré le décalage horaire et le lever aux aurores. Nous avons visité des ruines de la civilisation Lima qui se situent à quelques blocs de notre hôtel. Cette visite, outre l'intérêt culturel évident, m'a permis de trouver de nouvelles idées pour l'avancée de ma fiction. Nous avons appris des choses sur la façon d'enterrer et d'embaumer dans l'Amérique précolombienne qui peuvent être reportées sur nos civilisations européenne. Les cultures qui pensaient que l'homme allait ressusciter après sa mort enterraient leurs morts dans une position fœtale puisqu'elle serait la première que prendrait la personne dans sa nouvelle vie, alors que les civilisations qui pensait que la mort était le repos mérité par le mort enterraient leurs morts en position allongée. Cela prend tout son sens quand on fait le parallèle entre les mots et les habitudes des chrétiens. Les gens diront : « repose en paix » et ils enterreront en position allongée. Au-delà des techniques d'embaumement et des habitudes funéraires, nous avons appris que les temples étaient des centres de commerce où se regroupaient les marchand venus échanger les biens, que les Limas avaient développé en 300 avant JC une technique de construction parasismique en adobe et que casser des jarres étaient de bon augure dans certaines situations.
Après cette visite, nous avons passé l'après-midi à dormir avant de rejoindre Vicente le soir. Nous l'avions rencontré à Oxapampa et il était important pour nous de le revoir. Il nous a emmener à un récital de guitare andine qui nous a beaucoup plu. Le présentateur parlait beaucoup mais les morceaux de guitare étaient impressionnants et plusieurs passages ont été très intenses. Je pense entre autres au moment où un protagoniste invite une chanteuse de ses amis qui se trouvait dans la salle à venir chanter avec lui. Alors qu'elle semblait étranglée par une timidité maladive, elle se mit à chanter d'une voix forte et envoûtante avec un superbe accompagnement à la guitare. L'autre grand moment fut l'arrivée sur scène d'un guitariste de 91 ans que tous semblaient considérer comme un des pères de la guitare andine.

Nous avons ensuite pris le taxi vers Barranco pour déguster un Anticuchos. Ce plat typique de la côte et de l'esclavagisme est en fait une brochette de morceaux de coeur de vache finement épicé. Il était près de deux heures quand nous sommes rentrés exténués à l'hôtel. Le décalage horaire nous avait rattrapé.
Aujourd'hui, nous allons visiter un musée ou deux dans le centre avant d'aller prendre le bus de Cruz del Sur... Bibibingooooooooooooooooooo...

mercredi 26 septembre 2012

Petit déjeuner face à l'océan

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Les bagages sont arrivés avec nous et les chauffeurs de taxi n'ont pas changés. Le premier qui nous accoste nous demande soixante soles chacun. Cela fait approximativement quarante euros pour les deux. Quand je lui dis que nous étions déjà venus à Lima et que j'étais prêt à payer trente-cinq pour les deux, il se lamenta en nous disant qu'il était officiel et qu'il ne pouvait pas appliquer de tels tarifs et que plus personne ne le faisait. Nous nous dirigeons vers la porte de sortie pour lui prouver qu'il a tort et que nous allons trouver un chauffeur plus à même de comprendre notre souci européen de ne pas se faire entuber dès l'aéroport. Il nous poursuivit en nous disant qu'il était prêt à nous le faire à quarante soles au total. Le prix est divisé par trois. Allons-nous trouver mieux ? A priori, pas ce soir-là. Le voyage et la fatigue ont eu raison de notre capacité de négociation.
Nous avons pris une auberge juste au-dessus de celle dans laquelle nous avions passé notre dernière nuit en Amérique du Sud. Un peu par hasard en fait puisque nous voulions changer de lieu mais celle que nous avions élu était en reconstruction et nous avons donc guidé le taxi vers un endroit que nous connaissions et où se trouve quatre auberges de jeunesse.
Ce matin, nous avons pris notre thé dans le thermos et sommes partis déjeuner face à l'océan. Le temps était surprenant pour nous, il bruinait. Nous avions toujours connu Lima sous le soleil et la chaleur et là, il faisait gris. En prenant notre petit déjeuner, nous nous amusions du fait que d'être dans ce parc à ce moment-là revenait à faire le trait d'union entre le dernier jour passé ici et le voyage qui nous attend. Les vagues et le chants des pigeons dépressifs avec quelques bruits de klaxons en haut et en bas des falaises composaient la trame sonore de ce déjeuner presque champêtre. Attention, le pigeon dépressif n'est pas un vraie espèce de pigeons mais nous avions remarqué un roucoulement bizarre chez les pigeons au nord de Santiago et ils chantent pareil à Lima. Ce roucoulement est beaucoup plus grave et plus lent que celui des pigeons d'Europe et a en fait une ton qui s'approche beaucoup de la lamentation.

mardi 25 septembre 2012

Un nouveau départ

Les contreforts du Mato Grosso
Nous voici à nouveau aux portes de l'Amérique. Nous ne savions pas si nous devions partir ou trouver une vie plus stable plus rapidement. Nous nous sommes levés ce matin pour prendre le train avec Antoine et ensuite la navette qui devait nous mener à l'aéroport de Toulouse avec pour destination Madrid puis Lima. Le stress est très vite monté dans la navette quand nous nous sommes aperçu qu'il faudrait bien plus des vingt minutes affichées pour pouvoir arriver jusqu'à l'aéroport. En effet, les toulousains ne dérogent pas à la règle du mono-voiturage et les embouteillages ont failli avoir raison de notre voyage. Heureusement, un peu de chance était avec nous et nous sommes arrivé quelques minutes avant la fermeture du guichet et un refus d'enregistrement. L'avion est même un tout petit peu en retard. Le seul risque de ce retard c'est de passer quelques temps à Lima sans bagages puisque la correspondance était vraiment courte. Dans l'avion qui survole depuis un bon moment la forêt amazonienne, je reviens un peu sur les raisons de ce voyage. En premier lieu, l'envie de revoir ce continent qui nous a charmé et où la sensation de liberté était plus forte. Nous voulons aussi voir un certain nombre de lieux à côté desquels nous sommes passés par manque d'argent ou de temps et découvrir d'autres lieux qui ne manqueront pas d'être magiques. Enfin, la destination devait aussi me permettre de peaufiner la fiction que je suis en train d'écrire sur l'empire inca.

lundi 9 mai 2011

Echappées Belles

Nous avons revisité avec plaisir quelques lieux magiques du Pérou grâce à l'émission Echappées Belles sur france 5. Contrairement à celles que nous avions vu précédemment, la production laisse une grande place aux paysages et à la culture locale alors que les autres étaient principalement tournées vers les européens ou les nord-américains installés ou ayant vécu en Amérique du Sud. Nous avons vu avec plaisir les ruines de Machu Picchu en vidéo et un jour de pluie. Le système d'écoulement des eaux nous avait été décrit en détail et présenté comme en avance sur son temps mais de le voir en fonctionnement sous un orage amazonien donne une toute autre mesure à cela. D'un autre côté, cela n'a fait que renforcer le désir de retourner vers ces contrées magiques auxquelles je rêve de plus en plus souvent.
C'est bizarre ou non mais les images qui restent le plus fermement ancrée dans ma mémoire sont souvent celles que nous avons rencontré dans loin des sentiers battus et parfois dans la difficulté. Souvent, elles n'étaient même pas photographiables. Cependant, j'essaye de faire un diaporama dans l'ordre.















Dur retour aux réalités

Les cinq mois sont finalement passés trop vite et je retournerais bien voir les montagnes et les plaines d'Amérique du Sud. Je n'ai pas chômé depuis mon retour. J'ai repris mes activités de webmaster qui permettent de générer quelques revenus en plus de ceux de solidarité et j'ai entrepris d'écrire une histoire qui avait commencé de me trotter dans la tête quand nous étions au coeur du voyage. Nous vivons donc aux dépends de la société française en partie.
En fait, je ne me sens pas un profiteur et quand j'entends des discours comme celui de Wauquiez, cela me donne envie de gerber. Que croit-il cet enflure de politique qui vit depuis des années grâce aux sous du contribuable ? L'ensemble des chômeurs ne sont pas des profiteurs. J'en veux pour preuve que sur la centaine de patrons qui ont reçu des courriers de ma part, seulement quatre ont eu la politesse de répondre. Alors quoi ? Je veux vivre près de mes amis et ma famille si je dois rester en France quelques temps, est-ce un crime ? Je suis prêt à accepter tout travail décent dans lequel je peux m'épanouir mais pour l'instant, je n'en ai reçu qu'une et le refus était au bout de la candidature. Cet enflure de Wauquiez a beau jeu de faire des propositions visant à fournir à court terme des travailleurs gratuits à ses amis patrons. Il s'agit là de populisme vaseux contre lequel je ne peux que m'élever. Les gens ne comprennent donc t-ils pas que les sous de l'état, ce sont les politiques et les plus riches qui le sucent ? D'autre part, je ne crois pas que cela soit une solution de stigmatiser les chômeurs quand les entreprises deviennent de plus en plus inhumaines envers leurs employés. Je prendrai pour exemple le cas de Renault et de l'enregistrement de la conversation qu'a eu un des soit-disant espions avec un de ses supérieurs où ce dernier fait de l'humour de bas étages pour lui annoncer sa mise à pied. J'ai vécu et supporté la pression au travail avec une supérieure qui a tout fait pour que je parte pour embaucher son mari. Quand on sait que cela est dans le domaine de la comptabilité d’état, il y a de quoi se poser des questions sur l'impartialité des nominations ! Alors oui, donnez-moi du boulot payé et décent, donnez-en à tout le monde et quand il en restera quelques uns qui refusent toujours de travailler alors libre à vous politicards de merde de les stigmatiser. Mais pour se faire élire, il est plus facile d'attaquer les chômeurs que le chômage.

samedi 19 mars 2011

Chubut vote

Les élections générales ont commencé en Argentine pour renouveler les parlementaires et le président. Contrairement à la France, les élections ne sont pas organisées partout dans le pays à la même date. Les derniers votants savent donc qui a été élu dans les autres circonscriptions.
Ce week-end, ce sera au tour de Chubut de voter. Chubut est la région dans laquelle se trouve Lago Puelo, au sud d'El Bolson où nous avons été volontaires dans la ferme d'Eléonora. Mais Chubut, c'est également un territoire qui fait un peu plus d'un tiers de la France en superficie mais qui ne compte qu'un peu plus de 410 000 habitants dont la majorité sont concentré dans les villes donnant sur l'océan atlantique avec Comodoro Rivadavia en tête (120 000 habitants).