mercredi 26 septembre 2012

Petit déjeuner face à l'océan

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Les bagages sont arrivés avec nous et les chauffeurs de taxi n'ont pas changés. Le premier qui nous accoste nous demande soixante soles chacun. Cela fait approximativement quarante euros pour les deux. Quand je lui dis que nous étions déjà venus à Lima et que j'étais prêt à payer trente-cinq pour les deux, il se lamenta en nous disant qu'il était officiel et qu'il ne pouvait pas appliquer de tels tarifs et que plus personne ne le faisait. Nous nous dirigeons vers la porte de sortie pour lui prouver qu'il a tort et que nous allons trouver un chauffeur plus à même de comprendre notre souci européen de ne pas se faire entuber dès l'aéroport. Il nous poursuivit en nous disant qu'il était prêt à nous le faire à quarante soles au total. Le prix est divisé par trois. Allons-nous trouver mieux ? A priori, pas ce soir-là. Le voyage et la fatigue ont eu raison de notre capacité de négociation.
Nous avons pris une auberge juste au-dessus de celle dans laquelle nous avions passé notre dernière nuit en Amérique du Sud. Un peu par hasard en fait puisque nous voulions changer de lieu mais celle que nous avions élu était en reconstruction et nous avons donc guidé le taxi vers un endroit que nous connaissions et où se trouve quatre auberges de jeunesse.
Ce matin, nous avons pris notre thé dans le thermos et sommes partis déjeuner face à l'océan. Le temps était surprenant pour nous, il bruinait. Nous avions toujours connu Lima sous le soleil et la chaleur et là, il faisait gris. En prenant notre petit déjeuner, nous nous amusions du fait que d'être dans ce parc à ce moment-là revenait à faire le trait d'union entre le dernier jour passé ici et le voyage qui nous attend. Les vagues et le chants des pigeons dépressifs avec quelques bruits de klaxons en haut et en bas des falaises composaient la trame sonore de ce déjeuner presque champêtre. Attention, le pigeon dépressif n'est pas un vraie espèce de pigeons mais nous avions remarqué un roucoulement bizarre chez les pigeons au nord de Santiago et ils chantent pareil à Lima. Ce roucoulement est beaucoup plus grave et plus lent que celui des pigeons d'Europe et a en fait une ton qui s'approche beaucoup de la lamentation.

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