Si nous avions été agréablement surpris par le confort sur les vols d'Avianca, nous avons été plus que déçus par ceux d'Iberia. Si nous oublions l'heure de retard du départ du vol qui a été ensuite rattrapé au retour, j'ai du mal à passer outre le confort des sièges qu'on pourrait apparenter à celui qu'on trouve sur les vols RyanAir et qui nous a empêcher de dormir pendant plus de la moitié des neufs heures de vol que dure le retour de Bogota à Madrid. Ce que j'ai le plus de mal à oublier est le chewing-gum sur le siège du vol de Madrid à Toulouse et qui m'a retenu un peu plus dans l'avion. Entre les deux avions nous avons marché un peu dans les rues de la capitale espagnole et avons bien aimé l'architecture. Ce sera un endroit où nous retournerons, peut-être grâce aux points accumulés par le vol aller-retour en Amérique du Sud.
Avant de rentrer en Lozère, nous avons fait un petit tour par la Provence pour un entretien d'embauche dont il m'est difficile de dire si c'était du lard ou du cochon mais nous verrons bien puisqu'une réponse m'est promise en courant de semaine prochaine et que de toute façon j'ai encore quelques bonnes touches pour la suite.
Le blog est donc mis pour quelques temps en suspension, jusqu'au prochain départ...
Les aventures d'une lettone et d'un français en Amérique du Sud. Cet intermède de 5 mois les a mené en Argentine, au Chili, en Bolivie et au Pérou. Deux lieux de volontariat et des miliers de paysages au travers de randonnées, de voyages en bus, en bateau, en voiture, en moto-taxi, en train ou en avion. La deuxième partie du voyage commence là où s'est arrêté le premier et nous a mené dans de nouveaux lieux du Pérou, de Bolivie puis d'Equateur et de Colombie.
samedi 24 novembre 2012
Retour en France
Pays/territoire :
Lotissement lou Chaousse, 48000 Mende, France
mardi 20 novembre 2012
Ca sent la fin...
Nous serons dans quelques heures à bord de l'avion qui va nous ramener vers l'Europe. A moins qu'on ne le rate mais vu le prix ce n'est pas dans nos plans. Une nouvelle fois, nous avons vu beaucoup de belles choses et essayons de profiter du voyage jusqu'au dernier moment.
Une des cours de la casa de la moneda |
Vue depuis la tour Colpatria |
Le sanctuaire de Montserrat |
La vue depuis le sanctuaire |
Cet après-midi, nous prendrons quand même un mini-bus privé dont les horaires dépendent du bon vouloir du conducteur pour rejoindre l'aéroport, là nous repartirons vers l'Europe, où déjà un entretien d'embauche m'attend.
dimanche 18 novembre 2012
Bogota : ultime étape du voyage
La dernière
étape de notre voyage est arrivée, la capitale de la Colombie n'a
pas forcément les mêmes attraits que certaines autres. Nous sommes
arrivés par avion et la région de l'aéroport est moderne et
fonctionnelle mais le centre-ville présente un décor un peu
différent. La partie la plus ancienne est celle qui entoure
l'université et où se trouve les hôtels peu chers pour les jeunes
touristes étrangers. Nous faisons partie de ceux-là et avons passé
un peu de temps pour en trouver un avec un prix abordable et un
agencement décent. Le choix s'est révélé mauvais à l'usage et le
quartier un refuge de junkies après la tombée de la nuit.
La vie nocturne
ne semble qu'en partie se passer là et nous avons chercher longtemps
un restaurant puis un club où il se joue de la salsa. Nous avons
trouvé le restaurant mais le club à salsa s'est fait désiré et
malgré la sieste de l'après-midi, nous avons compris que la chaleur
et la température de la côte des Caraïbes nous avait épuisé.
Nous cherchons le petit déjeuner inclus pendant quelques temps avant
de nous diriger vers un café pour ne pas perdre la matinée. Nous
avons profité de l'occasion pour changer d'hôtel pour un où il est
possible de ne pas entendre la moitié des sons de l'hôtel quand on
est dans sa chambre. Le nouveau paraît plus propre et les
propriétaires semblent vraiment s'occuper des touristes plus que de
leurs porte-monnaie.
Un aperçu des rues de Bogota |
Une fois les
formalités terminées, nous nous sommes dirigés sous une pluie fine vers le musée de
l'or qui présente une collection impressionnante d'objets d'or et
d'autres matériaux datant de l'époque pré-hispanique. Une fois sur la place, nous avons vite compris qu'il s'agissait d'un endroit touristique à la vue du nombre de magasins "d'artisanat" et des personnes en habit traditionnel qui battent le trottoir pour se faire prendre en photo contre quelques milliers de pesos colombiens. La visite
dure trois heures et vu le prix rédhibitoire de l'entrée nous nous
sommes permis l'extra de l'audioguide qui apporte une véritable
valeur ajoutée à la visite.
La pièce maîtresse |
Elle s'articule autour de quatre
espaces. Le premier est réservé à l'explication de la fabrication
des objets et des différentes techniques d'orfèvrerie utilisée à
cette époque, la seconde présente les découvertes archéologiques
région par région et époque par époque avec une explication de
l'utilité des divers objets, la troisième parle de la symbolique
religieuse des objets et la dernière nous emmène dans l'univers
chamanique et dévoile une des pièces les plus belles de la
collection. Il s'agit d'une petite barque représentant le voyage
d'un cacique chamane vers le lieu du marais où aura lieu l'offrande.
La sculpture est minuscule mais présente un nombre de détails qui
laisse pantois. Il y a ensuite une salle magique mais je préfère ne
pas en parler pour laisser à n'importe quel lecteur le loisir de la
découvrir sans pouvoir imaginer le contenu. Finalement, ce musée
valait le détour à lui tout seul même sans l'exposition temporaire
sur les indiens d'Amérique du Nord.
Ces visages me rappellent quelque chose mais je n'arrive pas à remettre un film ou une peinture dessus. |
Morts de faim,
nous nous sommes dirigés vers un restaurant qui s'appelle la saveur
du charbon et où j'ai mangé le plus long burger de ma vie. Cela m'a
permis de voir que la France jouait contre l'Argentine en rugby et
donc de faire une demi-sieste en regardant un des plus beaux matchs
de l'équipe de France depuis un bon bout de temps. Les commentaires
en argentins étaient assez sympa puisque je connaissais les mots en
français, en anglais et en letton mais que je n'avais jamais entendu
un tryyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyy ou un
drooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooop
de Niiiiiiiiiiiiiiiiiicoooooooooooooollaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaas
Saaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaannnnnnnnncheeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeez à
la façon qu'ont les commentateurs de foot hispanophones d'annoncer
un but. L'heure arrive de la recherche d'un club de salsa même si
cette fois on s'est armés d'adresses et qu'on va chercher dans une
autre aire.
jeudi 15 novembre 2012
Tayrona : les Caraïbes sans la foule
J'ai conscience qu'avec un titre aussi accrocheur la trentaine de personnes qui lit mon blog va se précipiter vers cette destination de rêve et ainsi contribuer à la destruction du mythe du paradis tropical préservé ou presque...
Nous sommes arrivés dans le parc naturel national de Tayrona après un passage obligé par Santa Marta pour le ravitaillement en vivres et surtout parce qu'on a fait une grasse matinée à Carthagène. La ville de Santa Marta est surtout réputée pour son soleil car l'architecture n'a rien à voir avec celle de sa soeur situé à quelques kilomètres même s'il paraît qu'elle est meilleure que celle de Baranquilla située entre les deux.
Nous avons fait nos emplettes et cherché en vain pour une bouteille de gaz pour notre camping-gaz et sommes partis en plein soleil de midi vers le parc qui semble être le plus bel endroit des Caraïbes si on en croit les brochures touristiques du coin. J'imagine qu'on doit trouver la même en français pour la Martinique et la Guadeloupe. Le bus nous rafraîchit un peu grâce à la vitesse mais c'est peine perdue puisqu'il nous faudra marcher près de deux heures dans la jungle pour rejoindre le camping dans lequel nous voulons rester. Le trajet est plutôt sympa si on oublie les deux ou trois petits kilomètres dans le sable près de la plage où il y a déjà eu des centaines de morts à cause des vagues. Nous voyons pour la première fois de notre vie un singe en liberté et les quelques vues qui sont offertes sur les plages du coin laissent présager un séjour plutôt agréable.
A environ 80% du trajet, la pluie commence et nous courrons presque avec les sacs pour éviter qu'ils prennent la pluie car la confiance dans les protections quechua anti-pluie pour nos sacs est plus que limitée. Cependant, à l'utilisation, la protection se révèle adéquate. De notre côté, nous sommes trempés d'un mélange de sueur et de pluie mais ça fait du bien car la température du corps s'en retrouve abaissée. Le processus d'enregistrement est sans doute le plus lent que nous ayons connu puisqu'il faut près de quarante minutes pour enregistrer huit personnes. Nous comprendrons vite que le service fourni n'est pas vraiment à la hauteur du prix ou du nom.
Nous profitons d'une accalmie pour planter notre tente sur une partie de la plaine inondable qui sert de terrain de camping où l'eau ne semble pas stagner. Le drainage a été fait il y a longtemps mais n'a pas était renouvelé et le terrain se change en piscine à la moindre pluie tropicale. Ce qui, si on en croit les guides, arrive à peu près tous les jours de l'année. Grâce à notre expérience en la matière, la tente restera au sec pendant tout le séjour et nous passons la soirée sous la tente à quelques mètres du restaurant où sont servis lentement des menus hors de prix. Nous faisons quand même un tour sur la plage pour profiter du spectacle qu'offre l'orage qui passe au loin sur la mer des Caraïbes.
Le soleil et la chaleur nous réveillent très tôt et nous profitons de cela pour être sur la plage avant tout le monde. Franchement, vu l'affluence sur celle que nous avons choisie, nous aurions pu arriver deux heures ou trois plus tard car nous sommes seuls sur cinq cents mètres de plages pendant une bonne partie de la matinée. Je profite pleinement des vagues qui sont énormes et un peu impressionnantes mais gérable grâce au fond relativement plat pendant un bon moment. Le tuba et le masque sont inutilisables à cause du mouvement du sable qui perturbe la visibilité. Nous rentrons manger avant de retourner nous dorer à l'ombre puisque le soleil a changé. La pluie ne vient pas et nous avons autour de 15h la plage pour nous tous seuls à nouveau.
L'espèce de petite échoppe qui vend des trucs à des prix défiants la côte d'Azur est fermée et nous sommes obligés de patienter pour avoir notre kronenbourg locale à deux euros cinquante en canette sans le service. Nous restons sur la petite plage du camping où il est interdit de se baigner en attendant que l'échoppe ouvre alors que se joue un match de football de la plus grande importance dans notre dos. Une petite tourista m'oblige à plusieurs passages aux toilettes pendant la nuit et j'ai la surprise de trouver un crabe d'une bonne taille à l'entrée de la tente où dort ma chère et tendre. Pris de jalousie (et surtout parce que j'imagine la réaction de la chère et tendre en question), je le chasse (enfin, il part apeuré quand il me voit arrivé) à grands coups de lumière dans ses petits yeux.
La seconde matinée ressemble à la première sauf que cette fois, nous essayons de scruter le fond de la mer grâce à notre masque et notre tuba. La première plage ne le permet pas mais nous avons compris qu'il y en a une plus proche du camping où nous pouvions nous adonner à cette activité. Le spectacle est magique à nouveau et j'ai avec moi la caméra et la pochette étanche qui permettent de prendre quelques photos et de faire quelques vidéos. Je me régale et Nora qui essaye pour la première fois prend également beaucoup de plaisir devant le spectacle de poissons multicolores et du peu de corail qui recouvre les rochers. Cela n'a bien sûr rien à voir avec ce que j'ai vu la dernière fois mais c'est toujours impressionnant d'être sous l'eau. Le diplôme de plongée risque de faire partie de nos prochains investissement tellement il permet des choses une fois à l'étranger ou dans les DOM.
Une fois le spectacle fini, je plie la tente pendant que Nora tente de préparer des pâtes avec le reste de gaz mais la flamme disparaît juste quelques secondes après que les pâtes aient été plongées dans l'eau à peine bouillante. Tant pis. Il y a un boulanger itinérant qui vend des énormes pains au chocolat si on a bien lu le Lonely Planet et cela fera un bon casse-croûte.
Le trajet retour est plus difficile que prévu et sera couronné par une énième arnaque busistique. 5000 pesos est le prix que nous avons payé pour relier Santa Marta au parc Tayrona. Quand un bus s'arrête après avoir fait une queue de poisson à un second, qu'il nous propose ce prix, cela nous convient mais l'arrêt dans les faubourgs de Santa Marta, sur la route qui relie Baranquilla à Rio Hacha, nous convient moins. Trop tard, nous avons payé au début le trajet dans ce bus qui sentait bon la contrebande malgré les deux contrôles policiers. Nous descendons donc là, demandons la direction à suivre à une famille qui passait par là et qui nous aide bien, cherchons un taxi en espérant en trouver un avant la tombée de la nuit et avons un peu de chance car un gros black super sympa venait de faire une course par là.
Le gérant de l'hôtel El Noctambulo nous reçoit toujours aussi bien et ça fait plaisir après le coup du bus. Nous avons à nouveau la chambre dans laquelle nous avons passé la nuit avant de partir vers le parc et je me dirige vers le supermarché pour chasser un peu de nourriture. Je ne sais pas si je vous ai parlé du don que j'ai pour choisir toujours la caisse la plus lente. Cette fois-ci n'a pas loupé. Je prends la caisse avec seulement un personne et six casseroles. Les autres plus près de la nourriture comptent chacune six ou sept personnes. Raté. La femme essaye de passer des casseroles et du pain en douce, le vigile s'en aperçoit, s'en suit un dialogue que je ne comprends pas mais au bout duquel la femme passe ses casseroles mais essaye de tirer le morceau de pain à pizza alors que le vigile est toujours à l'affût et se fait chopper à nouveau. Je passe à la caisse après avoir attendu une bonne demi-heure. C'eut été sans doute plus rapide dans une autre caisse mais bon, rien n'est moins sûr. Nous dégustons enfin nos pâtes à la bolognaise sur la terrasse du Noctambulo avant de prendre un repos bien mérité.
Il nous a presque jetés des branches |
Ce n'était pas toujours aussi ouvert |
Une photo dédicace pour Fred |
Joyeux anniversaire Nico, je sais que tu aimes les photos de ce style |
La plage dont nous pouvons profité sans le bruit incessant des touristes |
Nos compagnons de plage qui sont vraiment très très drôles |
Il y en avait des dizaines dans les environs |
Une fois le spectacle fini, je plie la tente pendant que Nora tente de préparer des pâtes avec le reste de gaz mais la flamme disparaît juste quelques secondes après que les pâtes aient été plongées dans l'eau à peine bouillante. Tant pis. Il y a un boulanger itinérant qui vend des énormes pains au chocolat si on a bien lu le Lonely Planet et cela fera un bon casse-croûte.
La plage de tous les dangers. Je crois surtout qu'il s'agit de protéger les tortues qui nichent de l'affluence touristique que pourrait générer une telle plage... |
Le gérant de l'hôtel El Noctambulo nous reçoit toujours aussi bien et ça fait plaisir après le coup du bus. Nous avons à nouveau la chambre dans laquelle nous avons passé la nuit avant de partir vers le parc et je me dirige vers le supermarché pour chasser un peu de nourriture. Je ne sais pas si je vous ai parlé du don que j'ai pour choisir toujours la caisse la plus lente. Cette fois-ci n'a pas loupé. Je prends la caisse avec seulement un personne et six casseroles. Les autres plus près de la nourriture comptent chacune six ou sept personnes. Raté. La femme essaye de passer des casseroles et du pain en douce, le vigile s'en aperçoit, s'en suit un dialogue que je ne comprends pas mais au bout duquel la femme passe ses casseroles mais essaye de tirer le morceau de pain à pizza alors que le vigile est toujours à l'affût et se fait chopper à nouveau. Je passe à la caisse après avoir attendu une bonne demi-heure. C'eut été sans doute plus rapide dans une autre caisse mais bon, rien n'est moins sûr. Nous dégustons enfin nos pâtes à la bolognaise sur la terrasse du Noctambulo avant de prendre un repos bien mérité.
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dimanche 11 novembre 2012
Carthagène : suite et fin
Une maison de Carthagène |
Nous avons un peu abandonné le projet de plongée à la vue du prix et aussi du fait que nous risquions de ne pas l’apprécier à sa juste valeur en tant que grand débutant. Nous nous sommes rabattus sur un masque plus tuba pour voir un peu ce qui se passe sous l'eau.
Nous nous sommes levés relativement tard pour prendre le bateau vers les îles du rosario qui se situent au sud est de la ville mais nous nous sommes aperçu que contrairement à nos informations, il était possible de trouver un bateau même à 10h du matin. Il a même été possible d'en négocier le prix. Nous sommes donc monter dans un bateau chargés de touristes, principalement colombiens, et sommes partis vers la plage blanche pour déposer ceux qui ne voulaient pas aller plus loin. Le pilote annonce à ce moment-là que le retour est à deux heures de l'après-midi et tout le monde râle car il avait été promis deux heures plus tard par l'agence. Pour notre part, nous continuons vers l'aquarium qui est situé un peu plus loin.
Des îles typiques de l'archipel |
L'eau est tellement claire |
Ce que Nora a vu à l'aquarium et que j'ai vu sous l'eau |
Voilà à quoi ressemble la playa Blanca |
Je suis un peau rouge sur la photo |
L'hôpital nouveau de Bocagrande n'est plus nouveau depuis longtemps mais la doctoresse est sympathique et sûre des symptômes. Elle pense vraiment que c'est la langoustine qui est en cause mais un peu assommé, j'oublie de lui parlé de cette fameuse fourmi qui est à ce moment-là sortie de mon esprit. Je lutte contre les moustiques qui m'assaille dans la petite pièce où je dois subir deux injections étant donné que mon état le permet.
Nous retournons en ville, achetons les médicaments et je dors en attendant de revoir Giuilia et Florian. Je suis encore un peu endormi quand ils arrivent et ils sont fatigués après la journée de plongée. La salsa, ce ne sera pas pour ce soir non plus.
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samedi 10 novembre 2012
Un petit coup de Carthagène
Nous sommes
arrivés dans une ville des Caraïbes entre ce qu'on imagine des
films de pirates et les clips de salsa ou de rumba. Si le Pérou et
la Bolivie nous avaient bercé au son de la cumbia qui n'a pas tout
pour me plaire et même certains trucs pour me déplaire, ici la
rumba et la salsa mènent le bal. Dans les bus, dans les cafés, dans
les restaurants, dans la rue et partout ailleurs. Il faut dire que
nous arrivons pendant le carnaval de la ville qui arrose chaque année
l'indépendance dans le rhum, la bière et la danse endiablée.
Il y a aussi l'élection de miss Colombie qui si elle couronne une fille qui ressemble beaucoup aux autres, ne ressemble pas vraiment à ce à quoi nous sommes habitués en France. Nous sommes loin des filles tirées aux quatre épingles par les grands couturiers, les cheveux châtains clairs et les yeux bleus ou verts mais des latines métissées, des mulâtres brunes et sexy qui dansent sur des chars au son de la salsa pendant un défilé sur le bord de mer. Je pense que la vieille au chapeau serait outré par tant de légèreté.
Nous
avons regardé un peu le défilé et participé à la bataille des
fleurs jusqu'à l'overdose. Les jeunes colombiens ont maquillés Nora
à la peinture et j'ai eu droit à la mousse de toutes les bombes
passant à moins de trois mètres jusqu'à neuf heures et demi alors
que la moitié de mon visage était couvert de marques rouge du aux
produits chimiques de la bombe.
Ce soir, ce sera
donc à nouveau Salsa avec des gens qui dansent beaucoup mieux que
nous mais cela n'importe pas. Ce qui leur importe, c'est que nous
nous amusions aussi, de voir les sourires sur les lèvres des gens et
que la musique ne s'arrête pas avant la fin de la nuit. Avant, nous
irons visiter la vieille ville avec peut-être un passage par un club
de plongé pour voir si les tarifs sont un peu plus abordables que
ceux que nous avons eu ce matin. Au pire, on ira faire une ballade en
bateau avec un peu de nage avec tuba à la clef. Ce sera l'occasion
pour nous de vraiment plonger dans l'eau à 25°C ou plus dans
laquelle nous n'avons pour l'instant que tremper les pieds.
Il y a aussi l'élection de miss Colombie qui si elle couronne une fille qui ressemble beaucoup aux autres, ne ressemble pas vraiment à ce à quoi nous sommes habitués en France. Nous sommes loin des filles tirées aux quatre épingles par les grands couturiers, les cheveux châtains clairs et les yeux bleus ou verts mais des latines métissées, des mulâtres brunes et sexy qui dansent sur des chars au son de la salsa pendant un défilé sur le bord de mer. Je pense que la vieille au chapeau serait outré par tant de légèreté.
C'est quand même rigolo... |
La fête semble
ne pas se passer de drogue et nous avons été accosté plusieurs
fois par des gens qui voulaient nous montrer « comment on
faisait la fête ». Nous nous sommes limité à l'alcool et la
salsa en nous disant que la Colombie souffrait encore beaucoup des
actes d'Escobar et des FARC alors qu'elle pourrait accueillir autant
de touristes que le Pérou dans une atmosphère plus festive et tout
aussi dangereuse. Je pense qu'il faut arrêter de penser que ce pays
est celui de la cocaïne et du terrorisme. C'est un pays de gens très
accueillants, de montagne, de mer et de fête. Pour l'instant, nous
adorons ce que nous avons fait et vu. Le bar à salsa dans lequel
nous allons retourner ce soir avec un couple germano-italien y est
pour quelque chose et je pense qu'il est difficile d'imaginer comment
on peut s'amuser en danse de couple quand les radios et les boîtes
européennes nous ont gavés de dance, de hip-hop et de techno
pendant des années pour être sûres que quand on sort en boîte, on
passe plus de temps à boire tristes que nous sommes de danser seuls
et comme des cons sur des morceaux plus que répétitifs.
C'est moi pour la mousse |
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jeudi 8 novembre 2012
Vol 9760 pour Carthagène
Nous avons fêté
sans Salsa l'anniversaire de notre premier bisou. On a quand même
bien mangé même si le vin était un peu trop vieux pour du Malbec à
mon goût. L'aéroport de Cali est à une bonne demi-heure du centre
et nous avons du prendre un taxi aux aurores pour être à l'heure.
Les connexions aériennes en Colombie ne coûte presque rien si on
compare à ce que coûte le bus. J'imagine que ça vient du fait
qu'il y a une grosse concurrence mais aussi une grosse demande
puisque jusqu'à peu, les connexions terrestres n'étaient pas
toujours très sûres. Les vols font souvent une étape dans une
ville sur le chemin et cela permet d'avoir l'avion plein sur au moins
une partie du trajet, ce qui n'est pas toujours le cas en Europe où
il m'est arrivé de faire un vol Riga-Vilnius avec quatre compagnons
de voyage si je ne compte pas le personnel de bord. Je comprends
qu'Air Baltic ait pu avoir des problèmes financiers si ce genre de
choses arrivait trop souvent.
Cela dit, je ne
suis pas vraiment fier de mon bilan carbone et il me faudra investir
dans une bicyclette à noël si je veux marquer quelques bons points
aux yeux de la nature. Je ne sais pas combien coûte en carbone le
kilomètre en bus mais je sais que celui en avion est
particulièrement cher. Iberia m'a proposé de planter des arbres
pour l'équilibre de mon bilan à un prix tellement exorbitant que je
me demande si les arbres ne sont pas plantés par des ingénieurs. Ca
peut être aussi un moyen de me racheter si je les plante moi-même
sur le terrain de Stende. Il faudra alors que j'aille en Lettonie en
vélo si je ne veux pas alourdir encore mon bilan. Je ferai le calcul
et j'agirai en conséquence mais le voyage valait vraiment le coup.
Le grand jour à Cali
Nous avons quitté Quito avec quelques regrets de n'avoir pas passer plus de temps en Equateur mais on ne peut pas tout faire... Nous avons quand même visité la vieille ville qui vaut le détour et profiter du dernier soir là-bas pour s'acclimater en préparant un aligot que nous avons déguster avec Virginie, une belge flamande qui fait son stage dans une association qui vient en aide au gamins des rues de Quito.
La vieille ville est plutôt sympa mais c'est surtout la nouvelle basilique qui attire l'attention. Elle n'a rien a voir avec l'ensemble des églises et des cathédrales qu'on a trouvé sur notre chemin. En fait, on dirait la cathédrale de Mende en gris. Le style gothique duquel elle s'inspire à vraiment de quoi surprendre quand on est habitué au style colonial. Disons qu'elle est surprenante dans son environnement mais sa taille et son style restent raisonnable en Europe.
Nous avons fait le périple vers la Colombie et quand je parle de périple, je pèse mes mots puisqu'il faut prendre un bus jusqu'à Tulcan puis un taxi jusqu'à la frontière. D'ailleurs, le taxi m'a bien fait rire. Le premier auquel nous avons demandé à doubler le prix quand un homme nous a demandé s'il pouvait se joindre à nous. Nous avons donc abandonné ce taxi pour en prendre un autre. L'homme avec lequel nous avons pris le taxi est un équatorien qui a vécu aux Etats-Unis et qui connait suffisamment bien la Colombie pour nous donner quelques tuyaux. La suite du périple consiste à passer la frontière. On commence par sortir d'Equateur et les formalités sont courtes mais nous y passons une bonne heure puisque le seul officier de douane discute la plupart du temps avec ses collègues. Arrive le moment d'entrer en Colombie. Là, ça va vite et les officiers sont même vraiment gentils. Nous prenons un nouveau taxi qui nous mène jusqu'à Ipiales, la première ville.
Nous croisons à nouveau Mathiew et Ben qui se dirigent vers Cali alors que nous avons décider de nous arrêter à Popayan, une ville avec un centre-ville colonial sans église gothique. Nous arrivons de nouveau de nuit et le seul hôtel que nous trouvons avec des places de libre est un hôtel visiblement juif et pro-israëlien si j'en juge par la tora sur la table de la salle commune et le grand drapeau d'Israël dans cette même pièce. Je ne vais pas afficher mes positions plutôt palestiniennes mais au vu du check-out, j'aurais peut-être du.
Nous avons visité la ville, ce qui va très vite si on zappe les musées et les églises et nous avons acheté notre billet pour Carthagène depuis Cali car cela revenait bien moins cher que depuis Popayan. Enfin, nous avons pris un bus pour Cali où nous allons célébrer nos sept ans de vie commune. C'est ça le grand jour.
La vieille ville est plutôt sympa mais c'est surtout la nouvelle basilique qui attire l'attention. Elle n'a rien a voir avec l'ensemble des églises et des cathédrales qu'on a trouvé sur notre chemin. En fait, on dirait la cathédrale de Mende en gris. Le style gothique duquel elle s'inspire à vraiment de quoi surprendre quand on est habitué au style colonial. Disons qu'elle est surprenante dans son environnement mais sa taille et son style restent raisonnable en Europe.
Nous avons fait le périple vers la Colombie et quand je parle de périple, je pèse mes mots puisqu'il faut prendre un bus jusqu'à Tulcan puis un taxi jusqu'à la frontière. D'ailleurs, le taxi m'a bien fait rire. Le premier auquel nous avons demandé à doubler le prix quand un homme nous a demandé s'il pouvait se joindre à nous. Nous avons donc abandonné ce taxi pour en prendre un autre. L'homme avec lequel nous avons pris le taxi est un équatorien qui a vécu aux Etats-Unis et qui connait suffisamment bien la Colombie pour nous donner quelques tuyaux. La suite du périple consiste à passer la frontière. On commence par sortir d'Equateur et les formalités sont courtes mais nous y passons une bonne heure puisque le seul officier de douane discute la plupart du temps avec ses collègues. Arrive le moment d'entrer en Colombie. Là, ça va vite et les officiers sont même vraiment gentils. Nous prenons un nouveau taxi qui nous mène jusqu'à Ipiales, la première ville.
Nous croisons à nouveau Mathiew et Ben qui se dirigent vers Cali alors que nous avons décider de nous arrêter à Popayan, une ville avec un centre-ville colonial sans église gothique. Nous arrivons de nouveau de nuit et le seul hôtel que nous trouvons avec des places de libre est un hôtel visiblement juif et pro-israëlien si j'en juge par la tora sur la table de la salle commune et le grand drapeau d'Israël dans cette même pièce. Je ne vais pas afficher mes positions plutôt palestiniennes mais au vu du check-out, j'aurais peut-être du.
Nous avons visité la ville, ce qui va très vite si on zappe les musées et les églises et nous avons acheté notre billet pour Carthagène depuis Cali car cela revenait bien moins cher que depuis Popayan. Enfin, nous avons pris un bus pour Cali où nous allons célébrer nos sept ans de vie commune. C'est ça le grand jour.
Pays/territoire :
Carrera 65A # 10A-1 a 10A-63, Cali, Valle del Cauca, Colombie
lundi 5 novembre 2012
C'est un semi échec...
Je n'ai pas réussi à atteindre le sommet. Les excuses ou les raisons, j'en ai quelques unes que je pense réelles. Tout était pourtant là pour réussir mais bon, ce sera pour une autre fois.
Nous sommes donc dans le refuge à 4810 mètres et nous essayons de dormir un peu avant de commencer l'ascension vers 0h30. Nous avons pris un dîner assez consistant dont le dessert fut un coucher de soleil sur le volcan avec des couleurs merveilleuses qui valaient le détour à elles seules. Ce n'est pas la digestion qui nous pose problème pour dormir mais surtout le bruit qui règne dans le refuge que ne manquent pas d'alimenter ses gardiens. Je cherche les boules quies que je me suis acheter en prévision d'une sortie en Pena à La Paz mais je n'arrive pas à les trouver alors qu'elles ont traîner dans mes poches pendant trois semaines au moins. L'important nous a dit le guide est de vous reposer avant la marche. L'insomnie commence à durer mais nous devons bientôt nous lever donc je prends mon mal en patience en espérant que ça ne pèsera pas trop sur l'ascension. Je crois que la plupart des gens n'a pas dormi.
Nous nous levons et après un petit déjeuner et un passage aux toilettes, nous partons. Le début se fait sur terre pour rejoindre le glacier qui commence aux alentours de 5000 mètres d'altitude. Nous voyons des lumières au loin mais à part la concentration sur le sentier, il n'y a pas grand chose à voir. Une fois arrivé à la bordure du glacier, nous chaussons les crampons et commençons la marche sur le glacier. Il faut tout d'abord en passer la frange avant de rejoindre la partie enneiger et donc plus facile. Les premiers pas me pèsent beaucoup sur la glace et il m'est difficile d'enjamber les petites crevasses qui se présentent sur le passage. Cependant, avec un peu de bonne volonté, j'y arrive. La partie suivante est beaucoup plus simple même si je dois avoir un rythme sacadé à cause du fait que je suis dernier de la cordée et que la vitesse est rapide quand je suis dans les passage difficile alors qu'elle est lente quand je suis sur des passages plus aisés. En règle générale, quand je ne veux pas avancer, les autres n'avancent pas mieux.
Le passage magique arrive juste après et je me console en me disant que rien que cette partie vallait le coup. Nous sommes aux environs de 5300 mètres quand nous entrons dans une crevasse dont vous ne verrait pas beaucoup de photos car il est interdit de s'arrêter à cause du danger et nos appareils sont au chaud sous les deux vestes que nous supportons bien à -8°C. Il faut s'imaginer de la glace qui vient de bouger et des stalagtites immenses sous lesquelles nous devons parfois passer sans lever les yeux au cas où une petite se détache. C'est un peu comme dans une féérie à la lumière de la lune et avec un silence qui n'est que rarement coupé par le vent qui passe dans le casque.
Nous escaladons une partie gelée et nous retrouvons à nouveau sur la neige et au vent qui à cette heure de la journée, il est environ 4h30, est plus que froid. Mes jambes commencent à me peser et j'ai du mal à suivre la cadence qu'imprime le guide et Nora. Je demande un pause que nous faisons mais je n'ai pas le droit de m'assoir. J'aimerais reposer mes jambes un petit peu pour pouvoir continuer mais ce n'est a priori pas possible. Après avoir manger un tout petit peu et bu un peu d'eau, nous continuons. Pas longtemps, je prie pour avoir le droit de m'assoir et ça m'est autorisé, j'espère que les minutes où mes jambes sont étendues sur le sol vont me permettre de repartir mais je n'ai pas l'impression que le sang va raffraichir mes jambes. Pablo me demande si on doit continuer en sachant qu'il y a plus de 5 heures de marche aller-retour en allant au sommet du glacier. Il me propose de faire 10 minutes de plus et de voir. J'accepte en me disant qu'il faut que j'y arrive. Je me relève mais ne sens toujours pas la force dans mes jambes et Pablo voit une autre personne prête à redescendre. Il discute un peu avec l'autre guide et me dit que je peux redescendre avec eux. J'accepte un peu à contre-coeur mais en pensant que par ce moyen, Nora qui est déjà un peu fatiguée pourra continuer plus haut, voire jusqu'au sommet.
Mes nouveaux compagnons sont Jorge, le client et Juanito, le guide. La descente est moins rapide que je ne l'aurai espéré car Jorge veut s'arrêter tous les 50 mètres pour prendre des photos. J'en prend quelques unes aussi mais j'ai laissé le bon appareil à Nora et la lumière est trop faible pour faire de belles images avec celui-ci. Les passages gelés sont plus faciles à descendre malgré le gouffre qui me sourit au passage du premier. Nous enlevons les crampons et je me tourne vers le glacier qui a eu raison de moi. A ce moment, je n'ai pas d'autre excuse que ma faiblesse pour expliquer mon échec et je m'en veux. J'ai mal aux jambes, je ne supporte plus ces chaussures qui doivent faire près de deux kilos chacune et je veux dormir. Je m'arrête et me lamente pendant que mes deux nouveaux compagnons rejoignent le refuge. Juanito plus rapidement que Jorge.
Il faut que je dorme et je me lance. Je descends comme j'ai appris à descendre les pierriers et je suis vite au niveau de Jorge que je dépasse. Mes jambes me font toujours souffrir et je dois prendre une pause. Je continue un peu après. J'arrive au refuge où je m'étends mais je n'arrive pas à dormir. Je pense à Nora qui est fatigué et à la tourmente qui arrive sur le volcan. J'espère qui ne lui arrivera rien mais je repense à tous les passages dangereux qui l'y a sur le chemin et qui le sont encore plus quand la fatigue se fait sentir. Cependant, si j'ai réussi à descendre avec les jambes en compote, elle devrait pouvoir aussi.
Les gens redescendent du sommet, quatre sont déjà partis. Ceux qui avaient fait demi-tour avant nous ou qui avaient déjà atteint le sommet même si vu l'heure, j'opte plutôt pour la première solution. Je m'aperçois que je suis sans doute le moins bien chaussé de tous et Nora me dira plus tard que le poids des chaussures à sans doute influencer en mal mon ascension. Je veux bien le croire. Nora avait des grosses chaussures aussi mais les autres avaient tous des espèces de chaussures de marches sur lesquelles on peut fixer des crampons et beaucoup plus flexibles que les notres. Cependant, celles de Nora étaient plus récentes et quand même plus légères.
Nora revient, je suis soulagé et je veux partir de cet endroit qui est celui de mon échec. Elle prend un peu de repos mais veut retourner aussi à l'hôtel pour vraiment se reposer. Nous faisons les sacs et descendons. Je descends à nouveau façon pierrier et m'aperçois que mes jambes ne sont plus douloureuses. La seule différence réside dans les deux heures de repos et dans l'absence du harnais que j'avais tendance à trouver trop serré. J'imagine que ce dernier n'a pas aidé la circulation du sang non plus et la prochaine fois que je tenterais une ascension comme celle-ci, je ferais beaucoup plus gaffe à ces deux points et je passerais la dernière nuit sous la tente. Il faudra qu'il y ait une prochaine fois car je ne resterais pas sur cet échec.
Nous sommes rentrés sur Quito où nous avons fait une sieste et retrouvé Mathiew et Ben qui est sorti en meilleure forme de l'hôpital. Le sommeil m'a permis d'apaiser ma déception même en me disant que 5500 mètres ce n'est quand même pas mal pour un premier essai. Je reste persuadé qu'avec un meilleur équipement, j'aurais réussi à atteindre le sommet même sans avoir dormi. La compagnie Happy Gringo est donc à éviter pour ce genre d'ascension car leur matériel est vraiment vétuste comparé à ce que fournissent les autres agences.
C'est un super coucher de soleil |
Nous nous levons et après un petit déjeuner et un passage aux toilettes, nous partons. Le début se fait sur terre pour rejoindre le glacier qui commence aux alentours de 5000 mètres d'altitude. Nous voyons des lumières au loin mais à part la concentration sur le sentier, il n'y a pas grand chose à voir. Une fois arrivé à la bordure du glacier, nous chaussons les crampons et commençons la marche sur le glacier. Il faut tout d'abord en passer la frange avant de rejoindre la partie enneiger et donc plus facile. Les premiers pas me pèsent beaucoup sur la glace et il m'est difficile d'enjamber les petites crevasses qui se présentent sur le passage. Cependant, avec un peu de bonne volonté, j'y arrive. La partie suivante est beaucoup plus simple même si je dois avoir un rythme sacadé à cause du fait que je suis dernier de la cordée et que la vitesse est rapide quand je suis dans les passage difficile alors qu'elle est lente quand je suis sur des passages plus aisés. En règle générale, quand je ne veux pas avancer, les autres n'avancent pas mieux.
Le passage magique arrive juste après et je me console en me disant que rien que cette partie vallait le coup. Nous sommes aux environs de 5300 mètres quand nous entrons dans une crevasse dont vous ne verrait pas beaucoup de photos car il est interdit de s'arrêter à cause du danger et nos appareils sont au chaud sous les deux vestes que nous supportons bien à -8°C. Il faut s'imaginer de la glace qui vient de bouger et des stalagtites immenses sous lesquelles nous devons parfois passer sans lever les yeux au cas où une petite se détache. C'est un peu comme dans une féérie à la lumière de la lune et avec un silence qui n'est que rarement coupé par le vent qui passe dans le casque.
Nous escaladons une partie gelée et nous retrouvons à nouveau sur la neige et au vent qui à cette heure de la journée, il est environ 4h30, est plus que froid. Mes jambes commencent à me peser et j'ai du mal à suivre la cadence qu'imprime le guide et Nora. Je demande un pause que nous faisons mais je n'ai pas le droit de m'assoir. J'aimerais reposer mes jambes un petit peu pour pouvoir continuer mais ce n'est a priori pas possible. Après avoir manger un tout petit peu et bu un peu d'eau, nous continuons. Pas longtemps, je prie pour avoir le droit de m'assoir et ça m'est autorisé, j'espère que les minutes où mes jambes sont étendues sur le sol vont me permettre de repartir mais je n'ai pas l'impression que le sang va raffraichir mes jambes. Pablo me demande si on doit continuer en sachant qu'il y a plus de 5 heures de marche aller-retour en allant au sommet du glacier. Il me propose de faire 10 minutes de plus et de voir. J'accepte en me disant qu'il faut que j'y arrive. Je me relève mais ne sens toujours pas la force dans mes jambes et Pablo voit une autre personne prête à redescendre. Il discute un peu avec l'autre guide et me dit que je peux redescendre avec eux. J'accepte un peu à contre-coeur mais en pensant que par ce moyen, Nora qui est déjà un peu fatiguée pourra continuer plus haut, voire jusqu'au sommet.
Mes nouveaux compagnons sont Jorge, le client et Juanito, le guide. La descente est moins rapide que je ne l'aurai espéré car Jorge veut s'arrêter tous les 50 mètres pour prendre des photos. J'en prend quelques unes aussi mais j'ai laissé le bon appareil à Nora et la lumière est trop faible pour faire de belles images avec celui-ci. Les passages gelés sont plus faciles à descendre malgré le gouffre qui me sourit au passage du premier. Nous enlevons les crampons et je me tourne vers le glacier qui a eu raison de moi. A ce moment, je n'ai pas d'autre excuse que ma faiblesse pour expliquer mon échec et je m'en veux. J'ai mal aux jambes, je ne supporte plus ces chaussures qui doivent faire près de deux kilos chacune et je veux dormir. Je m'arrête et me lamente pendant que mes deux nouveaux compagnons rejoignent le refuge. Juanito plus rapidement que Jorge.
Pour Nora la redescente est dans le brouillard |
Les gens redescendent du sommet, quatre sont déjà partis. Ceux qui avaient fait demi-tour avant nous ou qui avaient déjà atteint le sommet même si vu l'heure, j'opte plutôt pour la première solution. Je m'aperçois que je suis sans doute le moins bien chaussé de tous et Nora me dira plus tard que le poids des chaussures à sans doute influencer en mal mon ascension. Je veux bien le croire. Nora avait des grosses chaussures aussi mais les autres avaient tous des espèces de chaussures de marches sur lesquelles on peut fixer des crampons et beaucoup plus flexibles que les notres. Cependant, celles de Nora étaient plus récentes et quand même plus légères.
Nora revient, je suis soulagé et je veux partir de cet endroit qui est celui de mon échec. Elle prend un peu de repos mais veut retourner aussi à l'hôtel pour vraiment se reposer. Nous faisons les sacs et descendons. Je descends à nouveau façon pierrier et m'aperçois que mes jambes ne sont plus douloureuses. La seule différence réside dans les deux heures de repos et dans l'absence du harnais que j'avais tendance à trouver trop serré. J'imagine que ce dernier n'a pas aidé la circulation du sang non plus et la prochaine fois que je tenterais une ascension comme celle-ci, je ferais beaucoup plus gaffe à ces deux points et je passerais la dernière nuit sous la tente. Il faudra qu'il y ait une prochaine fois car je ne resterais pas sur cet échec.
Nous sommes rentrés sur Quito où nous avons fait une sieste et retrouvé Mathiew et Ben qui est sorti en meilleure forme de l'hôpital. Le sommeil m'a permis d'apaiser ma déception même en me disant que 5500 mètres ce n'est quand même pas mal pour un premier essai. Je reste persuadé qu'avec un meilleur équipement, j'aurais réussi à atteindre le sommet même sans avoir dormi. La compagnie Happy Gringo est donc à éviter pour ce genre d'ascension car leur matériel est vraiment vétuste comparé à ce que fournissent les autres agences.
Libellés :
Cotopaxi,
Equateur,
Happy Gringo
Pays/territoire :
Fray Vicente Solano, Quito Canton, Équateur
samedi 3 novembre 2012
Dans ta face.... nord
Petit déjeuner en terrasse avec vue sur la ville |
Nous n'avons
absolument rien fait de notre journée d'hier à part nous rendre
vite fait au magasin du coin pour acheter quelques snacks pour
aujourd'hui et de la bière pour boire sur la terrasse de l'hôtel.
Nous avons retrouvé Mattiew que nous n'avions pas vu depuis le matin
de notre arrivée et dont le frère était malade. Finalement, il a
été hospitalisé car une bactérie s'est développée dans son
organisme mais a priori, ça ne sera pas plus grave que cette visite
à l'hôpital. Il doit normalement sortir aujourd'hui ou demain et
nous espérons que ça ira vraiment mieux.
Après avoir bu
une bière avec Mattiew, nous avons fait une partie de billard que
Nora a failli gagner mais qu'elle a quand même perdu sur le fil, me
laissant victorieux à 100% sur l'ensemble des parties que nous avons
disputées. L'idée était quand même de se reposer pour être en
forme pour la nuit qui arrive et pouvoir arriver au sommet de ce qui
sera l'ascension la plus haute de notre vie pour un petit moment
encore puisque nous sommes déjà plus haut que le mont blanc à
l'heure où j'écris.
Et quelle vue... |
Nous nous sommes
donc levés assez tôt ce matin pour avoir le temps de préparer nos
affaires, prendre un vrai petit déjeuner et nous rendre au lieu de
rendez-vous en passant par les bureaux de la compagnie de bus sur
laquelle nous comptions pour nous rendre en Colombie. Nous avons
réussi à tout faire de manière vraiment synchronisée puisque nous
sommes arrivés trois minutes avant l'heure prévue au point de
rendez-vous. Le seul hic est que la compagnie en question ne va pas
en Colombie et qu'il semble que nous devions atteindre la frontière
avec un bus, la passer à pied et prendre un autre bus depuis l'autre
côté de la frontière pour nous rendre à Cali d'où nous espérons
nous en aller un grand jour et en avion vers la ville de Carthagène
des Indes.
Le refuge est plus haut que le mont Blanc |
Pablo, notre
guide, est arrivé un peu en retard mais rien à voir avec le ahorita
bolivien ou pérvien. D'ailleurs, sa façon de conduire est nettement
plus posé que 99% des habitants des pays sus-cités. Il faut aussi
dire que les routes n'ont rien à voir et que la police est plus
présente pour prendre des photos des véhicules qui roulent trop
vite. Même s'il ne parle pas beaucoup, il a l'air plutôt
sympathique et son but est vraiment que nous atteignons le sommet
dans les temps pour voir le lever de soleil. Pour lui, suivant notre
condition physique, l'ascension ne semble pas poser de problème si
nous tenons un rythme lent mais régulier. Celui que nous avons suivi
aujourd'hui pour rejoindre le refuge devrait être bon même un peu
plus rapide en tenant compte que la glace est plus solide que l'arène
basaltique qui couvre le chemin entre le parking et le refuge. Le
début d'ascension ne nous a pas vraiment posé problème et aucun
signe de mal des montagnes ne se fait sentir.
J'ai
l'impression que nous sommes aux portes d'un des moments magiques du
voyage comme l'ont été beaucoup d'autres choses et qui font qu'on a
sans cesse envie de repartir. J'aime à penser que nous reviendrons
sous ses latitudes, sans doute différemment en fonction de ce que
nous réserve la vie. C'est fou de se dire qu'on part pour deux mois
et au final manquer autant de temps. Nous ne verrons quasiment rien
de la Colombie et de l'Equateur et c'est dommage. Alors pourquoi ne
pas penser déjà à la prochaine fois mais peut-être en famille
pendant les congés payés...
Nora parait confiante... |
Pays/territoire :
Cotopaxi, Cotopaxi National Park, Latacunga, Équateur
vendredi 2 novembre 2012
En route pour Cotopaxi
Ca y est ! Le tour est réservé et nous allons enfin dépasser les 5000 mètres puisque si j'en crois mes calculs, nous nous en sommes souvent rapprochés sans les dépasser. Vous choisiriez la facilité en me disant que l'avion dépasse les 5000 mètres d'altitude et je vous répondrais que ce n'est pas la même chose dans une cabine présurisée ou à pied. L'idée est de rejoindre un refuge à 4800 mètres avec un départ à 4500 puis de faire l'ascension de nuit le jour suivant pour être au sommet quand le soleil se lève et que le paysage est le plus clair. Même si on est prêts pour le challenge, nous craignons un peu que l'altitude ne nous fasse souffrir malgré le mois d'acclimatation au Pérou en plus des quelques jours à Quito qui est quand même à 2850 mètres. Le vendeur nous a affirmé que l'ascension était plutôt tranquille et que si nous étions en bonne forme, bien hydratés et acclimaté, si le temps le permettait, il n'y aurait pas de soucis pour que nous atteignions le sommet sans problème.
Hier, nous avons visité un peu la vieille ville et nous comptons y retourner aujourd'hui. Beaucoup de choses risquent d'être fermées puisque c'est férié mais ça veut peut-être aussi dire qu'il y aura moins de monde dans les rues et du coup plus de possibilité de faire des photos sans trop de gens. Ce qu'on a vu de Quito nous a énormément plu et nous espérons qu'elle nous enchantera encore plus. On a fait le marché et trouvé des fruits et légumes au prix de l'Amérique du Sud, des prix qui vont sans doute nous faire pleurer quand nous allons rentrer en France. Le choix était un peu moins vaste qu'au Pérou mais on a pu acheter des fruits qui nous ont permis de faire un cocktail vitaminé complètement dégueulasse pour le petit déjeuner mais qui passait pas trop mal avec un grand renfort de sucre et d'eau ainsi qu'accompagné de plantain fri.
Le fait qu'aujourd'hui soit férié et que ce soit à la veille du week-end nous a permis de voir l'effervescence étudiante qu'il était possible de trouver dans la nouvelle ville un jour de veille de fête. Quito est séparée entre le quartier historique et la nouvelle ville. La vieille ville concentre les musées, les monuments... Alors que la nouvelle concentre les immeubles de bureau mais également le quartier mariscal qui compte plus de bar que d'habitants si j'en crois le peu de construction destinées à l'habitat et le nombre de bars. C'est donc dans ce quartier que nous avons essayer la bière locale puisque nous n'avons pas trop le droit de boire de l'alcool aujourd'hui et que les autorités Equatoriennes ne désirent pas que nous restions. Le bar était vraiment sympa et la décoration était vraiment sympa. Nous avons donc bu notre bière et sommes partis nous coucher, laissant aux étudiants le soin de faire la fête pour nous.
La plaza Foch avant la fête |
Pays/territoire :
Iquique, Quito Canton, Équateur
jeudi 1 novembre 2012
Quitter le Pérou pour rejoindre Quito
Nous avons
plutôt fait bon trajet et les chauffeurs en oubliant les pauses pipi
et repas ont réussi à rattraper le retard. J'espère que les deux
repas étalés sur plus de 48 heures et le fait de m'être retenu
d'aller au toilettes pendant une bonne demi-journée ne vont pas
influer de manière trop violente sur ma santé car nous avons prévu
de faire un petit volcan qui culmine très haut. Nous aurons donc
besoin de toutes nos forces.
Nous avons été
un peu surpris à la frontière quand le garde ne nous a donné que
dix jours pour visiter tout le pays et claquer tout notre argent
d'occidental mais comme nous avions prévu de ne passer qu'une petite
semaine dans le pays qui porte le nom de la ligne qui partage
l'hémisphère sud et celui du nord, ç ne nous dérange pas trop. On
espère juste que le garde-frontière de Colombie ne va pas nous
faire la même blague parce que ça deviendrait chaud de rentrer en
Europe.
L'hôtel dans
lequel nous sommes arrivés au beau milieu de la nuit est super
sympa. Il est très propre et la terrasse sur le toit offre une vue
superbe sur la ville et sur les quelques montagnes qui ne sont pas
derrière les nuages. Il y a même une petite pelouse. On va essayer
de trouver une agence qui tienne la route pour le sommet et on en
profitera pour visiter la vieille ville.
Pays/territoire :
P.Moncayo, Quito Canton, Équateur
mercredi 31 octobre 2012
En attendant le bus...
Nous attendons
le bus pour Quito qui sur neuf heures de route depuis Lima a déjà
réussi à en perdre deux et demie. Sachant que le bus est sensé
nous emmener en 30 heures, ça risque de faire du dix heures de
retard au final. Le bus retour de Corongo ne fut pas aussi terrible qu'à
l'aller. Nous avons pris des places du côté où on voit moins le
précipice et du coup, on se rend moins compte. Par contre, l'arrêt
d'une heure pour charger une dizaine de paquets puis les arrêts pour
vérifier la roue qui se crève au final et que les chauffeurs sont
obligés de changer nous ont permis de perdre deux bonnes heures sur
le trajet prévu. Je ne parle pas de l'arrêt souper devant un
restaurant a priori réservé aux chauffeurs et à une autre
compagnie de bus. Heureusement, ils nous rendront bien service à
Chimbote et nous permettront de rejoindre Trujillo qui offre plus
d'attraits, le soir même.
Voila le style de route... |
Pour quelqu'un
qui se plaint de la propreté des plages en France, j'ai eu de quoi
râler un peu plus sur la façon dont les péruviens traitent leur
environnement. La plage est un vrai dépotoir, l'eau est guère mieux
et c'en est vraiment dégoûtant. J'ai quand même profiter des
vagues en évitant les ordures et les lames de fond. Les rouleaux
étaient assez gros et sans garde côte ni équipement de flottaison,
cela peut se révéler dangereux. Une petite dispute a clôturé
notre dernière vue de l'océan pacifque depuis la plage et nous
sommes rentrés en ville. Nous avons réservé un jacuzzi pour passer
le temps qui nous a permis de stresser un peu puisque le bain n'a
commencé qu'ahorita... Cependant, vu le retard qu'a le bus, nous
aurions pu prendre un traitement complet, nous serions encore en
avance car le temps que j'écrive, le responsable de la compagnie est
passé en annonçant vingt minutes de retard de plus. Franchement, je
veux qu'on m'explique comment sur neuf heures prévues de trajet, on
peut en perdre trois.
Pays/territoire :
Diego De Almagro, Victor Larco Herrera 13001, Pérou
lundi 29 octobre 2012
Une journée dans les montagnes
Dans ma
précipitation, j'ai oublié de vous parler des ruines pré-inca qui
se cachent sous l'herbe à quelques pas du champ d'Eilif. Au début,
nous sommes allés voir cette partie de la montagne car Eilif compte
l'acheter pour avoir une grande parcelle qui fasse l'ensemble du
petit plateau. Au fur et à mesure de l'exploration, on comprend que
des pierres volcaniques ont été taillées et amenées sur le lieu
pour la construction de murs. Une fois que nous avons compris cela,
nous voyons de plus en plus de fondations jusqu'à trouver une longue
pierre taillée dans du granit plus rigide que celui qui couvre le
sommet du plateau. En regardant de plus près, la pierre a sans doute
servi de linteau ou de support pour un toit. La visite se prolonge et
le nombre de fondations et de pierres taillés ne laisse plus place
au doute. Nous sommes en présence de ruines sans doute pré-incas
puisque selon Eilif, le type de construction correspond au peuple qui
se trouvait ici avant l'arrivée des Incas et dont les constructions
ont été détruites par les Incas et celles qui restaient par les
Espagnols. De nos jours, ce sont les fermiers qui de peur de voir
arriver des archéologues détruisent et éparpillent les restes de
constructions. Si cette découverte s'avérait d'une quelconque
importance, l'achat de ce terrain pourrait permettre la sauvegarde de
ce lieu. Le propriétaire ne connait pas ou ne prête pas attention à
l'existence de ses ruines mais en demande un prix exorbitant car
c'est un gringo qui veut en faire l'acquisition.
La journée
d'hier n'a pas été super productive mais c'était pas plus mal.
Nous sommes retournés aux bains de bon matin en espérant les
trouver déserts mais un dimanche, c'est peine perdue. Non seulement
il y avait des baigneurs mais il y avait aussi des femmes qui étaient
venues laver leurs linges avec du détergent aussi proche de la
source que possible. Le résultat est l'ouverture des vannes et une
piscine avec seulement la moitié de l'eau. Plus de plongeon et plus
trop de nage non plus. Du coup, nous ne restons pas très longtemps.
Carola et Eilif qui y sont allés avec les enfants l'après-midi ont
eu moins de monde et plus d'eau mais je pense que si on veut profiter
de l'eau seul, il vaut mieux y aller en semaine.
J'ai pu jouer un peu avec l'eau |
Nous avons
consacré une partie de l'après-midi au tri des photos car nous
sommes arrivés en fin de capacité des 16Go de mémoire de notre
carte et que nous avons perdu celle de 32 que nous avions acheté à
Cuzco. Ca ne fait que 100 euros de jeter en l'air cette semaine mais
ça commence à faire beaucoup. Disons que le plus embêtant dans
cette histoire, c'est qu'on avait vraiment besoin de cette carte et
que du coup, nous sommes obligés de nous rabattre sur le vieil
appareil.
Nous partons de
Corongo aujourd'hui et espérons être à Quito demain soir pour
faire l'ascension du Cotopaxi d'ici la fin de semaine. On va
également voir pour prendre un vol vers Carthagène afin d'éviter
de passer 36 heures aller et 36 heures retour dans un bus et ainsi
profiter plus pleinement des deux jours économisés.
Libellés :
Ancash,
Bains Chauds,
Corongo,
Pérou
Pays/territoire :
Province de Corongo, Pérou
dimanche 28 octobre 2012
Ca monte, ça descend, ça tourne mais ça vaut le coup
Nous avons fait
le trajet en bus le plus flippant de notre histoire et la chose
magnifique est qu'il faudra le faire dans l'autre sens.
Si au départ,
ça s'annonçait plutôt bien avec le Huascaran à notre droite et
d'autres pics des cordillères blanches et noires. La suite fut plus
délectable. Nous avons d'abord pris un chemin qui descendait le
canyon du rio Santa et entre deux tunnels, nous pouvions voir le
précipice, les superbes paysages mais aussi une centrale
hydo-électrique du dernier cri. Puisque des ingénieurs, encore eux,
empruntent cette route, elle est un tout petit peu sécurisée avec
des parapets qui arrêteraient peut-être le bus dans lequel nous
sommes montés pour nous mener à Corongo où résident maintenant
Eilif et Carola.
Nous nous arrêtons après un pont pour une pause pipi et repartons vers le haut. Nous sommes passés de 3000 mètres à 1000 mètres en trois heures et nous devons faire le dénivelé inverse dans le même temps. La route ne laisse maintenant plus que la place à un véhicule et un bus est un gros véhicule. Je suis assez souvent du côté précipice ce qui me permet d'avoir une vue imprenable sur les montagnes à l'entour et sur le torrent qui coule quelques 500 mètres en contrebas si ce n'est pas plus. Au fur et à mesure des kilomètres, je pris pour que ça s'arrête mais ça ne s'arrête pas. Nous roulons depuis un bon bout de temps quand nous arrivons enfin sur une sorte de plateau qui est nettement moins dangereux en cas de sortie de route. Nous arrivons enfin à Corongo, petite ville andine assez jolie et retrouvons avec joie nos amis.
Nous nous arrêtons après un pont pour une pause pipi et repartons vers le haut. Nous sommes passés de 3000 mètres à 1000 mètres en trois heures et nous devons faire le dénivelé inverse dans le même temps. La route ne laisse maintenant plus que la place à un véhicule et un bus est un gros véhicule. Je suis assez souvent du côté précipice ce qui me permet d'avoir une vue imprenable sur les montagnes à l'entour et sur le torrent qui coule quelques 500 mètres en contrebas si ce n'est pas plus. Au fur et à mesure des kilomètres, je pris pour que ça s'arrête mais ça ne s'arrête pas. Nous roulons depuis un bon bout de temps quand nous arrivons enfin sur une sorte de plateau qui est nettement moins dangereux en cas de sortie de route. Nous arrivons enfin à Corongo, petite ville andine assez jolie et retrouvons avec joie nos amis.
La visite du
village fut relativement courte à cause du mal de tête qui nous
tenait tous les deux et surtout parce qu'il n'est pas très grand non plus. Les petites rues et le pont sont quand même des détours intéressants car tout est pavé à la manière mosaïque. Le tout réalisé avec des petits galets. Ne nous sentant pas le courage de partir camper avec le mal de tête, nous avons pris une chambre grand confort
avec l'eau chaude au robinet pour seulement 8 euros pour deux. Après
avoir discuter de la tendance qu'ont les péruviens à détruire
leurs environnements, nous sommes partis nous coucher.
Ce matin, debout
de bonne heure pour descendre au champ dans lequel Eilif travaille.
La descente se fait doucement et nous profitons des vues incroyables
qui sont offertes à chaque tournant car le bus était devenu trop
stressant pour vraiment apprécier. J'ai de la chance car je me
plaignais de ne voir que des oiseaux comme faune sauvage mais en
chemin nous tombons sur un animal énorme quand on compare à ceux de
son espèce qu'on trouve en France, je vous laisse la découvrir en
photo.
Le champ est une
transposition de ce que nous avions à Oxapampa. Des oranges quito,
du manioc, du maïs... Ce qui change est la position du champs qui se
trouve au sommet d'une petite colline et qui est irrigué par un
système amenant l'eau de la montagne mais de manière intermittente
car elle dépend des agriculteurs qui ont des champs au-dessus.
Après avoir
déjeuner des pâtes au thon, nous sommes partis vers les bains
chauds qui se trouve à moins d'un kilomètre du champ et dont
l'entrée est gratuite. Le chemin qui suit le ruisseau n'est pas
terrible et je salis le pantalon dont le pressing m'avait coûté les
72 dollars qui étaient restés dans ma poche. Je l'aurais gardé
propre deux jours. La piscine est construite au pied d'une cascade
est le cadre est vraiment magnifique, nous nageons, prenons quelques
photos et profitons un peu du bain. L'eau est presque trop chaude
pour une journée pareille. Nous dormirons sous la tente ce soir et
je pense que ça va faire de bien car la chaleur m'a un peu assommé.
Pays/territoire :
12A, Pérou
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