dimanche 30 septembre 2012

Arequipa - Pérou : deuxième jour

Un des bas-reliefs
Nous sommes loin de regretter la décision que nous avons prise de rester deux jours à Arequipa. Non seulement, cela nous permet de nous adapter en toute tranquillité à l'altitude mais cela nous permet de profiter d'une ville particulière. Contrairement à Cuzco, Arequipa a été construite après le l'arrivée des conquistadors espagnols. L'architecture est donc hautement influencée par ces derniers. C'est ce que nous avions découvert hier et encore plus aujourd'hui. Cependant, dans les bas-reliefs qui ornent les églises et les autres bâtiments de la ville, on voit très vite l'influence de l'art inca dans les dessins sacrés. Ainsi, un fresque représentant des anges va afficher un visage qu'on retrouve dans l'art inca pour représenter Inti, le dieu soleil. Cela est du au fait que l'évangélisation des populations locales est d'abord passé par une adaptation du dieu et des saints catholiques aux dieux et aux esprits que vénéraient les habitants du Pérou avant l'arrivée des évangélistes.
Une rue du couvent
Parmi les bâtiments qui valent le détour, on notera le couvent de Sainte-Catherine de Sienne qui s'étend sur près de cinq hectares à deux pas de la Plaza des Armas. La visite permet de s'immerger dans le monde monacal et la vie claustrale mais également de découvrir une petite ville dans la ville puisque loin du confort spartiate que j'imaginais pour un tel lieu, chaque soeur avait une petite habitation avec son propre four et son propre confort. Il y avait des jardins pour produire une grande partie de la nourriture consommée par les soeurs et tout un microcosme s'articulant autour des prières. Les murs du couvent sont peints de différentes couleurs et cela donne au lieu une allure exceptionnelle qu'on ne voit bien qu'avec les yeux. Le tout, toujours dominé par les volcans qui entourent la ville. Si une des fiertés du couvent est la collection de 400 peintures, je n'ai pas trouvé de chef-d'oeuvre qui vaille un tel orgueil.
Après cette visite, nous avons continué la préparation de notre expédition à Cotahuasi qui si tout se passe bien devrait débuter lundi et nous couper totalement du monde pour une petite semaine. Nous avons réussi à trouver un hôtel pour la fin de la première nuit afin d'avoir un lieu d'arrivée après les douze heures de bus dont la moitié prévue sur des routes dignes de la Lettonie avec le dénivelé en plus. Hors de la facilité du canyon de Colca, plus proche et plus touristique, celui de Cotahuasi est le plus profond du monde et beaucoup moins visité que le premier. Nous espérons pouvoir rencontrer plus réellement la population locale car c'est un des avantages toujours mis en avant par les bloggers qui ont choisi Cotahuasi par rapport à Colca. Nous comptons environ 80km à pied entre 2800m et 4000m d'altitude à raison de 20km par jour. Les gens d'Arequipa avec qui nous avons partagé notre projet et qui n'était pas une agence de tourisme, nous ont dit que la beauté des paysages valaient les 12h de bus chaotiques.
Une des places du couvent avec
le volcan Chachani en fond
De retour à l'hôtel, Nora nous a préparé la soupe au quinoa la plus exécrable qu'ils nous est été donné l'occasion de goûter. Il faut dire que nous manquions de condiments et d'accompagnement en général pour la préparation d'une soupe. Morts de faim après les visites du matin et la recherche d'information fiable sur le canyon de Cotahuasi, nous lui avons quand même fait honneur. Cet après-midi, nous avons visité les quelques rues du centre-ville que nous n'avions pas encore arpenté et avons réussi à trouver des recharges de camping-gaz hors du magasin pour randonneurs de l'extrême en sortant un tout petit peu du centre. En plus, cela nous a permis de voir un marché aux petites allées bondées de vêtements et de milliers d'autres articles à faire pâlir tous les marchés de Riga. Nous avons fini cette dure journée de labeur par une bière locale sur la terrasse de l'hôtel avec des micro-bananes et des chips de plantins. Reste à voir ce que nous allons faire ce soir mais le réveil s'étant encore passé aux aurores, j'ai peur de ne pas être d'attaque pour une pena mais pourquoi pas un petit pisco sour sur une terrasse en surplomb de la Plaza des Armas.

1 commentaire:

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