Un des bas-reliefs |
Nous sommes loin de regretter la décision que nous avons prise de rester deux jours à Arequipa. Non seulement, cela nous permet de nous adapter en toute tranquillité à
l'altitude mais cela nous permet de profiter d'une ville
particulière. Contrairement à Cuzco, Arequipa a été construite
après le l'arrivée des conquistadors espagnols. L'architecture est
donc hautement influencée par ces derniers. C'est ce que nous avions
découvert hier et encore plus aujourd'hui. Cependant, dans les
bas-reliefs qui ornent les églises et les autres bâtiments de la
ville, on voit très vite l'influence de l'art inca dans les dessins
sacrés. Ainsi, un fresque représentant des anges va afficher un
visage qu'on retrouve dans l'art inca pour représenter Inti, le dieu
soleil. Cela est du au fait que l'évangélisation des populations
locales est d'abord passé par une adaptation du dieu et des saints
catholiques aux dieux et aux esprits que vénéraient les habitants
du Pérou avant l'arrivée des évangélistes.
Une rue du couvent |
Parmi les bâtiments qui valent le
détour, on notera le couvent de Sainte-Catherine de Sienne qui
s'étend sur près de cinq hectares à deux pas de la Plaza des
Armas. La visite permet de s'immerger dans le monde monacal et la vie
claustrale mais également de découvrir une petite ville dans la
ville puisque loin du confort spartiate que j'imaginais pour un tel
lieu, chaque soeur avait une petite habitation avec son propre four
et son propre confort. Il y avait des jardins pour produire une
grande partie de la nourriture consommée par les soeurs et tout un
microcosme s'articulant autour des prières. Les murs du couvent sont
peints de différentes couleurs et cela donne au lieu une allure
exceptionnelle qu'on ne voit bien qu'avec les yeux. Le tout, toujours
dominé par les volcans qui entourent la ville. Si une des fiertés
du couvent est la collection de 400 peintures, je n'ai pas trouvé de
chef-d'oeuvre qui vaille un tel orgueil.
Après cette visite, nous avons
continué la préparation de notre expédition à Cotahuasi qui si
tout se passe bien devrait débuter lundi et nous couper totalement
du monde pour une petite semaine. Nous avons réussi à trouver un
hôtel pour la fin de la première nuit afin d'avoir un lieu
d'arrivée après les douze heures de bus dont la moitié prévue sur
des routes dignes de la Lettonie avec le dénivelé en plus. Hors de
la facilité du canyon de Colca, plus proche et plus touristique,
celui de Cotahuasi est le plus profond du monde et beaucoup moins
visité que le premier. Nous espérons pouvoir rencontrer plus
réellement la population locale car c'est un des avantages toujours
mis en avant par les bloggers qui ont choisi Cotahuasi par rapport à
Colca. Nous comptons environ 80km à pied entre 2800m et 4000m
d'altitude à raison de 20km par jour. Les gens d'Arequipa avec qui
nous avons partagé notre projet et qui n'était pas une agence de
tourisme, nous ont dit que la beauté des paysages valaient les 12h
de bus chaotiques.
Une des places du couvent avec le volcan Chachani en fond |
De retour à l'hôtel, Nora nous a préparé la soupe au quinoa la plus exécrable qu'ils nous est été
donné l'occasion de goûter. Il faut dire que nous manquions de
condiments et d'accompagnement en général pour la préparation
d'une soupe. Morts de faim après les visites du matin et la
recherche d'information fiable sur le canyon de Cotahuasi, nous lui
avons quand même fait honneur. Cet après-midi, nous avons visité
les quelques rues du centre-ville que nous n'avions pas encore
arpenté et avons réussi à trouver des recharges de camping-gaz
hors du magasin pour randonneurs de l'extrême en sortant un tout
petit peu du centre. En plus, cela nous a permis de voir un marché
aux petites allées bondées de vêtements et de milliers d'autres
articles à faire pâlir tous les marchés de Riga. Nous avons fini
cette dure journée de labeur par une bière locale sur la terrasse
de l'hôtel avec des micro-bananes et des chips de plantins. Reste à
voir ce que nous allons faire ce soir mais le réveil s'étant encore
passé aux aurores, j'ai peur de ne pas être d'attaque pour une pena
mais pourquoi pas un petit pisco sour sur une terrasse en surplomb de
la Plaza des Armas.
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