Nous ne sommes pas encore au Pérou mais il ne faut pas que ça tarde. Alors que nous n'attendions plus de nouvelles du projet pour lequel nous avions postulé dans les montagnes des Incas, nous venons d'en recevoir et vraiment encourageantes pour le déroulement du volontariat. Nous avons, depuis Santiago, pris le bus vers le nord comme cela était prévu mais nous nous sommes décidé à l'abandonner à Coquimbo plutôt qu'à La Serena pour pouvoir profiter des plages au sud de la première. Bien nous en a pris même si les deux heures à attendre le bus de 7:00 furent longues malgré la compagnie des frères Karamazov (je ne vous avez pas dit que Dostoïevski avait remplacé Dumas). Nous sommes arrivés dans un petit village de pêche au bord d'une baie ouverte sur le pacifique. L'océan est turquoise mais il vaut des fois mieux se baigner dans un lac gelé après un sauna que de courir dans le pacifique même après deux heures de soleil. Nous nous sommes installé dans un camping un peu cher du bord de mer mais c'était ce qui se faisait de mieux au niveau du prix et nous avons vite compris pourquoi. Si les gringos ne connaissent pas forcément Guanaqueros, les chiliens le connaissent et vous demande volontiers pourquoi vous êtes ici plutôt qu'entre La Serena et Coquimbo. Quand vous expliquez que c'est par hasard et qu'il s'agit d'une décision prise à 5:00, ils sont interloqués. Je ne sais pas si j'ai expliqué comment parler chilien. Pour ce qui ont vu Snatch, imaginez Brad Pitt qui parle espagnol dans le film. Vous ne comprennez rien parce qu'ils parlent trop vite et qu'ils n'articulent pas mais vous répètent à souhait que ce n'est pas grave car eux non plus ne se comprennent pas. J'ai du coup pensé qu'il s'agissait d'un moyen de tout mettre dans une situation de qui pro quo durant la dictature. Le policier n'étant pas sûr de ce qu'a dit la personne, il ne peut pas l'arrêter mais cette possibilité entend également le contraire. Je vous disais donc avant que je sois interrompu par moi-même, sans doute sous l'effet du pisco sour, que les autochtones ne sont pas forcément à voir beaucoup de gringos et cela n'est pas forcément pour leur faire plaisir. Quand nous avons voulu acheter du poisson au marché, le prix annoncé était plus que fantaisiste mais la quantité minimale était là pour appuyer la fantaisie du prix. Qu'à cela ne tienne, le boucher nous a vendu de la viande et les restaurants coûtaient au final moins cher que la supérette. Beaucoup d'autres personnes ont été plus qu'aimables surtout quand un de nous deux se balader tout seul. J'entends les chiliens pour Nora et les chiliennes pour moi bien qu'en moins grand nombre de mon côté. Après ces deux jours où nous n'avons pas fait grand chose à part manger, dormir sur la plage et observer ce qui s'y échouait, nous avons fait du stop pour rejoindre La Serena. Si j'ai parlait de ce qui s'échouait sur la plage de Guanaqueros, c'est que je voulais en dire deux mots. Contrairement à beaucoup de plages des côtes européennes, il n' y a pas que des ordures et des méduses ici. Nous avons vu un phoque d'un peu plus de deux mètres déchiqueté venir s'échouer sur le plage où nous étions.
La ville est de style colonial pour le centre-ville et de style néo-capitaliste pour le centre commercial dans lequel nous avons bataillé un dimanche de l'avant pour trouver une bouteille de gaz correspondant à notre brûleur. Si les lieux d'intérêt ne manquent pas dans le centre-ville, la sortie du centre commercial fut pour nous un soulagement. Cependant, le désir de fraises m'a permis de discuter avec une vendeuse qui m'a conseillait un fruit que je n'aurais pas acheté puisque je ne savais pas ce que c'était. Cela est un chirimoya et bon. Nous renouvellerons l'expérience avec un petit pisco sour (cocktail de liqueur de raisin avec du citron et du soda).
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Guanaqueros |
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Les pélicans attendent près du port l'heure de la soupe |
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Un calamar échoué qui fait dans les 80 centimètres de long |
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Le phoque échoué |
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Cette fois-ci, ce n'est pas de la glace comme en Patagonie |
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L'église de La Serena |
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Une crèche comme les autres mais on dirait que Marie va à la plage |
sympa ton récit, quel routard :)
RépondreSupprimerSigné Sam du bts