Les déclarations du président Evo Morales étaient attendues par les différentes organisations ouvrières et syndicats de transporteurs en espérant qu'il mettrait un point d'arrêt à l'ordonnance qui annule les subventions sur l'essence. Ce ne fut pas le cas. Il a non seulement appuyé cette loi mais il a aussi fait un geste en direction des fonctionnaires de la police, de l'armée, de l'éducation et de la santé. Les réactions ont été fortes dans la capitale et la cité-dortoir de El Alto mais aussi à Santa Cruz et Potosi. Les enseignants et le personnel de la santé ont promis qu'ils ne se désolidariseraient pas de leurs concitoyens malgré le rehaussement du salaire minimum de près de 20% alors que l'armée et la police qui ont bénéficiaient des mêmes largesses étaient pris pour cible par les manifestants. Ces derniers n'ont pas hésitaient à affirmer qu'il s'agissait là d'un cadeau afin de leur donner plus d'ardeur dans la répression. Ce que nous avons vu ne nous permet pas d'affirmer que la répression policière soit évidente et les militaires s'affairent à protéger et acheminer les travailleurs qui ne peuvent pas ou ne veulent pas se permettre la grève. Nous avons par contre eu l'occasion de voir des manifestant s'en prendre à des automobilistes qui voulaient aller travailler et invectiver les chauffeurs de bus ne faisant pas grève.
Les médias sont partagés sur l'utilité d'une telle mesure. Ce qui la trouve justifiés pensent par contre qu'il aurait été bon d'échelonner les augmentations de l'essence.
Après réflexion, je pense qu'il est possible d'exploiter les ressources en hydrocarbure du sol bolivien et de les vendre à juste prix aux locaux. Le choix de vouloir aligner l'essence sur le marché international qu'on sait spéculatif va un peu à l'encontre de la politique d'Evo Morales et c'est ce que pense les boliviens interroger par les différentes télévisions sans pouvoir l'exprimer de manière aussi claire.
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