Nous avons quitté Uyuni et son salar par une route magique pour arriver à Potosi. Le bus bolivien est une aventure à lui seul. Il faut arriver une demi-heure auparavant pour que le chauffeur puisse charger les sacs sur les impériales et beaucoup de locaux et de gringos nous ont conseiller d'attendre que l'échelle soit retirée pour entrer dans le bus pour éviter les disparitions de bagages. Nous étions les seuls gringos et les gens montaient encore alors que le bus était plein. Certains s'assoient sur des sacs de patates remplis de vêtements et autres effets personnels et la majorité est habillée à la mode Quechua. Nous sommes loin des bus cama d'Argentine ou du Chili et de leur ambiance aseptisée. Ici, pas de films, pas de service à bord mais un arrêt dans un village perché dans la montagne pour manger dans une maison où la mère cuisine et la fille tient la caisse du haut de ses 8 ans. Cela l'entraîne au calcul mental même si quelques lacunes paraissent. Le bus fait semblant de repartir deux fois pour effrayer les retardataires. Les paysages sont tout simplement sublimes même si l'altitude est éprouvante à cause du manque d'oxygène.
Nous sommes arrivé dans la ville minière de Potosi qui a fourni en or et en argent l'Espagne et par là l'Europe entière. Aujourd'hui, les mines sont peuplées de mineurs travaillant en coopérative pour extraire les quelques restes de minéraux de la montagne qui domine la ville. Beaucoup d'agences de tourisme proposent des visites de la mine où les mineurs majeurs sourient aux touristes contre des feuilles de coca ou des rafraîchissements. La plupart d'entre eux commencent à l'adolescence et travaillent jusqu'à 12 heures par jour. Il y a fort à parier que les galeries visitées par les touristes ne sont pas les pires et ne sont pas celles non plus où il est possible de croiser des mineurs mineurs. Pour cette raison et aussi à cause de ma gorge fragile, je ne ferai pas l'excursion mais Nora devrait descendre voir ce qui se passe dans les galeries où la chaleur atteint 45ºC et la poussière minérale est omniprésente et irritante pour les voies respiratoires.
La ville de Potosi en elle-même vaut le détour. C'est une ville coloniale fondée pour l'exploitation des minerais enfouis sous le Cerro Rico qui domine la ville. Nous sommes dans une auberge situé dans une maison de l'époque coloniale avec deux cours intérieures. Les prix sont incroyablement bas comparés aux deux pays traversés précédemment surtout au marché. Les supermarchés n'existent pas forcément en Bolivie même dans une ville de la taille de Potosi nous allons donc au marché. Les échoppes y sont tenus par des femmes dans des habits de couleur et les prix y sont encore plus bas que dans les épiceries. Il faut cependant choisir ses fruits et légumes et éviter la viande ou le poisson qui restent la journée à l'air libre. Pour en revenir au style architectural de la ville, il faut s'imaginer d'abord une ville couchée sur une pente abrupte où les constructions dépassent rarement deux étages et dont les couleurs sont variées. Le centre-ville s'articule autour deux de places plantées d'arbres en gardant le plan orthogonal cher aux colons de tous pays. La difficulté réside dans l'ascension des pentes dont nous avions connu le désagrément à Ushuaïa mais en ajoutant le manque d'oxygène à plus de 4000 mètres d'altitude.
Nous passerons noël ici avant de partir pour Sucre dimanche et ensuite La Paz, Machu Pichu et Oxapampa où nous sommes attendus pour notre deuxième volontariat du voyage.
Je vous souhaite à tous un joyeux noël...
Une des montagnes sur la route |
Une femme habillée à la mode locale |
Une rue de Potosi avec le Cerro Rico |
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