vendredi 22 octobre 2010

Une ballade sympathique...

Le temps a à nouveau tourné au beau. Nous avons profité de l'après-midi pour aller nous promener. Après négociation, nous pouvons travailler quatre heures par jour si nous préparons le repas de midi sur nos propres deniers, elle avait auparavant demandé trois heures de travail mais cela nous semblait fort peu pour le gîte et deux repas.
Nous avons suivi un chemin qui se situe au flan d'une colline qui sépare les deux torrents qui drainent la vallée d'El Bolson. Le printemps ayant avancé depuis notre arrivé, la plupart des arbres sont verts ou en fleurs. Une maison était carrément entouré d'arbres fruitiers de toutes les couleurs. Les demeures de la région sont en partie faites en bois de cyprès et sont basses. Cependant, la ville attire de plus en plus de citadins voulant s'installer comme artisant ou paysan à la campagne et l'abondance de cyprès d'il y a 15 ans n'est plus de mise ; ainsi, les constructions se font de plus en plus avec des matériaux moins chers comme le pin ou l'aggloméré. L'installation en tant qu'artisant est plus facile à El Bolson qu'ailleurs grâce à la foire artisanale qui se tient tous les mardis, jeudis et samedis et qui permet aux habitants de la région d'écouler leurs productions aux touristes. Cette foire est internationnalement connue et figure dans de nombreux guides. On trouve à peu près de tout dans des stands tenus par des hippies quarantenaires pour la plupart. Contrairement à ce que j'avais pu lire, les gens sont plutôt de type latin, je dirais même italiens, alors que j'avais lu que la région était peuplée d'allemands. Pour en revenir à la balade après cette digression, nous avons suivi les indications d'Eleonora pour trouver un bassin dans le torrent. Je n'imaginer pas forcément ce à quoi pouvait ressembler un bassin sur un torrent dont le lit est essentiellement constituer de galets et j'imaginé une espèce de retenue. En fait, le bassin est creusé dans un rocher de grès qui borde la rivière et l'eau y est incroyablement claire. La baignade est dangereuse en cette saison à cause du niveau de l'eau mais surtout de sa température. Nous ne nous sommes donc pas baignés. Les abords sont couverts de saules et le sol est constitué d'un sable très fin qui en fait un point de rendez-vous pour les pic-nic du dimanche. Nous avons ensuite traversé une passerelle qui se trouve un peu en aval pour observer la vue de l'autre côté. Le point de vue est formidable et nous avons pu voir "los tres picos" avec le torrent et la vallée au premier plan.
La faune, et particulièrement les oiseaux, est très différente de ce que nous pouvons voir en Europe. Il y a un nombre incroyable d'oiseaux que je ne peux nommer et que je suis sûr de n'avoir jamais vu auparavant (du moins en liberté). Les photographier est un exercice hardu puisque à part les bandurias qui vivent dans le jardin et ont installé leur nid à dix mètres du sol dans un saule voisin, les oiseaux sont très sauvage et ne se laissent pas approcher. L'Argentine est également le seul pays où je vois des chevaux érants et cela est d'autant plus surprennant qu'ils servent de moyen de locomotion à des gens qui ne peuvent pas acheter et entretenir une voiture (comme on le voit en Lithuanie), à des écolos convaincus ou à des nostalgiques de l'époque où ce moyen de locomotion était la norme. Ou alors, c'est justement à cause de cela qu'on voit des chevaux errants.
Etant donné l'etat calamiteux du pc, je ne peux pas mettre de photos.

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