Nous avons une
heure à attendre le bus pour Quillabamba selon le responsable du
transit d'Ollantaytambo donc j'en profite pour écrire quelques
lignes de plus sur notre voyage en Amérique du Sud.
Nous avons donc
visité les salines de Maras qui nous ont vite fait penser à
Santorin, une île grecque situé entre le continent et la Crête.
Pas qu'il y ait une source salée sur cette île très aride mais les
maisons sont construites les unes sur les autres et peintes en blanc.
L'encastrement de blocs blancs est le même et la nature à l'entour
est similaire. Ce haut-lieu de la production de sel du Pérou date de la civilisation Wari qui a été annexée à l'empire Inca lors de la conquête de la vallée de l'Urubamba.
Le principe est
assez simple au final. Une source assez puissante et chargée de sel
de montagne arrive au sommet des centaines de bassins d'évaporation.
Ils sont remplis au fur et à mesure à l'aide de canaux qui les
relient entre eux et sont alternativement ouverts ou fermés pour
permettre ou non le passage de l'eau. Chaque bassin est rempli deux
fois pendant la saison sèche. Cela permet de récupérer du sel de
trois qualités différentes : une pour la consommation, une
pour les animaux et le dernière pour les routes et l'industrie.
J'imagine que dans l'industrie, il y a la fabrication d'accumulateurs
en tout genre plus que l'industrie alimentaire.
Nous suivons le
petit ruissellement haut au dessus du fond du canyon et cela
déstabilise un peu Nora qui chargée de son sac marche d'un pas peu
assuré. Nous descendons ensuite vers le fleuve Urubamba et faisons
du stop qui s'avère fructueux mais payant comme c'est souvent le cas
au Pérou. Le conducteur va sans doute chercher des gens qui
reviennent de Machu Pichu et nous emmène directement à
Ollantaytambo.
C'est drôle de
se trouver dans cette ville quand on ne va pas ou ne revient pas de
la citadelle cachée des Incas. Les guides qui font visiter les
ruines qui surplombent la ville ne manquent pas une occasion pou
faire le parallèle avec la cité qui va être visiter par l'ensemble
des touristes. Les ruines d'Ollantaytambo sont comme la mise en
appetit pour le clou du spectacle Inca. J'aimerais aussi retourner
voir cette citadelle, à vrai dire, on regrette un peu de ne pas
avoir pris plus de temps dès le départ pour pouvoir faire un peu
plus de choses. Cependant, nous avons déjà vu beaucoup de belles
choses et beaucoup sont encore à venir.
Nous ne sommes pas seuls |
Les
ruines sont un peu intéressantes mais paraissent assez ternes après
Pisac. Beaucoup de murs ont été refait à la mode de la Isla del
Sol et finalement, le clou du spectacle est peu visité. La majorité
des gens veulent voir, à bout de souffle, le temple aux énormes
pierres qui surplombe la ville et passent complètement à côté du
système d'irrigation et des fontaines situées en bas. J'avais
découvert à Machu Pichu que les systèmes hydrauliques étaient le
joujou des Incas. Ici, avec l'eau qui descend du glacier, le joujou
devient un art. Que ce soit dans la ville ou dans le quartier des
temples, le système d'irrigation et d'approvisionnement en eau
montre une maîtrise parfaite du sujet avec la mise en oeuvre de
techniques de constructions parasismiques. Les canalisations taillées
dans le bloc sont sans doute les plus impressionnantes de toute.
La partie des bains est presque déserte |
La fontaine du temple de l'eau |
La plaza mayor
est un peu plus clame maintenant que les aventuriers du chemin de
l'Inca sont partis et d'ici trois quart d'heure nous devrions être
en route pour la jungle. Nous y verrons sans doute moins de touristes
et de congressistes herbalife que ces derniers jours mais bon, c'est
le but aussi.
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